Fiche technique
- Titre : La nostalgie du crépuscule
- Auteur : Valli, Alessia
- Langue : Français
- Format : Broché
- Nombre de pages : 221
- Genre : Romans francophones
- Date de publication : 02-01-2015
- Édition : MICHALON
- Poids : 0.248 kg
- Dimensions : 13 x 1.9 x 20.1 cm
- ISBN-10 : 2841867706
- ISBN-13 : 9782841867707
Résumé
Une relation hors normes et subversive entre une étudiante faussement ingénue, en quête de romantisme, et un philosophe milanais, en quête de jouissance, qui a largement plus du triple de son âge. Une passion inéluctable qui va tous deux les métamorphoser.Deux héros singuliers que rien ne rapproche à priori : Elle, qui se fait appeler Cassandre, étudiante en première année de droit. Mélancolique, elle sort d'une adolescence fragile, aspire à connaître l'amour et à renaître sous une nouvelle identité. Lui, Patrizio di Ponte, philosophe à succès, électron libre qui vit dans l'instant présent, auteur d'une œuvre prolifique, poète et photographe à ses heures. Il travaille sur une encyclopédie du plaisir, terré dans son appartement milanais de la via Borromei. Un homme mûr qui croit être à l'abri des attachements : il voit passer un papillon qu'il pense pouvoir attraper dans ses filets pour vivre " une complicité sans complexité ", une expérience sensuelle éphémère. Elle a vingt ans, il en a soixante-dix. Rencontre hasardeuse, improbable, qui aurait pu virer au cliché, mais devient contre toute attente une alchimie profonde et tumultueuse. Elle obligera les deux personnages à revoir leurs certitudes, affronter leurs plus grandes peurs, et baisser leurs armes. Une histoire teintée de tendresse et nostalgie sur un amour inattendu et bouleversant.ExtraitVia Borromei J'ai toujours su que je reviendrais dans cette ruelle qui me vit renaître, ruelle que depuis des années, je m'ingénie à contourner : le théâtre de mon éveil. Sachant que je n'aurais pas le courage de faire le trajet en tram sans descendre à une station intermédiaire, j'ai décidé de m'y rendre en taxi. Via Borromei : cette rue étroite, sans trottoir, où le vent souffle plus fort qu'ailleurs, s'étend sur moins de cent mètres et comprend une quinzaine d'immeubles, accolés les uns aux autres. À mi-hauteur, en face d'un hôtel deux étoiles, s'élève un immeuble à quatre étages, sans ascenseur, avec un appartement par palier. Vétusté, il doit dater d'au moins deux siècles. La façade, à deux fenêtres par étage, est encore plus écaillée que dans mes souvenirs. À travers la double porte en fer grillagée, peinte en bleu, on entrevoit un long couloir au dallage de pierre, aux murs effrités. Frais comme celui d'une abbaye et si sombre que même en plein jour, il faut actionner la minuterie. Il m'a suffi de pénétrer dans le couloir pour sentir sa présence, comme si les murs gardaient piégée dans leurs fissures une parcelle des êtres qu'ils avaient vu défiler. J'ai gravi l'escalier grinçant, remontant le temps. J'avais l'impression qu'il était toujours là à m'attendre, au troisième étage, et que je devais simplement appuyer sur la sonnette pour le faire apparaître. Les marches craquaient sous mes talons, exactement comme autrefois, mais au pied de sa porte, le paillasson jaunâtre avait été remplacé par un mini-tapis oriental à franges. Cette porte renfoncée, peinte en bleu elle aussi, ouvrait sur un petit appartement - trois pièces de taille égale, reliées entre elles par un couloir exigu : un salon, un bureau et une chambre. Quand je franchissais le seuil, je pénétrais instantanément dans un univers à part : ces lieux étroits, éclairés par une lumière blafarde, étaient ceux de notre histoire, à tel point que je m'étais demandé un temps si celle-ci aurait pu survivre à l'air libre, exister au-dehors, ailleurs que dans cet espace confiné. Au fil des mois, j'avais appris à m'y sentir bien, à ne plus prêter attention au décor élimé : cet endroit m'était devenu familier, presque accueillant, avait acquis une physionomie, une âme. J'y ai passé tant d'heures que si je ferme les yeux en me concentrant, je revois distinctement chaque meuble, chaque objet.
À propos de l'auteur
Valli, Alessia
Alessia Valli vit à Paris. La nostalgie du crépuscule est son premier roman.
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