Le Pitch
Présentation de l'éditeur
Il y a des maisons de thé, des kimonos, des pivoines écarlates et la brûlure du wasabi... Il y a des jardins zen, les nuits trépidantes d'Osaka, des filles tendance manga, deux amoureux sous un cerisier en fleur et Tokyo qui clignote de tous ses néons... Il y a la musique de l'eau dans les bambous, une geisha dans un taxi, un petit garçon sur la plage qui fait danser une carpe dans le vent... Il y a le Japon... Des milliers de sensations d'impressions, de souvenirs que ressuscite cet album magnifique.
Extrait
«Le miroir est l'âme de la femme comme le sabre est l'âme du guerrier.»
Proverbe japonais
Kei, Satsuki et leurs camarades d'université se retrouvent tous les samedis dans une petite salle de tatami que leur prête un temple du quartier. Avant tout par respect des traditions et par amour du thé vert, ils forment ce cercle de la cérémonie du thé et se réunissent ainsi chaque week-end pour parfaire leurs techniques, répétant sans relâche, avec une concentration toujours soutenue, les gestes d'un rituel traditionnel influencé par le bouddhisme zen et apparu au cours du XIIIe siècle.
Comme beaucoup de pays, le Japon redoute de voir ses traditions disparaître, abandonnées par une jeunesse davantage tournée vers un futur fardé de hautes technologies que vers un passé baigné des strictes règles ancestrales, inchangées depuis les origines. Pourtant, il suffit d'un coup d'oeil pour constater que le pays a réussi à conjuguer modernisme et traditionalisme. L'identité japonaise est importante aux yeux de tous ceux qui la composent et qui ressentent le profond besoin d'appartenir à la communauté nationale. L'héritage ancestral des rites et des coutumes tisse des liens puissants entre les habitants de l'archipel et forme une identité toujours retrouvée.
Avec l'été, point culminant des fêtes dites matsuri, qui voient l'explosion colorée de gigantesques feux d'artifice, les Japonais sortent dans les rues pour se retrouver dans l'ambiance d'antan. Au gré du ballet des yukata (kimono légers), portés généralement par les jeunes filles mais aussi par quelques garçons, la foule se presse dans les ruelles anciennes, au son d'instruments et de musiques traditionnels. Certains se laisseront emporter par la danse, observant les gestes pratiqués par les anciens et transmis de génération en génération. Les enfants sont omniprésents, courant et se faufilant partout, nullement gênés par leurs vêtements traditionnels ni par les claquements secs que produisent à chaque pas leurs geta (chaussures traditionnelles en bois). Plongés dans l'univers de leurs ancêtres, ils se passionnent pour des jeux d'une autre époque tout en se rafraîchissant d'une glace pilée à l'ancienne agrémentée de sirop.
En dehors des périodes de festival, malgré l'apparence ultramoderne et trépidante de la vie urbaine, le Japon traditionnel n'est jamais bien loin. Les geisha en sont les témoins discrètes, qui ne se déplacent que rarement et toujours en taxi, de porte à porte. Il est donc quasiment impossible de les apercevoir. Au mieux peut-on entrevoir la silhouette d'une maiko (apprentie n'ayant pas encore atteint le statut de geisha) ou se laisser illusionner par de jeunes touristes ayant revêtu pour quelques heures un costume traditionnel accompagné d'un simili maquillage authentique. Elles sont légion autour des nombreuses boutiques de location et d'habillage «geisha».
Biographie de l'auteur
Après avoir été directeur artistique indépendant à Paris,
David Michaud est aujourd’hui photographe et reporter au Japon. Traitant de nombreux sujets photographiques pour divers clients, il se focalise sur le Japon en 2002 à la suite d’un premier voyage, et créé le site Internet lejapon.fr. Son blog devient au fil du temps une référence sur le pays, lui valant d’être cité dans de nombreux magazines et d’être l’invité d’émissions de télévision. Après quelques expositions, David Michaud a signé ici son premier livre sur le Japon, qui a été depuis sui