Résumé
L’accroissement vertigineux des inégalités, l’abandon des classes populaires à la précarité et au déclassement, les migrations de masse de jeunes poussés par la misère, suscitent des colères et des violences protéiformes, qui nourrissent le retour de l’ethno-nationalisme et de la xénophobie. Se vérifie ainsi une fois de plus le bien-fondé des déclarations solennelles qui, tirant les leçons de la Première, puis de la Seconde guerre mondiale, avaient affirmé qu’« une paix durable ne peut être établie que sur la base de la justice sociale ».Quatrième de couverture Tel un phénix, l’idée de justice sociale resurgit aujourd’hui de ses cendres. Dénoncée comme un « mirage » par les théoriciens du néolibéralisme, elle a disparu de l’agenda politique des gouvernements. Depuis la conversion des régimes communistes à l’économie de marché, tous les pays du monde sont engagés de gré ou de force dans une course au moins-disant social et fiscal, qui offre pour seule perspective à leurs peuples de « nager ou couler » dans une lutte de tous contre tous à l’échelle du globe. Ce race to the bottom a engendré un creusement vertigineux des inégalités, qui nourrit en retour un puissant sentiment d’injustice, ainsi que l’émigration massive de jeunes, privés de travail décent dans leur propre pays. Cette rage sourde contre l’injustice est aujourd’hui captée par des démagogues, qui la détournent vers des ennemis intérieurs ou extérieurs, sans remettre en cause les vertus supposées de l’ordre spontané du marché.Se vérifie ainsi une fois de plus le bien-fondé des déclarations solennelles qui, tirant les leçons de la Première, puis de la Seconde Guerre mondiale, avaient affirmé« qu’une paix durable ne peut être établie que sur la base de la justice sociale ». Fruit de l’expérience des massacres insensés du XXe siècle, ces déclarations internationales ont consacré juridiquement une « idée de justice sociale », dont Alfred Fouillée avait donné en 1899 la première formulation solide et argumentée. Invitant à la relecture de ce texte séminal, Alain Supiot retrace les avatars de cette idée et en montre la force inentamée.Alain Supiot est juriste, titulaire de la chaire de droit du Collège de France. Il a écrit de nombreux ouvrages, dont L’Esprit de Philadelphie, la justice sociale face au marché total (Seuil, 2010) et La Gouvernance par les nombres (Fayard, 2015).
Quatrième de couverture
Tel un phénix, l’idée de justice sociale resurgit aujourd’hui de ses cendres. Dénoncée comme un « mirage » par les théoriciens du néolibéralisme, elle a disparu de l’agenda politique des gouvernements. Depuis la conversion des régimes communistes à l’économie de marché, tous les pays du monde sont engagés de gré ou de force dans une course au moins-disant social et fiscal, qui offre pour seule perspective à leurs peuples de « nager ou couler » dans une lutte de tous contre tous à l’échelle du globe. Ce race to the bottom a engendré un creusement vertigineux des inégalités, qui nourrit en retour un puissant sentiment d’injustice, ainsi que l’émigration massive de jeunes, privés de travail décent dans leur propre pays. Cette rage sourde contre l’injustice est aujourd’hui captée par des démagogues, qui la détournent vers des ennemis intérieurs ou extérieurs, sans remettre en cause les vertus supposées de l’ordre spontané du marché.Se vérifie ainsi une fois de plus le bien-fondé des déclarations solennelles qui, tirant les leçons de la Première, puis de la Seconde Guerre mondiale, avaient affirmé« qu’une paix durable ne peut être établie que sur la base de la justice sociale ». Fruit de l’expérience des massacres insensés du XXe siècle, ces déclarations internationales ont consacré juridiquement une « idée de justice sociale », dont Alfred Fouillée avait donné en 1899 la première formulation solide et argumentée. Invitant à la relecture de ce texte séminal, Alain Supiot retrace les avatars de cette idée et en montre la force inentamée.Alain Supiot est juriste, titulaire de la chaire de droit du Collège de France. Il a écrit de nombreux ouvrages, dont L’Esprit de Philadelphie, la justice sociale face au marché total (Seuil, 2010) et La Gouvernance par les nombres (Fayard, 2015).Biographie de l'auteurAlain Supiot est juriste, titulaire de la chaire de droit du Collège de France. Il a écrit de nombreux ouvrages, dont L'Esprit de Philadelphie, la justice sociale face au marché total (Seuil, 2010) et La Gouvernance par les nombres (Fayard, 2015).
À propos de l'auteur
Supiot, Alain
Alain Supiot est juriste, titulaire de la chaire de droit du Collège de France. Il a écrit de nombreux ouvrages, dont L'Esprit de Philadelphie, la justice sociale face au marché total (Seuil, 2010) et La Gouvernance par les nombres (Fayard, 2015).
Fiche technique
- Titre : La force d'une idée suivi de L'idée de j
- Auteur : Supiot, Alain
- Langue : Français
- Format : Broché
- Nombre de pages : 112
- Genre : Économie théorique et expérimentale
- Date de publication : 06-11-2019
- Édition : Les Liens Qui Libèrent
- Poids : 0.12 kg
- Dimensions : 12.499975 x 0.999998 x 18.999962 cm
- ISBN-10 : B07SBCJZ6C
- ISBN-13 : 9791020907714
Informations supplémentaires
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