Présentation de l'éditeur Lettre ouverte aux jeunes. Jean-Claude Seys serait-il un aventurier modèle de l'économie sociale ? Ce patron sans conformisme serait-il parvenu à concilier dans sa vie professionnelle esprit d'entreprise et organisation institutionnelle, réussite personnelle et maîtrise de l'intérêt collectif ? Sa carrière se déroule au sein des plus grandes entreprises françaises de banque et d'assurance, Crédit agricole, MAAF, MMA, COVEA, phares des mutuelles d'assurance. Exerçant à leur tête les responsabilités les plus hautes, il a été confronté à des prises de décision extrêmes. De sauvetages d'entreprises en difficulté à l'élaboration de stratégies de groupe, Jean-Claude Seys a engrangé des expériences qui concilient l'efficacité économique et le respect de l'utilité sociale. L'éthique du dirigeant qui en résulte et l'expérience de la gouvernance d'entreprise, vécue tant au quotidien qu'en situation de crise, se sont affirmées à tous les étages hiérarchiques qu'il a gravis. Elles nourrissent cet Abécédaire convivial, un rien frondeur et malicieux, qu'il dédie aux jeunes attirés par le management, dont il a su entendre les questions. Des jeunes en effet suivent, de plus en plus nombreux, une formation au management, qui devient progressivement une discipline académique. Cette institutionnalisation peut être dangereuse pour des esprits non prévenus si elle les conduit à considérer qu'elle ressortit à un ordre technique, alors qu'il s'agit de gérer des rapports humains. Reconnaître ses faiblesses sans en faire des complexes paralysants, connaître les pratiques installées en conservant un esprit critique à leur égard, respecter les autorités établies sans déférence inhibante sont les comportements à promouvoir auxquels l'auteur souhaite entraîner ses lecteurs. Biographie de l'auteur De formation business school (HEC 61, INSEAD 67), Jean-Claude Seys a partagé sa vie professionnelle en parties égales entre le Crédit Agricole et un groupe d'assurance mutuelles. Entré à la CNCA, établissement public, comme cadre débutant non fonctionnaire, il franchi allégrement toute la hiérarchie en se portant systématiquement candidat aux postes difficiles à pourvoir, ce qui lui permet d'acquérir une expérience diversifiée et de s'imposer comme numéro 2 du groupe, premier dans ce poste à n'être pas inspecteur des finances. Il le quitte pour animer une petite banque d'affaires, mais claque la porte à l'occasion d'un changement d'actionnaires et entre à la direction générale d'une mutuelle d'assurance automobile en crise, " La MAAF ". Celle-ci est rapidement remise sur les rails. Fort de ce succès, Jean-Claude Seys est appelé, quelques années plus tard, à la présidence des Mutuelles du Mans (MMA) également en crise interne. Il redresse, là aussi, la situation et rassemble MAAF et MMA au sein de COVEA (Société de Groupe d'Assurance Mutuelle). Elles sont rejointes par le groupe de mutuelles GMF-Azur et forment ensemble le premier assureur français dommages et responsabilités en France.