Fiche technique
- Titre : Premiers romans: Moi d'abord ; Scarlett, si possible ; Vu de l'extérieur
- Auteur : Pancol, Katherine
- Langue : Français
- Format : Poche
- Nombre de pages : 1008
- Genre : Modern & contemporary fiction (post c 1945)
- Date de publication : 13-10-2011
- Édition : Points
- Poids : 0.78 kg
- Dimensions : 11.2 x 5.1 x 17.9 cm
- ISBN-10 : 2757825453
- ISBN-13 : 9782757825457
Résumé
Ce volume rassemble trois des premiers romans de Katherine Pancol :Moi d'abordScarlett, si possibleVu de l'extérieur Préface inédite de l'auteurExtraitExtrait de la préface Le premier livre que j'ai lu, c'était Sans famille. Je me souviens de la dalle froide du large escalier en pierre sur laquelle je m'installais pour lire. Je grimpais à l'échelle des mots. J'avais 5 ans. Quand on me demandait «qu'est-ce que tu veux faire plus tard ?», je répondais «Hector Malot». Les livres, enfant, je les regardais d'en bas. Avec vénération. Je tendais le bras vers eux, je les dénichais sur les étagères de la bibliothèque municipale. Je les lisais par ordre alphabétique, ne sachant que choisir. À la maison, dans le meuble de l'entrée, il y avait trois romans : Climats d'André Maurois, La Promesse de l'aube de Romain Gary et La Mousson de Louis Bromfield. Je les avais lus et relus. À la bibliothèque, j'avais l'embarras du choix. Et une attirance spéciale pour les livres du Seuil. Le cadre rouge et le cadre vert. Rouge, les lettres françaises, vert, les étrangères. Ils clignotaient, nets, lumineux, deux lucarnes qui ouvraient sur le monde. Des années plus tard, journaliste à Cosmopolitan, le téléphone sonne, je décroche. C'est Robert Laffont. Il lit mes articles dans Cosmo, il veut que je lui écrive un roman. Je lui réponds qu'il n'en est pas question, je n'ai rien à raconter, je suce encore mon pouce, il ne m'est rien arrivé d'épouvantable ni d'époustouflant. Il insiste, rappelle et rappelle. Pendant six mois, chaque semaine. L'homme est exquis, opiniâtre. Un jour, de guerre lasse, je murmure «oui». Il me dit «Racontez-moi votre vie», je raconte ma vie. Je commence par 15 feuillets... et je me prends au jeu. C'est bien plus enivrant d'écrire un roman qu'un article. On peut tout inventer, tordre les mots, tordre les nez, se tordre de rire ou de larmes. On se raconte des histoires à soi. Ce sera Moi d'abord. Le titre, ce n'est pas moi qui l'ai trouvé. C'est mon amoureux, Pierre Lescure. Je l'assiège, «Trouve-moi un titre, trouve-moi un titre». Un livre sans titre, c'est un cheval sans jockey, il ne gagnera jamais le tiercé. Un jour, chez le dentiste dans la salle d'attente, il griffonne sur un papier Moi d'abord. Il connaît le roman par coeur. Chaque soir, je lui fais la lecture. Je corrige quand je n'aime pas ce que j'entends. J'écris à l'oreille, je cherche une musique, «ma» musique. C'est mon premier lecteur. Le deuxième s'appelle Romain Gary. Il habite dans ma rue, on se connaît depuis cinq ans, on s'apprécie beaucoup. Je pose mon manuscrit sur ses genoux et lui demande de me dire si je le jette à la poubelle ou pas. Il l'emporte, le lit. Verdict : «C'est valable. Ça a des couilles. Si tu veux, je te fais un mot de recommandation pour Grasset.» Laffont, Grasset... et pourquoi pas Le Seuil ? Un jour du mois d'août, je mets mes manuscrits dans un cabas et pars les déposer d'abord chez Grasset puis au Seuil. Chez Grasset, je livre lettre de Romain Gary et manuscrit à la réceptionniste qui fait la moue. Je n'en ai cure. Si elle savait... je vise le cadre rouge. Au Seuil, la réceptionniste me reçoit quand un grand monsieur nonchalant au long nez busqué descend de son bureau perché et m'aperçoit. Que faites-vous là, belle enfant ? demande son oeil malicieux. J'explique, vêtue d'un k-way rose et d'un jean vert pomme qui me fait ressembler à une Spice Girl. François-Régis Bastide prend mon manuscrit, amusé, et me dit de ne pas attendre de réponse avant longtemps : il a une telle pile à lire ! Pas grave, je réponds, je sors de chez Grasset et Robert Laffont m'attend. Et demain, j'ajoute pour enfoncer mon clou, je pars en vacances avec mon amoureux. La vie est belle. Avec ou sans réponse. Et je tourne les talons. Il est six heures et demie, je dois faire ma valise.
À propos de l'auteur
Pancol, Katherine
Katherine Pancol a été professeur puis journaliste. Elle a publié une dizaine de romans dont : La Barbare, Les homm
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