Résumé
Sur la vie conjugale, l'amour et ses désillusions, l'intégrale des récits de Strindberg.ExtraitExtrait de la préface : L'émancipation de la femme sur laquelle reposent aujourd'hui, c'est du moins ce que l'on prétend, les piliers de la société, me paraît surestimée. L'émancipation de la femme, dans la forme sous laquelle elle se propage en ce moment, ne concerne que la femme cultivée, soit environ dix pour cent de la population, et, par conséquent, ce n'est qu'une affaire de coterie. Mais, par leur travail, les gens cultivés font toujours tant de bruit autour d'eux, que l'on finit par croire que toute l'humanité est en cause. Chez la majorité des gens de notre pays, ou chez les paysans, l'émancipation de la femme a été résolue. Que leur exemple nous instruise. Le paysan et sa femme ont une éducation équivalente. Si l'un sait écrire, l'autre sait compter. Ils ont partagé le travail (sans entrer dans les détails comme les gens cultivés), et c'est ainsi que chacun s'occupe du domaine que la nature lui a assigné, et l'un ne maîtrise pas un sujet que l'autre ne comprend pas. C'est donc un mariage assez spirituel et juste que le leur. La femme du paysan ne peut pas envier la liberté de son mari, car il n'est pas plus glorieux de remuer le fumier que de remuer le pot-au-feu, il n'est pas plus glorieux de domestiquer des boeufs que d'élever des enfants. A la rigueur, il est plus agréable de rester dans la chaleur de la maison ou dans l'étable que de marcher dans le fossé plein de boue, sous le soleil, ou d'avancer avec de la neige fondue qui vous monte jusqu'aux aisselles, pour pêcher à la traîne. Si l'homme s'occupe du peu d'argent qui rentre, la femme garde la clé de la caisse à farine et du magasin à vivres. Ce qu'elle gagne en filant pendant les soirées d'hiver, elle peut le garder comme argent de poche pour acheter du café et du sucre. La terre dont elle hérite quelquefois ne fait pas partie des apports en communauté. Elle n'a donc pas besoin du «droit de propriété de la femme mariée» pour se tirer d'affaire sans problèmes. Si l'on a entendu parler, dans les journaux, de femmes de paysans battues par leurs maris, on a aussi, mais pas dans les journaux (car les hommes se gardent bien d'écrire de telles choses dans les journaux), entendu parler de paysans qui ont été roués de coups par leurs femmes. Le plus fort a toujours le dessus, qu'il soit homme ou femme. Il est rare qu'une paysanne soit infidèle à son mari, d'une part parce qu'elle n'a pas le temps, d'autre part parce que les jeunes hommes célibataires n'ont pas de difficultés pour rencontrer des filles. Il est rare que l'homme soit infidèle, car les filles ne s'intéressent pas aux «vieux» quand elles peuvent fréquenter librement les jeunes hommes.Quatrième de couvertureSur le mariage, sur la vie conjugale, sur l'amour et ses désillusions, sur les fortunes et les infortunes des couples, voici l'œuvre la plus fameuse de Strindberg : trente récits et nouvelles publiés entre 1884 et 1886 critiquant violemment les institutions - le mariage, la religion - mais aussi l'émancipation de la femme qui connaît de nettes avancées dans cette Europe du XIXe siècle. Ce livre sulfureux - alternance de textes profondément misogynes et d'autres plus tendres, de récits désespérés et d'autres pleins d'une allégresse féroce - valut une assignation devant les tribunaux à son auteur qui ne regrettait rien : "C'est ce que j'ai écrit de plus terrible, mais aussi de plus beau, de plus drôle et de plus salaud !"
Quatrième de couverture
Sur le mariage, sur la vie conjugale, sur l'amour et ses désillusions, sur les fortunes et les infortunes des couples, voici l'œuvre la plus fameuse de Strindberg : trente récits et nouvelles publiés entre 1884 et 1886 critiquant violemment les institutions - le mariage, la religion - mais aussi l'émancipation de la femme qui connaît de nettes avancées dans cette Europe du XIXe siècle. Ce livre sulfureux - alternance de textes profondément misogynes et d'autres plus tendres, de récits désespérés et d'autres pleins d'une allégresse féroce - valut une assignation devant les tribunaux à son auteur qui ne regrettait rien : "C'est ce que j'ai écrit de plus terrible, mais aussi de plus beau, de plus drôle et de plus salaud !"Biographie de l'auteurAugust Strindberg (1849-1912) est l'auteur de pièces de théâtre appartenant au répertoire mondial telles Mademoiselle Julie ou La Danse de mort. Passionné d'ésotérisme comme de sciences, d'histoire ou de politique, violent critique de sa société, il a laissé une ouvre considérable et de portée universelle.
À propos de l'auteur
Strindberg, August
August Strindberg (1849-1912) est l'auteur de pièces de théâtre appartenant au répertoire mondial telles Mademoiselle Julie ou La Danse de mort. Passionné d'ésotérisme comme de sciences, d'histoire ou de politique, violent critique de sa société, il a laissé une ouvre considérable et de portée universelle.
Fiche technique
- Titre : Mariés !
- Auteur : Strindberg, August
- Langue : Français
- Format : Poche
- Nombre de pages : 448
- Genre : Littérature Générale
- Date de publication : 23-10-2006
- Édition : Babel
- Poids : 0.31 kg
- Dimensions : 10.999978 x 2.7999944 x 17.599964800000002 cm
- ISBN-10 : 2742764437
- ISBN-13 : 9782742764433
Informations supplémentaires
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