Qualité


Notre programme qualité

Dans notre entrepôt à Beauvais, un contrôle qualité est effectué minutieusement sur tous nos livres par nos équipes compétentes avant la mise en vente pour déterminer l’état et vérifier qu’il respecte notre charte de qualité. Certains produits peuvent présenter des signes d’usure minimes, les livres comme les accessoires (CD, cahiers d’exercices…) mais seulement si cela ne nuit pas à la lecture. Si vous rencontrez le moindre problème concernant l’état des livres reçus, cliquez ici, notre équipe en charge du service client est à votre disposition et fait son possible pour vous aider.

Ce contrôle permet de déterminer une classification de nos livres détaillée ci-dessous.

Description de l’état d’un livre :

Très bon :

  • Livre en excellent état, presque comme neuf, il a été lu très peu de fois
  • Présence de quelques marques d’usure mais à peine perceptibles
  • Les pages ne sont ni écornées, ni annotées, ni tachées 
  • La couverture est en parfait état
  • Vous pouvez offrir ce livre à vos proches sans aucun doute !

Bon:

  • Livre déjà lu et usagé
  • Quelques légères marques d’usure (marque de crayon, page un peu écornée)
  • Aucune page n’est manquante
  • La couverture est intacte

Correct:

  • Livre usagé avec des marques d’usure visibles  (marques de crayon, pages écornées, petites annotations)
  • Aucune page n’est manquante, marques d’usure sans nuire à la lecture (marques de crayon, pages écornées, petites annotations)
  • Les accessoires sont présents mais peuvent avoir des marques d’usure
  • La couverture de protection peut être manquante

Bienvenue en Transylvanie

Broché - Points - 144 pages - Publication: 14 février 2013

Le Pitch

Présentation de l'éditeur Les vampires sont partout : romans, films, séries, c'est l'invasion ! Face à cette déferlante, neuf grands écraivains français ont accepté de relever le défi : réinventer avec originalité et humour le mythe du vampire en faisant la peau aux clichés du genre. Neuf nouvelles comme neuf bonnes raisons de lire ce recueil : parodique, romantique, gothique ou terrifiante, chacune nous plonge dans un univers et un imaginaire singulier... à nos risques et périls ! INÉDIT Extrait La première fois c'était à Tours. J'avais vingt-trois ans. J'aurai eu vingt-trois ans de paix. À l'époque il existait un service qu'on appelait militaire. Étudiant en lettres modernes, on m'avait affecté au secrétariat d'un lieutenant-colonel qui n'avait jamais vu la guerre mais perdrait un index six mois plus tard en taillant un conifère de sa propriété de Haute-Savoie dont il vantait la flore à longueur des journées creuses que nous passions l'un en face de l'autre puisque ainsi étaient configurés les bureaux des officiers de la caserne Beaumont aujourd'hui fac de médecine. - Faudrait que vous voyiez ça, Bégaudeau ! Un jardin d'Éden ! Le sentiment d'inutilité qui le minait m'avait été bien utile. Dès mon incorporation je l'avais vu s'activer, enchaînant les coups de fil, rédigeant lui-même des lettres pailletées de points d'exclamation à l'attention de qui de droit, pour que l'administration m'autorise à dormir hors les murs, et pourquoi pas dans un des studios que le 152e régiment d'infanterie possédait aux lisières de la ville. Ainsi, à 18 heures on me voyait passer la grille en civil et rallier d'un pas leste l'arrêt de bus. Il arrivait aussi que je m'attarde dans le centre, avec des bidasses hébétés par l'absurdité de leur journée, ou en tête à tête avec Frédéric Jourdain dont j'aimais la conversation et les lèvres pourpres. J'ai d'excellentes raisons de me rappeler celle du 21 mars 1996. Bientôt tous les téléphones seraient sans fil, et la télé remplacée par une offre multiple d'écrans intégrés, c'était la prophétie de Frédéric. Pour autant il ne prévoyait pas qu'elle se réaliserait sans lui, broyé en 98 par un camion frigorifique sur une rocade de la périphérie de Toulouse. Il n'est pas établi qu'un prophète doive tout anticiper. J'ai réglé la tournée et attrapé le dernier bus investi par les employées de ménage du quartier administratif. La plupart étaient jeunes, pas encore mères et donc disponibles pour travailler après la désertion des bureaux. Assoupie, celle d'en face me laissait le loisir de détailler son visage de vingt ans, cerné mais sans rides. Sur le pont de Saint-Cosme elle a commencé à émettre un léger ronflement. Sa veste de jean était ouverte sur une blouse dont elle avait déboutonné le haut par cette chaleur. Tombant alternativement à droite et à gauche, sa tête a trouvé son point de stabilité en cassant sa nuque sur le haut du siège, la bouche entrouverte m'offrant alors une vue sur quelques dents. À quoi avaient ressemblé ses deux premières décennies ? Quel fatum de précarité lui avait mis un balai dans les mains à l'âge où elles ne devraient que caresser des peaux d'homme ? Si j'avais eu un gâteau je l'aurais glissé entre ses lèvres là maintenant, comme une lettre dans la fente d'une boîte. Trop de centimètres nous séparaient pour que j'identifie l'odeur qu'elle dégageait. Une de ces mauvaises odeurs dont une petite dose est agréable aux narines. Sont-ce les narines qui jouissent quand on sent ? En tout cas ce sont elles que j'ai approchées de l'échancrure de sa blouse. La fille assise à côté m'a demandé ce que je faisais. À sa voix elle était plus vieille. J'ai dit que je sentais et c'était bien vrai, je sentais, je reniflais, concluant à un mélange de parfum et de détergent. Ou alors c'était son odeur foncière, organique, son odeur propre. On pouvait l'imaginer propre mais je la préférais comme là, corps de fin de journée imprégné de réel, empreint de ville. Du bout de la langue j'ai parcouru
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Bienvenue en Transylvanie

Broché - Points - 144 pages - Publication: 14 février 2013

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Le Pitch

Présentation de l'éditeur Les vampires sont partout : romans, films, séries, c'est l'invasion ! Face à cette déferlante, neuf grands écraivains français ont accepté de relever le défi : réinventer avec originalité et humour le mythe du vampire en faisant la peau aux clichés du genre. Neuf nouvelles comme neuf bonnes raisons de lire ce recueil : parodique, romantique, gothique ou terrifiante, chacune nous plonge dans un univers et un imaginaire singulier... à nos risques et périls ! INÉDIT Extrait La première fois c'était à Tours. J'avais vingt-trois ans. J'aurai eu vingt-trois ans de paix. À l'époque il existait un service qu'on appelait militaire. Étudiant en lettres modernes, on m'avait affecté au secrétariat d'un lieutenant-colonel qui n'avait jamais vu la guerre mais perdrait un index six mois plus tard en taillant un conifère de sa propriété de Haute-Savoie dont il vantait la flore à longueur des journées creuses que nous passions l'un en face de l'autre puisque ainsi étaient configurés les bureaux des officiers de la caserne Beaumont aujourd'hui fac de médecine. - Faudrait que vous voyiez ça, Bégaudeau ! Un jardin d'Éden ! Le sentiment d'inutilité qui le minait m'avait été bien utile. Dès mon incorporation je l'avais vu s'activer, enchaînant les coups de fil, rédigeant lui-même des lettres pailletées de points d'exclamation à l'attention de qui de droit, pour que l'administration m'autorise à dormir hors les murs, et pourquoi pas dans un des studios que le 152e régiment d'infanterie possédait aux lisières de la ville. Ainsi, à 18 heures on me voyait passer la grille en civil et rallier d'un pas leste l'arrêt de bus. Il arrivait aussi que je m'attarde dans le centre, avec des bidasses hébétés par l'absurdité de leur journée, ou en tête à tête avec Frédéric Jourdain dont j'aimais la conversation et les lèvres pourpres. J'ai d'excellentes raisons de me rappeler celle du 21 mars 1996. Bientôt tous les téléphones seraient sans fil, et la télé remplacée par une offre multiple d'écrans intégrés, c'était la prophétie de Frédéric. Pour autant il ne prévoyait pas qu'elle se réaliserait sans lui, broyé en 98 par un camion frigorifique sur une rocade de la périphérie de Toulouse. Il n'est pas établi qu'un prophète doive tout anticiper. J'ai réglé la tournée et attrapé le dernier bus investi par les employées de ménage du quartier administratif. La plupart étaient jeunes, pas encore mères et donc disponibles pour travailler après la désertion des bureaux. Assoupie, celle d'en face me laissait le loisir de détailler son visage de vingt ans, cerné mais sans rides. Sur le pont de Saint-Cosme elle a commencé à émettre un léger ronflement. Sa veste de jean était ouverte sur une blouse dont elle avait déboutonné le haut par cette chaleur. Tombant alternativement à droite et à gauche, sa tête a trouvé son point de stabilité en cassant sa nuque sur le haut du siège, la bouche entrouverte m'offrant alors une vue sur quelques dents. À quoi avaient ressemblé ses deux premières décennies ? Quel fatum de précarité lui avait mis un balai dans les mains à l'âge où elles ne devraient que caresser des peaux d'homme ? Si j'avais eu un gâteau je l'aurais glissé entre ses lèvres là maintenant, comme une lettre dans la fente d'une boîte. Trop de centimètres nous séparaient pour que j'identifie l'odeur qu'elle dégageait. Une de ces mauvaises odeurs dont une petite dose est agréable aux narines. Sont-ce les narines qui jouissent quand on sent ? En tout cas ce sont elles que j'ai approchées de l'échancrure de sa blouse. La fille assise à côté m'a demandé ce que je faisais. À sa voix elle était plus vieille. J'ai dit que je sentais et c'était bien vrai, je sentais, je reniflais, concluant à un mélange de parfum et de détergent. Ou alors c'était son odeur foncière, organique, son odeur propre. On pouvait l'imaginer propre mais je la préférais comme là, corps de fin de journée imprégné de réel, empreint de ville. Du bout de la langue j'ai parcouru
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