Résumé
Dès lors qu'il est question d'art ou d'esthétique, il n'est pas rare d'entendre dire que l'art relèverait du luxe, luxe qui trouve sa place une fois que l'on possède le nécessaire. Ou, encore, que le beau serait une affaire de goût personnel, dont il est inutile de discuter, puisque jamais on ne parviendra à se mettre d'accord à son sujet. Sans prétendre épuiser un débat aussi vaste, cet ouvrage montre que de tels jugements n'ont aucune raison d'être.ExtraitExtrait de l'introduction : Si l'on en juge d'après les apparences, la culture contemporaine ne croit plus au beau. L'ouvrage de Luc Ferry, Le Sens du beau, en est un témoignage, puisqu'il nous montre comment, peu à peu, la philosophie ainsi que la culture sont passées d'un sens idéal du beau de type platonicien à un sens moral du beau de type kantien, avant de déboucher sur un adieu à la beauté de type nietzschéen. Les productions de l'art contemporain sont l'expression de cette tendance. Les artistes dits «engagés» ne se réfèrent plus au beau ni même à l'art, notions jugées d'un autre âge. Interrogé sur la raison qui l'avait poussé à consacrer tout un film à montrer comment une famille tout ce qu'il y a de plus banal se faisait agresser, séquestrer, puis torturer par une bande d'inconnus, un cinéaste autrichien confessait que, le monde étant violent, il se devait de le rappeler. Propos relayé par cet autre aveu d'un romancier de thrillers à succès des Etats-Unis, James Ellroy. Il y a en tout homme, disait cet auteur, une bonne part et une part sombre. La part sombre est bien plus intéressante que la bonne part. «Nous vivons l'hiver de la beauté», écrit Olivier Clément dans ses Questions sur l'homme. Est-ce parce que le monde de masse est devenu un monde de masse urbanisé et industrialisé ? C'est ce que disent un certain nombre d'artistes engagés. À les entendre, leur combat relève d'un geste de solidarité avec ceux qui subissent la société de masse, la ville, l'industrialisation. L'heure est à la guérilla urbaine. L'artiste contemporain engagé entend pratiquer une guérilla artistique. On retrouve là une tendance de la culture moderne ; celle du réalisme face à l'idéalisme. Zola s'est voulu un écrivain réaliste. Il a fait scandale à son époque en décrivant la condition ouvrière et urbaine. L'art ne doit pas refléter l'idéal, dira le naturaliste, mais le réel.
À propos de l'auteur
Legrand, Gilbert
Normalien et agrégé de philosophie, Bertrand Vergely enseigne la philosophie à l'Institut d'études politiques de Paris. Il est l'auteur de nombreux ouvrages dans la collection " Les Essentiels Milan " et de Petite philosophie de la connaissance paru dans la collection" Pause Philo ".
Fiche technique
- Titre : Petite philosophie de l'esthétique
- Auteur : Legrand, Gilbert
- Langue : Français
- Format : Broché
- Nombre de pages : 156
- Genre : Documentaire
- Date de publication : 07-09-2006
- Édition : Editions Milan
- Poids : 0.21 kg
- Dimensions : 12.49999998725 x 1.49999999847 x 19.999999979600002 cm
- ISBN-10 : 274592351X
- ISBN-13 : 9782745923516
Informations supplémentaires
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