Le Pitch
Présentation de l'éditeur Amour, attachement, dépendance, culpabilité, frustration, peur de l'abandon : les relations affectives et amoureuses sont tissées de sentiments ambivalents.La dépendance physique et psychique du nouveau-né se transforme à l'âge adulte en dépendance affective, qui conduit parfois à se sacrifier pour conserver l'amour de l'autre.Mais il est essentiel de faire la différence entre l'amour, le don de soi et le renoncement, qui entraîne frustration et rancoeur. Car tout sacrifice a un coût.Celui qui se sacrifie a besoin que les autres aient besoin de lui. La relation fondée sur le sacrifice est source d'un profond déséquilibre créateur d'une souffrance qui rejaillit sur l'ensemble des personnes impliquées dans la relation, provoquant des dommages multiples.Examinant les différentes variantes du sacrifice, au sein du couple, de la famille ou encore en société, Gene Ricaud-François révèle les schémas inconscients, les bénéfices cachés, les souffrances collatérales et propose des voies pour s'affranchir de cette forme d'aliénation. Extrait Extrait de l'introduction «Depuis quelque temps, j'ai l'impression d'être prise au piège et de ne plus vivre pour moi. Dans ma famille, je suis la plus solide et tout le monde compte sur moi. Dès qu'il y a une difficulté, je m'en charge, je le fais volontiers mais cela commence à me peser. J'ai le sentiment de ne pas avoir le droit de dire non. Tout le monde trouve ça normal et cela ne les empêche pas de me faire des reproches, ce n'est jamais assez bien !» C'est ainsi que Lyne, femme d'apparence gaie et dynamique, expose sa difficulté à dire non et à se détacher de l'attente des autres. Lyne s'empêche de vivre selon ses désirs propres, pour aider les autres, ne pas les blesser ou leur faire plaisir. Le besoin d'être utile aux autres est ce qui caractérise les personnes comme elle. C'est ainsi qu'elles font passer au second plan ce qui a de l'importance pour elles. Qu'est-ce qui peut bien motiver certains à vouloir absolument secourir les autres, au point de mettre leurs propres rêves entre parenthèses ? Qu'est-ce qui peut les pousser à se sacrifier ? Car il faut bien parler de sacrifice, dès lors que cette attitude est vécue comme pesante, contraignante. Du sacrifice Étymologiquement, le mot «sacrifice» signifie le fait de rendre sacré. L'origine des sacrifices humains est inconnue mais remonte vraisemblablement aux débuts de l'humanité. Dans le sens religieux du terme, le sacrifice sert à obtenir la faveur des dieux, à les remercier ou à se racheter auprès d'eux en expiant ses péchés. L'offrande aux dieux se fait dans le but d'obtenir leur protection. L'homme, à cause de sa faiblesse, nourrit un sentiment diffus de culpabilité : coupable de ne pas être à la hauteur, de ne pas être assez bien, de ne pas mériter. Le sacrifice apparaît comme une solution pour se soulager de ce sentiment lorsqu'il devient trop douloureux. Le sacrifice est un acte magique d'accès à une force supérieure capable de compenser la faiblesse ontologique de l'être humain. Selon l'époque ou la culture, le sacrifice recouvre une grande variété d'actes. L'homme a pu sacrifier des animaux ou d'autres hommes. Parfois, il s'offre lui-même en sacrifice, pensant ainsi accéder, dans un autre espace-temps, à un monde meilleur où il sera récompensé. La notion de sacrifice est présente d'une manière ou d'une autre dans tous les mythes et dans toutes les religions. Au coeur de cette notion se trouve toujours l'idée d'échange : donner quelque chose pour obtenir autre chose, que l'on souhaite pour soi-même ou pour autrui. Le sacrifice consenti est à la hauteur de ce qui est attendu en retour, au moins dans l'idée que l'on s'en fait. Dans le langage courant, se sacrifier signifie abandonner, négliger, renoncer à une chose au profit d'une autre. Cela peut aussi impliquer de détruire une chose pour en sauver une autre : le joueur d'échecs peut décider de sacrifier un pion pour sauver son roi. Apparemm