Le Pitch
Présentation de l'éditeur
Dix ans déjà –; la Fabrique du crétin dressait le constat lucide et accablant des dysfonctionnements de l'Ecole de la République. Aujourd'hui, Tableau noir dresse le constat impitoyable d'une faillite générale, malgré les pseudo-réformes entreprises –; ou à cause d'elles. Venu au pouvoir avec un pseudo- projet de refondation, le gouvernement socialiste a achevé le désastre initié dans les années 1990. Une faillite voulue, conforme aux engagements européens d'une France à bout d'école comme on est à bout de souffle. Faillite de la formation –; seuls les élèves Et parallèlement, on massacre aussi les enseignants –; quand on en trouve encore : parce qu'il ne suffit pas de vouloir recruter, encore faut-il réinventer un métier chaque jour plus difficile. Elèves ou professeurs, c'est encore et toujours Mozart qu'on assassine, en privilégiant un " socle " dont les ambitions sont chaque année revues à la baisse –; et les résultats flamboyants d'un Bac qui ne veut plus rien dire sont, sans paradoxe, l'attestation la plus exemplaire de la faillite du système. Ce n'est que par un redressement national exemplaire que l'on redonnera à l'Ecole l'éclat qui fut le sien, et que l'on formera les générations futures. Tableau noir, au-delà du constat accablé, est un livre de propositions. les plus favorisés échappent au délitement général, et encore pas toujours, seuls les enseignants les plus rebelles parviennent encore à accomplir leur mission –;, faillite de la transmission : ce n'est plus une culture que les enseignants, mal recrutés, mal formés, mal aimés, tentent de faire passer, mais le Grand Gloubi-boulga –; le pré-mâché passe- partout qui laisse 18% d'élèves sur le mauvais côté de l'alphabétisation, et envoie chaque année 150 000 adolescents à la rue –; surtout s'ils en viennent. Parce que la faillite principale, c'est celle du renouvellement social. Ce sont prioritairement les plus pauvres qui paient le plus cher. Loin de les pousser au plus haut de leurs capacités, on ne leur donne même plus les bases qui leur permettraient de comprendre qu'on les sacrifie. Mais Brighelli ne fait pas que dénoncer, il propose un ensemble de solutions pour redonner du sens à l'Éducation nationale : - Abandon de la théorie des 80 % d'une tranche d'âge ayant le bac - Retour à l'examen d'entrée en 6 ème pour valider les acquis : lecture, écriture, calcul - Valorisation du travail des profs par la revalorisation de leur salaire. - Développement des bourses d'études, mais maintien de celles-ci en fonction des résultats de l'élève. - Défense d'une absolue laïcité.
Extrait
Extrait du préambule
Au début des années 1980, au tournant de la rigueur, un énarque mal classé et muté par conséquent au ministère de l'Éducation, rue de Grenelle, s'avisa que les cours, en France, "étaient dispensés en français. «Bon sang, mais c'est bien sûr ! s'exclama-t-il. Les maths, c'est du français. L'Histoire, c'est du français. Considérons donc qu'en une heure de maths on fait aussi un quart d'heure de français, calculons la somme de ces quarts d'heure et retranchons notre total du nombre d'heures de... français. Cela nous permettra d'inonder les programmes du primaire de directives pédagogiques imbéciles. Et au passage, nous économiserons, au collège, quelques milliers de postes de profs de lettres, en allégeant des emplois du temps trop copieux...»
C'est ainsi que les élèves français d'aujourd'hui font, dans leur cursus, quelques centaines d'heures de français de moins que leurs homologues des années 1960-1970. Ultérieurement, on s'avisa que si le système fonctionnait avec moins de français, il fonctionnerait tout aussi bien avec moins de maths, moins d'Histoire, moins...
Mais c'est surtout sur la langue que s'acharnèrent les comptables. Dans ces restrictions accumulées on pouvait lire la haine de la culture on méprise assez aisément ce que l'on ne connaît pas, et pour ne rien savoir, rue de Grenelle, ils sont imbattable