Fiche technique
- Titre : Perversions - Aux frontières du trauma
- Auteur : AIN JOYCE
- Langue : Français
- Format : Broché
- Nombre de pages : 240
- Genre : Psychanalyse
- Date de publication : 28-09-2006
- Édition : ERES
- Poids : 0.32 kg
- Dimensions : 14 x 1.8 x 22 cm
- ISBN-10 : 2749206634
- ISBN-13 : 9782749206639
Résumé
À quels moments la perversion « normale » originelle de la pulsion peut-elle dévier et s'orienter vers une pathologie ? Quelles sont alors les nouvelles formes de pathologie ? Comment reconnaître les pervers qui gravitent autour de nous, tentent de nous tromper ou de nous manipuler ? Qu'est-ce qui les pousse à subvertir ainsi les relations humaines et à pirater les règles sociales ? Comment déjouer les pièges et les intrigues des différents types de déviance morale ou sexuelle ? Tenter de comprendre les multiples perversions de notre société... Tel est l'objectif de ce livre. Joyce Aïn, psychanalyste (Toulouse), membre titulaire de la Société psychanalytique de Paris, présidente de l'association Carrefours et médiations.ExtraitExtrait de l'introduction de Alain Roucoules : Dans la suite du travail engagé lors des carrefours précédents, nous allons cette année travailler autour des «perversions». L'approche de cette thématique est difficile car elle renvoie d'emblée à une connotation péjorative, de rejet : «c'est mauvais». Une abjection qui dévoile ce que l'humanité peut déceler de monstrueux, pour reprendre les termes employés par Jean-Pierre Leblanc à propos de l'affaire d'Angers1. La définition du terme renvoie à cette connotation : perversion des moeurs, corruption, déviation des tendances, des instincts, recherche du mal..., perversion du sens moral, des instincts sociaux, de l'instinct de nutrition..., comportement de certains sujets témoignant d'une cruauté ou d'une malignité particulière. Nous retiendrons l'étymologie du latin «pervertere» : renverser, retourner, faire passer par un chemin de traverse, détourner et, par extension, avoir l'emprise sur une partie de l'autre. Pervers, perversion, perversité, pervertir, dans le langage courant on qualifie certaines pratiques de perverses et l'on dit de quelqu'un qu'il est pervers. En écho au terme de perversion répond celui de perversité : «Perversité de femme ! pense Julien, quel plaisir, quel instinct les porte à vous tromper !», pour reprendre Stendhal. Hervé Beauchesne, dans un article sur la place des perversions en psychiatrie et en psychopathologie souligne que «la variation dans l'utilisation du diagnostic de perversion ou de perversité illustre bien la difficulté existant dans la clinique psychiatrique. Difficulté qui dépend du repérage des signes et des symptômes qui ne peuvent pas être séparés d'une grille d'interprétation, explicite ou non». À ces deux substantifs, perversion et perversité, un seul adjectif : celui de pervers. Avec Colette Chiland, nous pouvons dire que «la question des relations qu'entretiennent la perversion et la perversité est ouverte». Sont interrogés également le normal et le pathologique. En qualifiant l'enfant de «pervers polymorphe», Freud articule la sexualité infantile et la sexualité perverse dans la sexualité humaine (C. Chiland). La perversion sexuelle n'est plus reléguée dans une inhumanité mais elle est la composante d'un processus normal de développement. Cependant, ce qui est normal à tel stade du développement infantile ne l'est plus lorsque, chez l'adulte, une fixation s'installe et ne permet plus la souplesse nécessaire entre l'autoérotisme et la relation à l'objet externe.
À propos de l'auteur
AIN JOYCE
Joyce Aïn, psychanalyste (Toulouse), membre de la Société Psychanalytique de Paris, présidente de l'association Carrefours & Médiations.
Vous souhaitez vendre ce livre ?
C'est simple et rapide, il vous suffit de scanner le code-barres. Cette référence a été scannée 1 fois avec notre app par notre communauté de vendeurs, rejoignez le mouvement en cliquant ici.