Le Pitch
Présentation de l'éditeur
La cinquième B est en effervescence : en route pour un voyage scolaire de trois jours en Bourgogne. Au programme : visite des sites gaulois de la région : Bibracte, Vix, et la célèbre colline d'Alésia. Rien ne va se dérouler comme prévu... Grand-Pa survient à l'improviste pour jouer les trouble-fête : il est sur la piste du fabuleux trésor de Vercingétorix, entièrement composé de statères d'or, que Napoléon III a recherché en vain durant tout son règne. Le vieil archéologue compte bien sur l'appui de Théo et de ses amis, Électre et Benjamin, pour mettre la main sur le pactole ! Il dispose d'un atout décisif : une lettre rédigée par l'Empereur sur son lit de mort, qui mène tout droit à la cachette, à condition de parvenir à résoudre les nombreuses énigmes qu'elle contient... Mais ils ne sont pas les seuls à convoiter le trésor... Théo reçoit de mystérieux messages de menace. Pour ne rien arranger, des tensions éclatent au sein de la classe, faisant se délier de solides liens d'amitié... De musées en lieux historiques, nos héros parviendront-ils à surmonter leurs querelles et à reconstituer le puzzle qui les conduira aux fameuses pièces d'or ? À moins qu'ils ne se fassent coiffer sur le poteau, au péril de leur vie...
Didier Leterq est chimiste au CEA (Commissariat à l'Énergie Atomique et aux Énergies Alternatives). Après Théo et l'énigme des diamants, Théo et le mystère de la météorite, Théo et le code de Lascaux, il nous offre quatrième aventure de Théo.
Extrait
En route pour la Bourgogne
- Il est l'heure !
Au signal de leur professeur, les élèves embrassèrent à la hâte leurs parents et se pressèrent aux portes du car. Ils grimpèrent un à un dans l'imposant véhicule en saluant joyeusement le chauffeur, déjà installé sur son siège à ressorts. Théo et son amie Electre prirent place juste derrière lui. Le garçon supportait mal les transports et il ne tenait pas à être malade durant le trajet. Une jeune fille blonde s'arrêta à son niveau dans l'allée centrale :
- Alors Théo, tu ne viens pas au fond avec nous ?
C'était Cindy, la vipère de la classe. Elle projetait son venin sur tous ceux qui, comme Théo, n'appartenaient pas à son cercle d'admirateurs.
- Euh... non, hésita le garçon. Je... je préfère regarder la route.
- Alors attache bien ta ceinture, à cause des turbulences ! répondit ironiquement la jeune fille.
Derrière elle, plusieurs élèves gloussèrent méchamment. Théo baissa les yeux de honte pendant qu'Électre foudroyait Cindy du regard.
La portière se referma en émettant un soupir, puis le puissant moteur diesel s'ébroua, faisant trembler tout l'habitacle. Aussitôt, les élèves collèrent leur visage sur les vitres et firent de grands gestes de la main. Le car quitta le parking en klaxonnant longuement, comme un paquebot prenant le large. Il laissait dans son sillage une foule agglutinée de parents, soudain désemparés et inquiets.
À l'intérieur du bus, l'ambiance était tout autre ; une excitation générale s'était emparée des jeunes passagers. La classe de cinquième B du collège Jean-Seigne partait pour un voyage scolaire de trois jours en Bourgogne. Trois professeurs accompagnaient la trentaine d'élèves. M. Tropique, le professeur d'histoire-géo, avait organisé la sortie. Il était assis sur le siège escamotable, près du chauffeur. C'était un homme sévère et autoritaire, toujours tiré à quatre épingles. Tous les ans, on murmurait qu'il s'apprêtait à prendre sa retraite, mais il réapparaissait tel un revenant à chaque rentrée, au grand désespoir des élèves.
Il était secondé par M. Arson, impitoyable professeur d'EPS, qui démarrait tous ses cours par une séance d'abdominaux, de pompes et d'étirements. Il ne quittait jamais son survêtement ajusté qui mettait parfaitement en valeur sa musculature.
Heureusement, il y avait Mlle Nivarel, la toute jeune enseignante de français. Elle remplaçait depuis deux mois la professeure titulaire, victime d'une grave chute à vélo. Elle était si menue