Amour à mortBiographie de l'auteurJean-Claude Servais naît le 22 septembre 1956 à Liège (Belgique). Son enfance paisible se déroule sous le signe de vacances et week-ends passés chez ses grands-parents à Jamoigne, dans la Gaume, où balades dans la nature, jeux et amitiés rythment son quotidien. Adolescent, alors que ses sœurs se passionnent pour les vêtements, lui achète des bandes dessinées et se voit déjà un avenir tout tracé dans le neuvième art ! Son père espère une passade. Mais l'amour du jeune Jean-Claude pour le dessin le pousse vite vers les bancs de la haute école St-Luc à Liège, en section Arts graphiques. Dès 1975, avant même la fin de ses études, il fait ses premières armes dans Le journalSpirou et ses rubriquesCarte blanche etDécouvertes Dupuis. En 1976, désireux de renouer avec ses souvenirs d'enfance, Servais quitte Liège pour emménager avec sa grand-mère. Il ne quittera plus cette maison, qui accueillera par la suite sa femme et leurs trois enfants. En 1979, avec la collaboration de Gérard Dewamme, professeur rencontré pendant leur service militaire commun, il publie « Tendre Violette » dans la revue (À Suivre). De plus en plus demandé et désireux de multiplier les projets, Servais travaille alors dans trois styles distincts, ce qui lui permet de mener, en plus des albums de « Tendre Violette » (publiés chez Casterman à partir de 1982), les récitsLa Tchalette (Lombard) etIriacynthe (Bedescope). Avec Dewamme, il réalise égalementMontagne fleurie chez Glénat (1988). A cette époque, le style de Servais s'affirme avec force, tout comme ses envies de récits profondément régionalistes. Une veine à laquelle il ajoute un soupçon d'anticléricalisme dansL'Almanach (Casterman, 1988), dont les planches seront ultérieurement découpées en deux volumes :Les diaboliques etLa petite Reine. Servais chemine ensuite avec le barde wallon Julos Beaucarne pourL'appel de Madame la Baronne (Casterman, 1989), où son style graphique prend un tournant remarqué. L'année 1992 sonne le début de la grande aventure avec Dupuis, avec la publication chezAire libre des deux tomes de « Lova », l'histoire d'un enfant-loup en Gaume réalisée avec le coloriste Émile Jadoul, professeur à St-Luc. En 1994, le même tandem propose la collection « La mémoire des arbres », remarquable ode à la nature abritant de puissantes histoires humaines. La hache et le fusil en est le premier diptyque. Servais y développe, avec Gérard Frippiat (secrétaire de Julos Beaucarne) et Jean-Claude Bissot, une histoire inspirée de celle du meurtrier Roger Champenois. Au départ prévue pour un film, l'intrigue deLa hache et le fusil propose des personnages ayant le visage de certains acteurs originellement prévus au casting. Complété aux couleurs par Raives, Servais poursuit la « Mémoire » avecLes seins de café (1995-1996), plongée dans le monde de la contrebande frontalière du début du 20ème siècle. Lui succèdeLa belle coquetière (1997), suivant les pas d'une famille de hors-la-loi séduisants leurs victimes puisLa lettre froissée (1999-2000), récit mettant en scène des enfants juifs cachés dans le château du Faing, tout près de chez Servais. Le dernier diptyque,Le te
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