Le Pitch
Présentation de l'éditeur
Vous doutez-vous que le big bang n'a peut-être jamais eu lieu ? Que le CO2 peut être piégé sous terre ? Que nous sommes parvenus à créer des boules de feu ou que bientôt le projet de bibliothèque universelle ne sera plus une utopie ?
Grâce à cet ouvrage, qui rassemble le meilleur des articles publiés par Science & Vie, premier magazine de vulgarisation scientifique, plongez dans les plus incroyables dossiers de la science moderne. Découverte et remise en cause, la science ne cessera jamais de se questionner : cosmologie, climatologie, chirurgie ou technologie... Aucune avancée ne vous échappera !
Vous y découvrirez comment les planètes sont nées, en quoi les moustiques constituent une menace, vous serez surpris par une nouvelle petite particule, le neutrino, par le pouvoir des bactériophages...
Plus de 20 articles et dossiers sélectionnés par la rédaction de Science & Vie ; 240 pages ; plus de 300 photos et illustrations en couleurs.
Extrait
Une théorie moins solide qu'il n'y paraît.
Reposant sur trois piliers observationnels, le «big bang» est depuis quarante ans «la» théorie de l'origine de l'Univers. Or, voici que des fissures apparaissent çà et là. De plus en plus visibles.
Tout le monde connaît l'histoire, elle est belle, son intrigue bien ficelée, et son nom particulièrement évocateur lui a assuré un succès fulgurant : «big bang». Un succès qui n'est pas seulement d'audience, puisque la grande fresque qui conte l'origine et l'évolution de l'Univers est universellement reconnue par la communauté scientifique comme une histoire... vraie. À tel point que depuis maintenant quarante ans, il est devenu quasi impossible d'entendre une autre version de l'origine cosmologique que celle qui commence par ces mots : «Il était une fois, voici 13,7 milliards d'années...»
Que s'est-il passé ensuite ? Dans ses grandes lignes, la théorie du big bang a le mérite de la simplicité : voici 13,7 milliards d'années, donc, l'Univers serait apparu spontanément, à partir d'une mystérieuse étincelle dont on sait seulement qu'elle fut d'une intensité et d'une température défiant l'imagination humaine et, de ce fait, inaccessible à la physique. Le big bang, c'est cela : non pas une explosion, comme on le croit souvent, mais l'apparition spontanée de l'espace et du temps, suivie d'une expansion vertigineuse de l'Univers, initiée par une énergie prodigieuse. Ce qui suppose qu'à l'origine, juste après l'hypothétique instant zéro, tout l'Univers n'était qu'un plasma brûlant en dilatation et en refroidissement rapides : du fait de l'expansion, ce fluide brûlant et homogène aurait commencé à se condenser en atomes, puis en étoiles, en galaxies...
(...)
Etayée par de tels solides piliers, on comprend que cette théorie se soit mise à régner sans partage jusqu'à dominer toute l'astronomie depuis quarante ans. Vue de loin, elle est même devenue ce puissant temple de la connaissance qui impressionne quiconque voudrait s'y attaquer. Et pourtant ! À regarder de plus près, l'édifice, voilà qu'apparaissent ici une fissure observationnelle, là une lézarde théorique... Stupeur : le colosse serait-il aux pieds d'argile ? Certes non ! Il n'en est pas moins vrai que ces fissures font désordre, d'autant qu'elles semblent prêtes à s'ouvrir. S'agit-il de simples défauts de construction qui seront vite replâtrés ? Ou de malfaçons graves, mettant en danger l'ensemble de l'édifice ?