Le Pitch
Présentation de l'éditeur
La villa en Toscane s'inscrit dans un paysage à la fois rêvé et construit. Les collines, les rivières et les bois de cette contrée nous disent un monde anciennement civilisé où se lit partout le travail de l'homme. L'architecte a dû composer avec la nature, comme si l'histoire et la civilisation de Florence effaçaient jusqu'au souvenir d'un monde sans ducs et sans artistes. La villa ne se distingue pas, en effet, d'un espace imprégné d'idéal et pacifié par une culture ancestrale. D'où le titre ambitieux de cet ouvrage : Civilisation des villas toscanes. On ne peut comprendre la finalité de ces demeures sans la relier au contexte historique, social, politique et économique qui l'environne. C'est pourquoi l'auteur a entrepris une véritable enquête sur les traditions et les idéologies familiales qui, au fil des générations, ont nourri le dialogue entre les architectes et les propriétaires, aristocrates ou banquiers, les signori. La villa résulte d'une fonction autant que d'une esthétique qui commande son évolution. Pour Carlo Cresti, ces palais entourés de jardins ne sont pas des monuments ou des musées mais de véritables habitations qui obéissent aux lois de leur époque, des lieux de villégiature, associés aux plaisirs et aux jeux, des symboles où s'affirme la puissance et la prospérité du maître des lieux. Contrairement à une idée répandue, il montre aussi que ce ne sont pas, au-delà de leur splendeur et de leur renommée, les villas médicéennes qui incarnent le modèle le plus accompli de la villa toscane. Des premières villas, plus proches de la forteresse que de la maison d'agrément (Caffagiolo, Trebbio, Careggi) aux demeures teintées par les exigences du classicisme (Poggio a Caiano), de Sanmezzano, fabuleux Alhambra juché sur une colline du Valdarno, à la stupéfiante magnanerie néo-gothique de la Villa Roncioni à Pugnano, près de Pise, la civilisation des villas se signale par une richesse d'invention et une diversité sans pareil. Quant au mobilier et à la décoration intérieure mascarons et trophées, stucs, grisailles et trompe-l'oeil entraînent le visiteur dans une mythologie enchantée qui n'a cessé d'exercer ses charmes sur les visiteurs étrangers, de Montaigne et Henry James jusqu'à aujourd'hui. Il court sur les villas de Toscane une rumeur d'âge d'or et de fête promise, une certaine idée du bonheur, soudain proche et qui nargue le temps. La porte de ces palais est entrouverte. Il suffit d'entrer..
Biographie de l'auteur
Carlo Cresti, architecte de formation, est titulaire de la chaire d'histoire de l'architecture à l'Université de Florence et de la chaire d'architecture à l'Ecole des Beaux-Arts de cette même ville. Chargé de cours à l'Académie internationale des arts de Florence et de Venise (section " muséographie et muséologie "), il a également enseigné l'histoire du design à l'Institut supérieur florentin des arts et métiers. Membre de plusieurs comités scientifiques, il participe régulièrement aux congrès d'histoire de l'architecture. On lui doit de nombreux essais sur l'architecture du XIXe siècle, sur l'Art nouveau italien (Liberty), le Futurisme, l'architecture toscane des XVIIe et XVIIIe siècles, l'architecture moderne et contemporaine, l'histoire de Florence et de sa région. Carlo Cresti collabore également à divers quotidiens et aux revues d'architecture les plus importantes. Massimo Listri est l'un des photographes les plus doués de sa génération. Il est originaire de Varèse mais réside depuis longtemps à Florence où il a fait ses premières armes. C'est là aussi qu'il s'est spécialisé dans la photographie d'art et d'architecture. Depuis la fin des années soixante-dix, il collabore régulièrement aux revues FMR et AD. Bon nombre de ses photographies ont été publiées dans les pages d'Ambiente, New York Times, Connoisseur, Beaux-Arts et autres magazines tout aussi prestigieux. Il a réalisé plusieurs reportages photographiques pour illustrer des monographies et des livres d'art. Apr