Le Pitch
Présentation de l'éditeur
Les Américains s'apprêtent à élire leur 44e président depuis 1789 et l'élection du premier d'entre eux, George Washington. Ces dirigeants ont construit la première puissance internationale, qui assure à elle seule 20 % de la production de richesses dans le monde. Aux concepteurs d'une nouvelle démocratie - Washington, Adams, Madison, Jefferson -, succèdent au XIXe siècle deux grands présidents : l'un, Monroe, inventant l'isolationnisme ; l'autre, Abraham Lincoln, abolissant l'esclavage dans les États du Sud.
Au siècle suivant, Woodrow Wilson et Franklin D. Roosevelt assument les responsabilités d'un État fédéral devenu la première puissance de la planète, en imposant - à l'issue des deux guerres mondiales - de puissantes organisations internationales destinées à éviter le renouvellement de tels massacres.
À l'ère nucléaire, Truman, Eisenhower, Kennedy et Nixon relèvent un nouveau défi : celui de la guerre froide contre l'Empire soviétique. Ronald Reagan lui donne le coup de grâce. Emportés par l'orgueil, les États-Unis laissent se développer des déficits gigantesques, tant budgétaires que commerciaux. S'éloignant d'une conception harmonieuse des relations internationales, l'Amérique de George Bush impose son droit à punir les États susceptibles de menacer la paix, au risque de déstabiliser de fragiles équilibres géostratégiques.
Les États-Unis, puissance encore sans rivale, vont-ils accepter de défendre la lutte concertée contre la pollution, de stabiliser des déficits qui menacent l'économie mondiale ? Ce sont là quelques-uns des défis qui marqueront le siècle en cours.
Extrait
LES TREIZE COLONIES FONDATRICES
ESPAGNOLS, PORTUGAIS ET FRANÇAIS
Découvert par Christophe Colomb en 1492, le continent américain va être l'enjeu de luttes d'influence entre Espagnols, Portugais et Français. Point d'Anglais avant le début du XVIIe siècle, puisque la fondation de la Virginie remonte à 1607 : nouvelle démonstration de l'inexactitude de la thèse selon laquelle ceux des îles sont les conquérants du continent. C'est généralement le contraire qui se produit. La Grande-Bretagne, deux fois conquise, en constitue une excellente illustration.
Christophe Colomb effectue quatre voyages, pensant avoir découvert les Indes, il donne ainsi aux habitants des Caraïbes le nom d'Indiens.
Les Portugais s'emparent du Brésil alors que les Espagnols conquièrent l'Amérique Centrale (Mexique) et l'Amérique du Sud (Pérou). Peu d'incursions espagnoles vers le nord seront tentées, sauf peut-être pour renforcer la défense du Mexique : ainsi en est-il de la construction du fort de San Augustin sur la côte orientale de la Floride, en 1565. Les explorations conduites dans la partie sud des actuels États-Unis démontrent, quant à elles, la pauvreté des peuplements et des sols. Citons, pour mémoire, les expéditions de Juan Ponce de León en 1513 en Floride, d'Hernando de Soto jusqu'au Mississippi vers 1540, enfin, à la même époque, l'avancée de Francisco Vasquez de Cornado au Texas.
Les Français, pour leur part, font preuve d'un dynamisme avéré. Ainsi, François Ier confie un navire de cent tonneaux, la Dauphine, au Florentin Giovanni da Verrazano (en 1507, le géographe allemand Waldseemüller a baptisé le continent «Amérique», attribuant par erreur sa découverte à Amerigo Vespucci, un autre navigateur florentin). Verrazano aborde ainsi la côte nord-américaine le 7 mars 1524 et la baptise «Francesca», en l'honneur de son maître. Le 17 avril, il découvre l'embouchure de l'Hudson qu'il nomme «Nouvelle Angoulême», en hommage au comte d'Angoulême, titre porté par François Ier avant d'être roi. Ce sera le futur site de New York.
Dix ans plus tard, en 1534, Jacques Cartier, parti de sa ville natale de Saint-Malo, atteint Terre-Neuve, puis repère l'embouchure du Saint-Laurent. En 1535 (il faut alors de quatre à cinq mois pour parcourir la traversée aller-retour sur l'Atlantique), un second voyage lui permet de remonter le Saint-Laurent. À l'endroit où