Présentation de l'éditeur Cet ouvrage très complet vous délivre un descriptif précis et quasi-historique du chamanisme, de ses origines à nos jours. L'auteur nous emmène à la rencontre des Chamans du monde entier ; de la Sibérie à l'Asie centrale et méridionale, en passant par les Aborigènes du Pacifique, les Amérindiens et terminer par l'Europe. Stéphanie Chancel s'est attachée à retrouver un chamanisme originel, se référant aux recherches des grands ethnologues et des grands auteurs. Grâce à cet ouvrage, vous comprendrez l'importance et le rôle social du Chaman au sein de sa tribu. Il est surtout le guérisseur des âmes et des corps. En effet, le chaman ne pratique pas uniquement pour lui mais par altruisme, dans le but d'aider les gens à guérir, de soigner leur âme ou bien d'accompagner les morts sur le chemin de l'au-delà. Il peut aussi accomplir des actes divinatoires et propitiatoires si le destin de la tribu en dépend. Vous apprendrez aussi : ° Comment les Chamans entrent en transe, ° de quels accessoires ils se servent (tambours, costumes, masques, miroirs, plantes hallucinogènes), ° ce que sont l'extase, la montée de l'arbre, etc. Avec ce livre, vous saurez quels sont les pouvoirs réels des Chamans : la guérison du corps en influant sur l'esprit, les pouvoirs sexuels, l'interprétation des rêves, la communication avec les animaux et les esprits, les sorties astrales... Ainsi, grâce à cette véritable encyclopédie du savoir chamanique, vous entrerez à grands pas dans un univers aussi passionnant qu'exaltant. Ce livre vous ouvre la porte de ce monde extraordinaire. Extrait Premier phénomène religieux chez l'homo sapiens, le chamanisme a prévalu dans les sociétés nomades ou semi-nomades du néolithique, caractérisées par les activités de chasse, de pêche et de cueillette. S'étant adapté à la sédentarisation, il subsiste encore de par le monde, dans des sociétés dites «primitives», plus particulièrement en Sibérie, en Asie centrale et méridionale, chez les Aborigènes du Pacifique et les Amérindiens. Il a quasiment disparu d'Europe avec l'effacement des civilisations celtique et germanique par le christianisme. Les rituels chamaniques peuvent sembler déroutants ou naïfs au regard de nos conceptions matérialistes peu enclines aux évasions spirituelles. Car il s'agit bien d'évasion - les occultistes parleraient de «sortie de soi», de «décorporation» ou de «sortie en astral» - quand le chaman en recherche d'état second qualifié de «transe» prend son «envol» vers le Ciel ou accède aux Enfers, pour entrer en extase ; celle-ci entendue comme une communion avec le Tout, qui permette de retrouver l'unité perdue et originelle des origines. Il ne s'agit cependant pas d'une démarche exclusivement personnelle, «spéculative», puisque le plus souvent mise au service d'autrui comme dans le cas d'une maladie conçue comme une fuite ou un rapt de l'âme à aller rechercher : traitement étrangement moderne de la maladie en ce que les chamans ont toujours considéré son aspect «psychosomatique», dirions-nous. Mais il arrive aussi que, en esprit ou dédoublé, le chaman guide cette fois l'âme du défunt pour la préserver des embûches de l'au-delà et lui assurer un sort qui réponde à sa qualité. La démarche chamanique est également collective quand elle concerne la sécurité, la survie, l'équilibre et la prospérité du groupe pour lequel il faut soit apaiser les forces surnaturelles soit les ménager. De là, les voyages à caractère propitiatoire et divinatoire. Quoi qu'il en soit du décorum intimement lié aux us et coutumes, la démarche du chaman ne laisse pas d'émouvoir par son souci de dépasser journellement la condition de l'homme toujours seul et dénué face à la maladie, aux menaces diverses et à la mort. Il entre toujours du sublime dans la prise de risque personnelle pour le service d'autrui, et les religions modernes n'ont rien inventé à cet égard. «Éthéré» le chaman ? En fait, après avoir surmonté sa propre «mal