Au sein du massif des Maures, Sophie la tortue pourrait couler des jours heureux sous le chaud soleil de Provence, entre l’école et son amie Pampille… Oui, mais voilà qu’un affreux toutou, embusqué au détour du chemin, confondant tortue et caillou, choisit la pauvrette pour joujou ! Quel malotru ! Ouille ! Ouille ! Ouille ! Comment se débarrasser du roquet ? D’Arles qui la vit naître à Draguignan où elle réside aujourd’hui, le parcours de Joëlle Delange témoigne d’un solide enracinement en terre provençale. Un pays qui sait bien que le coeur n’est pas un muscle, mais bien le soleil qui éclaire et réchauffe notre humanité. Dans New York, le jeudi rouge, telle Saint Hermentaire chassant le dragon, l’écrivain livre bataille aux mauvais démons de l’Amérique que sont l’égoïsme, la violence et le culte de l’argent, avec pour seules armes la générosité naïve d’un héros qui a sans doute lu Mistral : « Quand le Bon Dieu en vient à douter du monde il se rappelle qu’il a créé la Provence. » Avec L’or des teinturiers, en l’an de grâce 1460, le lecteur est convié à partager le rêve insensé d’un maître teinturier, en la citadelle de Toulon sous le règne du Bon roi René, prince, artiste et poète. Elle se tourne à présent vers les enfants avec La robe de Sophie, une histoire qui déborde de soleil et de bonne humeur. Née sous le signe du taureau et du chien, Joëlle Delange est une fervente amie de nos amies les bêtes, elle déteste la corrida, mais n’hésite pas à planter ses banderilles sur tous ceux qui maltraitent la nature et ses hôtes.