Fiche technique
- Titre : Moisson noire 2003
- Auteur : Ellroy, James
- Langue : Français
- Format : Poche
- Nombre de pages : 626
- Genre : FICTION
- Date de publication : 07-11-2007
- Édition : TASCHEN
- Poids : 0.33 kg
- Dimensions : 11 x 2.9 x 17 cm
- ISBN-10 : 2743617381
- ISBN-13 : 9782743617387
Résumé
Pour James Ellroy, une bonne nouvelle c’est « un sprint effréné vers la ligne d’arrivée, c’est un verre d’alcool vidé cul sec. C’est une sacrée secousse, c’est vite expédié, ça vous réchauffe le cœur, et les sensations persistent après consommation ». Qu’elles soient signées par des écrivains renommés ou débutants, ces vingt nouvelles choisies par Ellroy réservent leur lot de surprises et d’émotions en tout genre.« Trois pages, en avant-propos de ce fort volume, justifient à elles seules son acquisition… parmi tant de diamants noirs, on retiendra notamment une jolie dérive nocturne dans Harlem signée Robert B. Parker. » Le Figaro Magazine« À mettre entre toutes les mains. » LibérationExtraitExtrait de la préface de James Ellroy : La nouvelle, c'est le roman en réduction. On condense pour mieux dévoiler. Ses particularités : une révélation, et des personnages qui vivent sous la contrainte. Une telle miniaturisation est difficile. C'est l'art de l'horloger adapté aux mots. Je préfère la forme du roman. Mais j'aime bien le principe de la nouvelle selon lequel «chaque mot compte», conjugué à un éventail de personnages soumis à une forte contrainte. J'ai écrit douze romans et un nombre équivalent de nouvelles. Les romans ont nécessité des années de travail. Les nouvelles m'ont demandé plus de temps par page, plus de temps par phrase, plus de temps par mot. C'est un ami éditeur qui m'a poussé vers cet art particulier. Je suis content qu'il l'ait fait. La nouvelle équilibre le développement du récit et la représentation des personnages, elle limite le champ de l'intrigue. La forme de la nouvelle force le romancier à concevoir de façon plus simple et à condenser le dénouement. La forme de la nouvelle m'a appris à réfléchir de façon plus sûre et plus directe. Elle m'a appris à adopter le point de vue du lecteur et à ne plus me reposer uniquement sur l'intrigue. La forme de la nouvelle m'a appris à choisir mes sujets et à privilégier la brièveté pour que mes personnages fassent des étincelles. Je ne me suis pas laissé faire sans hurler ni me débattre quand mon ami éditeur m'a amené à la nouvelle. J'avais une dette envers lui. L'acharnement avec lequel je me suis mis au travail m'a libéré de ma dette - en laquelle j'ai découvert un véritable cadeau maquillé en pensum. La nouvelle, c'est l'univers parallèle du romancier. Écrire une nouvelle, c'est se libérer de la contrainte d'une concentration incessante. C'est s'adapter d'urgence à la nécessité d'une concentration maximale dans l'instant. C'est s'affranchir des champs sans limites, c'est l'initiation expresse aux champs restreints. C'est l'art de l'horloger enseigné aux architectes et aux ingénieurs des travaux publics. L'intrigue et les personnages doivent se fondre et fusionner fissa. La révélation doit empoigner le lecteur et ne plus le lâcher. Un monde doit s'ériger sur des évidences et des sous-entendus. Entre les unes et les autres, l'équilibre doit être parfait. La nouvelle policière est un art à l'intérieur d'un art. Les nécessités de l'intrigue rendent cet équilibre difficile. La fiction policière appartient au domaine de la fiction criminelle. La fiction criminelle, c'est la fiction conventionnelle dotée d'une intrigue exigeante et de personnages construits avec un art tout aussi exigeant. Jeter les filets de l'intrigue loin, c'est relativement facile. Quand il doit se limiter aux dimensions d'une nouvelle, le romancier souffre. Oui, mais c'est une souffrance qui fait tellement de bien. Concision. Précision. Distiller l'essence ou subir la dérision du lecteur. Une intrigue qui interpelle, une chute qui choque, des péripéties qui percutent. Il ne faut pas laisser languir le langage. Il ne faut pas louvoyer dans le laïus. Il ne faut pas s'ingénier à inventer des idylles inutiles. Il faut examiner, éliminer», exposer.
À propos de l'auteur
Ellroy, James
James Ellroy est né à Los Angeles le 4 mars 1948 d'un père comptable et d'une mère infirmière
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