Le Pitch
Présentation de l'éditeur
Le premier volet d'un diptyque captivant dans la veine de 1984. Dans sa nouvelle série fantastique, Fabrice Colin explore les mystères de la vie après la mort. Avec ce premier tome, il nous entraîne dans l'Intermonde, un endroit perdu et ignoré de tous. Le jeune Floryan devra remettre en cause ses croyances et certitudes pour découvrir la vérité sur le monde qui l'attend. Car le sort de l'humanité en dépend.
" Je m'appelle Floryan ; j ai 17 ans. Il y a quelques jours, je suis mort : un attentat dans le métro. Je me suis réveillé dans un paysage de plaines et de montagnes, somptueux, qui s'étendait à perte de vue. Un être de lumière m'a accueilli, un Elohim , m'a-t-il dit. Il m'a proposé deux solutions : je le suivais soit dans le Royaume un paradis, selon lui, mais que je n'étais pas autorisé à voir avant de m'y rendre , soit dans le Nihil, un gouffre gigantesque menant vers... Vers quoi ? C est là toute la question. Je ne sais rien du Nihil, j'ignore tout du Royaume, et j'ai 49 jours, pas un de plus, pour prendre une décision. Le problème, c'est que ce choix n'engage pas que moi... " Dans sa nouvelle série fantastique, Fabrice Colin explore les mystères de la vie après la mort. Avec ce premier tome, il nous entraîne dans l'Intermonde, un endroit perdu et ignoré de tous. Le jeune Floryan devra remettre en cause ses croyances et certitudes pour découvrir la vérité sur le monde qui l'attend. Car le sort de l'humanité en dépend. Un choix pour l'éternité
Extrait
Extrait du prologue
Dans les moments qui précèdent les grandes catastrophes, certains détails ne vous paraissent essentiels qu'après coup. Ce ciel trop bleu, contemplé depuis la fenêtre de votre bureau new-yorkais du quatre-vingt-seizième étage, un certain 11 septembre 2001. Ce silence trop parfait sur la plage de Phuket tandis que vos traces dans le sable s'effacent, au matin du 26 décembre 2004. Ces chiens d'habitude si calmes qui, soudain, aboient sans raison en descendant les ruelles de Port-au-Prince, à l'aube du 12 janvier 2010.
Des avertissements. Des signes.
Peut-être y a-t-il eu tel un présage, ce mardi-là, dans cette rame de métro de la ligne 6 traversant la Seine à la hauteur de la tour Eiffel. Mais si c'est le cas, il faut croire que je n'ai pas été assez attentif.
Nous sommes quatre, l'été arrive et nous rentrons du lycée, décontractés et braillards. Dans deux semaines, nous allons passer le bac : une formalité. Depuis la sixième, nous sommes inscrits dans l'un des établissements les plus cotés et prestigieux de la capitale. La seule question est de savoir ce que nous allons faire après.
Des idées, j'en ai, évidemment. Des projets. Producteur de cinéma arrive en tête de ma liste. Mon carnet d'adresses est déjà rempli, mes parents ont de l'argent, que demander de plus ? L'avenir n'est pas un problème, il ne l'a jamais été. La plupart des adolescents se croient immortels. Moi, je suis sûr de l'être.
A moins de me ressembler, à moins de fréquenter le cercle très restreint de mes «meilleurs amis», vous ne m'aimeriez pas beaucoup si vous me rencontriez en 2012. Vous me trouveriez léger, frimeur et un peu trop confiant, avec ma veste de marque et ma coupe de cheveux cinquante pour cent destroy.
Vous auriez raison.
Entendons-nous bien : je ne crois pas avoir jamais été quelqu'un de spécialement néfaste. Mais quand je songe à ce qu'est mon existence, le premier mot qui me vient à l'esprit est «futilité». Comme beaucoup de gens de mon espèce, j'attends tout du monde et je pense ne rien lui devoir. En fait, vous savez quoi ? Il m'arrive souvent, ces derniers temps, de me demander si je ne suis mort que par hasard. Si le destin ne s'est pas montré un brin ironique en arrêtant son doigt sur moi.
Il est seize heures quarante et notre métro vient de quitter la station Passy en direction de l'est. À cause d'un problème de signalisation, nous dit-on, il est pour l'instant à l'arrêt. C'est l'endroit où le pont Bir-Hakeim