Le Pitch
Présentation de l'éditeur
Après Les Prophéties perdues de Nostradamus, le retour d'Adam Sabir.
1562, Yucatán, Amérique latine. Un moine franciscain, Diego de Landa, lance l'Inquisition contre le peuple maya, accusé d'hérésie. Il ordonne un autodafé de l'ensemble des documents en écriture maya, en particulier des livres sacrés, qui sont brûlés en place publique le 12 juillet. Un manuscrit, cependant, d'une importance cruciale, échappe miraculeusement à la destruction.1566, Salon-de-Provence. Avant de mourir, Nostradamus confie la garde de ses 52 prophéties inédites à une famille de gitans, avec ordre de ne pas les rendre publiques.2012. Après avoir découvert les 52 prophéties inédites, Adam Sabir cherche à en percer les mystères. Bien vite, sa quête le conduit au Mexique, sur les traces d'un secret ésotérique majeur. Saura-t-il trouver le chaînon manquant entre les secrets mayas et Nostradamus avant le Corpus Maleficus, organisation secrète lancée à ses trousses ? Après Les Prophéties perdues, retrouvez Adam Sabir dans ce deuxième volet de La Trilogie Nostradamus. Traduit dans plus de trente langues, Mario Reading nous entraîne dans un labyrinthe machiavélique, entre présent et passé, histoire et ésotérisme.
Extrait
Château de Montfaucon
Montargis, France
25 octobre 1228
Le jeune roi s'agenouilla et récita une courte prière avant la chasse - après tout, Dieu était à ses côtés. Puis, dans un vacarme de claquements de sabots, lui et les cinquante cavaliers qui l'entouraient quittèrent le château de Montfaucon pour pénétrer dans la forêt domaniale.
Les violentes bourrasques qui accompagnaient cette journée d'automne faisaient bruisser les feuilles jaunies, tandis qu'une pluie fine et tenace trempait les visages des hommes. Les douze moines cisterciens qui suivaient toujours le roi à cheval avaient de plus en plus de peine à chanter les heures par-dessus les hurlements du vent. Le roi se tournait de temps à autre vers eux, irrité par ces voix qui oscillaient entre le crescendo et le diminuendo.
- Vous pouvez tous rebrousser chemin. Je suis las de vos miaulements dont je ne saisis pas les moindres paroles.
Les moines, habitués aux caprices de leur maître, s'écartèrent du cortège des chasseurs, se délectant à l'avance de retrouver plus tôt que prévu leur couvent et son feu ronronnant, ainsi que le copieux déjeuner qui les y attendait.
Louis se tourna vers son écuyer, Amaury de Baie.
- Lorsque tu évoquais ce sanglier, hier, lors de notre discussion... Tu prétendais que c'était aussi un symbole du Christ... Tu disais vrai ?
De Baie jubila intérieurement. La graine qu'il avait si soigneusement plantée avait fini par germer.
- Oui, sire. Dans l'Allemagne teutonique, le sanglier, Sus scrofa, a pour nom der Eber. Je crois savoir que le mot Eber remonte directement à Ibri, l'ancêtre des Hébreux.
Via une fausse étymologie qui s'avère particulièrement commode, ajouta de Baie pour lui-même.
Louis frappa du poing le pommeau de sa selle.
- Qui se nommaient eux-mêmes les Ibrim. Bien sûr !
De Baie sourit. En privé, il remercia les phalanges de tuteurs qui avaient tout fait pour que Louis reçoive une meilleure éducation encore que celle dispensée à son décadent de grand-père sodomite, Philippe II Auguste.
- Comme vous le savez, sire, dans la Grèce antique, le sanglier était l'animal emblématique des déesses Déméter et Atalante. Et, à Rome, celui du dieu Mars. Ici, en France, cet animal pourrait vous représenter, sire, dans le sens où il symbolise à la fois le vaillant courage et le refus du renoncement.
Les yeux de Louis brillaient d'enthousiasme. Sa voix perça le souffle rageur du vent.
- Aujourd'hui, de ma hache, je tuerai un sanglier. Comme Hercule sur le mont Érymanthe. Dieu m'a parlé, ce matin, et m'a dit que, si j'agissais de la sorte, la bête me transmettrait ses attributs et que mon règne verrait l'annexion permanente de Jérusalem, de Nazareth et de Bethléem par notre sainte mère l'Église.
De Baie haussa