Ce livre analyse les référendums des pays d'Europe centrale sur leur adhésion à l'Union européenne. Ces événements se sont déroulés sur une période très courte et ont en commun la même question principale; c'est pourquoi une comparaison de leurs résultats est très faisable. Des politologues de différents pays utilisent le même schéma pour leur analyse, prenant en compte les thèmes des campagnes, leur organisation, les électorats pro et anti-européens, l'enjeu de l'Europe dans le discours public, et les domaines qui ont été mobilisés. Peut-on parler des mêmes types d'arguments pour les différents pays ? Les différents types de relations avec l'Europe ont-ils eu un impact sur les résultats ? Est-il possible de comparer les électorats anti-européens ? Quelles étaient les positions publiques des différents partis politiques, syndicats et organisations patronales ? Est-il possible d'établir un parallèle avec la situation dans les quinze autres États membres ? La position des partis au sein d'une famille politique était-elle identique pour les différents pays ? Peut-on parler de particularités liées au passé communiste ? Y a-t-il un effet domino pour les différentes consultations ? Ce livre tente de répondre aux questions énoncées ci-dessus. Une lecture transversale de ces thèmes est favorisée par l'organisation des chapitres. À une époque où l'Europe est de plus en plus visible dans les débats politiques nationaux, et où les premiers effets politiques et économiques de l'élargissement se font sentir, il est important de mieux comprendre le débat européen dans les nouveaux États membres, car celui-ci est trop souvent ignoré ou mal interprété. Les réactions après les premières élections au Parlement européen le prouvent. Ce livre est un rappel et une analyse des résultats de ces scrutins. La vague de référendums sur l'adhésion à l'UE dans huit États nous permet de mieux comprendre la manière dont les acteurs sociaux et politiques, mais aussi les citoyens d'Europe centrale, comprennent la construction européenne. De plus, elle permet une comparaison non seulement de leurs attitudes dans le cadre de la région, mais aussi avec les anciens États membres de l'Union européenne.