Présentation de l'éditeur " Je parle au nom des Associations de Résistants de Haute-Savoie et de l'ordre de la Libération. En mémoire du général de Gaulle, pour les survivants et pour les enfants des morts. " Lorsque Tom Morel eut été tué, le maquis des Glières exterminé ou dispersé, il se fit un grand silence. Les premiers maquisards français étaient tombés pour avoir combattu face à face les divisions allemandes avec leurs mains presque nues, non plus dans nos combats de la nuit, mais dans la clarté terrible de la neige. Et à travers ce silence, tous ceux qui nous aimaient encore, depuis le Canada jusqu'à l'Amérique latine, depuis la Grèce et l'Iran jusqu'aux îles du Pacifique, reconnurent que la France bâillonnée avait au moins retrouvé l'une de ses voix, puisqu'elle avait retrouvé la voix de la mort. " L'histoire des Glières est une grande et simple histoire, et je la raconterai simplement. Pourtant, il faut que ceux qui n'étaient pas nés alors - et depuis, combien de millions d'enfants ! - sachent qu'elle n'est pas d'abord une histoire de combats. Le premier écho des Glières ne fut pas celui des explosions. Si tant des nôtres l'entendirent sur les ondes brouillées, c'est qu'ils y retrouvèrent l'un des plus vieux langages des hommes, celui de la volonté, du sacrifice et du sang. " Peu importe ce que fut dans la Grèce antique, militairement parlant, le combat des Thermopyles. Mais dans ces trois cents sacrifiés, la Grèce avait retrouvé son âme et pendant des siècles, la phrase la plus célèbre fut l'inscription des montagnes retournées à la solitude, et qui ressemblent à celles-ci : "Passant, va dire à la cité de Sparte, que ceux qui sont tombés ici sont morts selon sa loi." " Biographie de l'auteur Michel Germain est né en... 1945 ! A Annecy, en Haute-Savoie. Professeur agrégé de géographie, il entre dans l'Education Nationale en 1970. Après plusieurs années passées à Agadir, au Maroc, il poursuit toute sa carrière d'enseignant en Haute-Savoie. Dans ce cadre, il publie plusieurs ouvrages pédagogiques concernant la didactique de la matière et mène des recherches à l'INRP (Institut Nationale de la Recherche Pédagogique). A cette époque, il réalise plusieurs films pour la télévision. Mais, profondément ancré dans le terroir qui l'a vu naître, Michel Germain se lance à corps perdu dans l'histoire locale dès 1983, se consacrant exclusivement à recueillir les restes de la mémoire de la Seconde guerre mondiale en Haute-Savoie, à collecter les témoignages des survivants. Il y a 20 ans, il commence à publier aux éditions La Fontaine de Siloé une monumentale tétralogie wagnérienne, fresque aussi fouillée qu'émouvante du petit peuple savoyard entre 1939 et 1945. Puis vient son chef-d'œuvre "Glières, mars 1944" paru à l'occasion du 50e anniversaire de la tragédie du plateau des Glières. Suivent alors le "mémorial de la déportation" puis le très remarqué "Histoire de la Milice, guerre civile en Haute-Savoie". Officier dans l'ordre des "Palmes académiques", membre fondateur de l'association des Glières, cheville ouvrière du Musée Départemental de la Résistance (à Morette), il crée enfin en 1998 la fameuse Délégation Territoriale des Amis de la Fondation de la Mémoire de la Résistance et de la Déportation. Le voilà chef de projet pour l'AERI (association pour les études sur la Résistance intérieure) : il réalise le CD-rom sur l'histoire de la Haute-Savoie pendant la Seconde guerre mondiale. Depuis sa retraite, il multiplie les conférences tous azimuts et n'hésite jamais à venir rencontrer les jeunes élèves pour évoquer avec eux la douleur, l'exil et la déportation. Conseiller historique, il contribue à la réalisation de plusieurs films pour la télévision "La Haute-Savoie pendant la guerre", "Epuration 1944", "Glières", avec Denis Chegaray, ainsi qu'au film "Milice, film noir" réalisé par Ferrari. Comédien, Michel Germain joue son propre rôle de Professeur d'histoire, en 2004, dans le film "La leçon d'histoire" de Bernard Reydet où c