Le Pitch
Présentation de l'éditeur
Elle est morte à vingt-six ans, dans l'éclat de la jeunesse, comme si le mauvais sort s'acharnait sur la famille royale des Stuarts dont elle est issue. Malgré sa vie brève, la belle-soeur de Louis XIV incarne dans les mémoires l'un des astres les plus brillants parus à la cour de France. Pétrie du charme et de l'orgueil de sa race, elle arrive très jeune à Paris, gourmande de plaisirs. Mal mariée au duc d'Orléans, qui préfère la compagnie des garçons et adopte à son égard un comportement odieux, elle n'en est pas moins accablée par des grossesses rapprochées. Admirée par le roi, auquel la lie une complicité amoureuse, elle décide de donner libre cours à ses envies, à ses audaces et à ses instincts. Est-ce par excès de plaisirs qu'elle meurt brutalement, à la stupéfaction de tous ? Lors de ses obsèques, en 1670, l'abbé Bossuet enflamme son auditoire en commençant son oraison par des paroles célèbres : «Madame se meurt. Madame est morte.» Si l'éminent prélat y dénonce la fatuité des vanités humaines, il propulse dans la légende la radieuse Henriette-Anne d'Angleterre, duchesse d'Orléans.
C'est ce destin exceptionnel que nous raconte Christian Bouyer avec sa verve bien connue.
Professeur agrégé, docteur en études européennes, Christian Bouyer est un spécialiste du XVIIe siècle français auquel il a consacré de nombre us ouvrages. Il a publié chez Pygmalion : La Duchesse de Chevreuse, Le Duc d'Orléans, frère de Louis XIV, La Grande Mademoiselle, La Princesse Palatine (prix Hugues Capet, 2005).
Extrait
Extrait de l'introduction :
En 1661, Henriette-Anne d'Angleterre devient, à dix-sept ans, duchesse d'Orléans et troisième dame de la cour de France par son mariage avec Monsieur, frère de Louis XIV. Contrairement à beaucoup d'Altesses royales, elle n'est pas une inconnue pour les lecteurs passionnés d'histoire. Dans sa courte existence, aux prises avec un destin tragique, un témoin oculaire s'est trouvé sur son chemin. Il s'agit de Bossuet. En quelques heures, sous les voûtes de la basilique de Saint-Denis, le prestigieux prélat a métamorphosé une vie fastueuse en légende.
Qui ne se souvient de sa fameuse oraison funèbre prononcée le 21 août 1670 ? Le texte est devenu l'un des morceaux choisis les plus éloquents de la littérature du XVIIe siècle. Des phrases qui, ciselées comme d'indicibles sentences, martelées à l'adresse d'un auditoire désabusé, mais chargées d'émotion et de ferme conviction, se sont, au détour de leurs envolées lyriques, figées comme un rempart contre l'oubli. Le 29 juin au soir : «Madame se meurt.» Le 30 au matin : «Madame est morte.» En une effroyable nuit, la mort a saisi la princesse qui vient juste d'avoir vingt-six ans.
Elle s'est crue empoisonnée, innocente victime des agissements meurtriers d'un quelconque mignon de son époux aux moeurs dépravées. Il n'en est rien. La maladie qui s'est ancrée depuis l'enfance dans son corps fragile a eu raison d'elle dans la beauté de l'âge. «Le matin, elle fleurissait avec quelles grâces. Le soir, nous la vîmes séchée.» Elle est partie en pleine jeunesse comme de nombreux membres de sa famille. À telle enseigne que d'aucuns n'hésitent pas à dénoncer la malédiction qui semble s'être emparée des descendants de l'infortunée Marie Smart, qui a abandonné sous la hache du bourreau sa tête sur le billot, le 8 février 1587.
Quatrième de couverture
Elle est morte à vingt-six ans, dans l'éclat de la jeunesse, comme si le mauvais sort s'acharnait sur la famille royale des Stuarts dont elle est issue. Malgré sa vie brève, la belle-soeur de Louis XIV incarne dans les mémoires l'un des astres les plus brillants parus à la cour de France. Pétrie du charme et de l'orgueil de sa race, elle arrive très jeune à Paris, gourmande de plaisirs. Mal mariée au duc d'Orléans, qui préfère la compagnie des garçons et adopte à son égard un comportement odieux, elle n'en est pas moins accablée par des grossesses rapprochées. Admirée par l