Le Pitch
Présentation de l'éditeur
Une usine qu'on délocalise, le déficit des caisses de l'État
Pas une semaine ne passe sans que l'économie ne fasse la une des journaux, avec son lot de nouvelles alarmantes et d'analyses contradictoires...
Loi du marché ou État providence ? Flexibilité ou régulation ? Entre l'ultra et l'antilibéralisme, le commun des mortels ne sait plus par quelle extrémité tenir le bâton. À vrai dire, il n'y comprend pas grand-chose. En butte aux difficultés de la vie quotidienne (comme le chômage, le surendettement), les querelles qui divisent les spécialistes lui paraissent aussi abstraites que stériles. La plupart du temps, il se demande surtout comment joindre les deux bouts !
À y regarder de plus près, l'économie parle pourtant de la vie concrète : travail, loisirs, éducation... Et il suffit d'un peu de bon sens pour comprendre les mécanismes qui éclairent de manière déterminante les questions que chacun se pose.
Ce livre fait le pari de rendre accessible une discipline qui, une fois débarrassée de ses oripeaux, se révèle aussi passionnante par sa logique que par les problèmes qu'elle pose et même, parfois, résout.
Michel Musolino, professeur d'économie, enseigne en classes préparatoires à HEC. Il a notamment écrit L'Imposture économique, ouvrage traduit en plusieurs langues dont le coréen.
Extrait
Extrait de l'introduction :
Aujourd'hui, nul n'échappe à l'économie. S'étalant dans les colonnes ¥ des journaux et sur les chaînes de télévision, celle-ci s'impose partout, suscitant des conversations passionnées, et généralement inquiètes, sur le chômage, l'accroissement des inégalités, les effets désastreux de la mondialisation... La défiance à l'endroit de cette science «occulte» est d'autant plus importante que la plupart des gens en ignorent les principes de base et ne sont guère en mesure de déchiffrer clairement les informations colportées par les médias.
En un mot comme en cent, l'économie, jugée austère, rébarbative et trop souvent porteuse de mauvaises nouvelles, a mauvaise réputation. Image négative renforcée par la manière dont cette discipline est présentée et, dans la plupart des cas, étudiée. L'économiste, en effet, n'est pas un plaisantin. S'abritant derrière des lunettes à monture dorée et une tenue toujours impeccable, il apparaît pétri d'une gravité qui laisse accroire que, dans sa discipline, on ne rigole pas. Sans compter son langage : vocabulaire abscons, méandres théoriques, concepts fumeux, soutenus par une inextricable langue de bois - bois massif dans lequel on taille les gros sabots ou bois creux dont on fait des flûtes, selon l'occasion.
Bref, les amateurs ne sont pas les bienvenus. L'économie est une chose trop sérieuse pour être laissée à ceux qui n'y entendent rien ou pas grand-chose. Celui qui aurait la curiosité légitime de s'y intéresser est rapidement refoulé par une bordée de «CAC 40», une rafale de Return on Equity et quelques salves d'«avantages comparatifs». Les «spécialistes», ou présumés tels, veillent au grain et font tout pour que leur savoir demeure inaccessible aux vulgaires profanes.
Ceux qui ont la mauvaise idée de faire des études d'économie (ou qui doivent en passer par là au cours de leurs études) ne sont pas mieux lotis : obligés d'utiliser les mathématiques comme unique langage, ils finissent par avoir les idées aussi courbes que des fonctions. Certains d'entre eux se révoltent contre une discipline qu'ils définissent comme «autiste».
Un mot de l'auteur
Michel Musolino, diplômé de la Section économique et financière de l'Institut d'études politiques de Paris (Sciences Po) et du Cycle d'histoire du XXe siècle du même Institut, est professeur de sciences économiques et de géopolitique en classes préparatoires HEC et en école de commerce depuis 20 ans.
Enseignant actuellement à l'Institut supérieur de gestion de Paris, il est notamment l'auteur de Fluctuations et crises économiques (Ellipses, 1997), L'Imposture économique (Textuel, 1997) et La Défaite du