A l'initiative du Comité français pour la solidarité internationale, le dessinateur Régis Loisel, le scénariste Patrick Cothias et le peintre Yvon Le Corre se sont rendus au Mali. Ils en ont rapporté un carnet de route, véritable recueil d'impressions parfois contradictoires, éprouvées simultanément par trois caractères aussi différents que complémentaires. A la demande du Muséum d'Histoires surnaturelles, le strict et pétri de préjugés professeur Archibald Aromax (Cothias), conduit par le Capitaine Nemo (Le Corre), entraîne son fidèle valet Bernic (Loisel), brave homme naïf et attachant combattre la Misère au " Pays Noir ". Dans un texte plein d'humour, illustré tour à tour par de magnifiques planches d'illustrations, des croquis, dessins ou caricatures, ils nous font partager l'épopée drolatique de ces trois représentants du monde du Nord en mission dans un Sud qu'ils croyaient misérable, qu'ils découvrent riche d'une culture, d'un savoir-faire, d'une simplicité et d'une débrouillardise insoupçonnés. Un texte de Marie-Laure de Noray, sociologue, forme le point d'orgue de la réflexion imagée des trois compères.Biographie de l'auteurNé le 31 décembre 1948 à Paris, Patrick Cothias se retrouve en première année de Philo à la fac de Nanterre en 1968. En 1969, il se fait réformer du service militaire pour incompatibilité caractérielle et interrompt sauvagement ses études pour consacrer deux ans à faire le tour du monde en stop, avec 3 francs six sous en poche. En 1970, il vend ses premiers textes dans le Journal de Téhéran, du temps du Shah botté.En 1972, de retour au « pays », il fait la connaissance des jeunes Régis Loisel, Serge Letendre, Max Cabane, Michel Rouge, Fabien Lacaf, etc. Il hésite encore entre la plume et le pinceau. A défaut de pouvoir s’entendre avec les « néo-anarchistes » de la jeune presse pseudo-contestataire qu’il juge trop « caca-boudin » (il a déjà donné), il publie ses premiers travaux de bd dans les revues du groupe Fleurus (Gazoline, pour Pierre Guilmard) ainsi qu’aux Editions Vaillant où il devient, sans le vouloir, le faire-valoir de Jean Richard : ce dernier étant censé raconter, en son nom propre, de courtes histoires animalières. En 1975, toujours dans "Pif-Gadget", Cothias écrit la série Les Sandberg avec Alfonso Font. Il scénarise aussi un grand nombre d’épisodes de Sylvio le Grillon pour Philippe Luguy. Il se prête au "Journal de Mickey" pour gérer quelques aventures des neveux de Donald et de l’Oncle Picsou.Parallèlement, il fait une très courte intrusion dans "Pilote" avec son désormais grand ami Loisel, et dans "Métal Hurlant", tout seul, comme une bête. Toujours avec Loisel, il participe aux Nocturnes et co-signe les scénarios de Norbert le Lézard, pour les éditons Kesselring.Très accessoirement, à l’occasion d’un concours, il obtient le Grand prix Nicolas Goujon du meilleur dessinateur.En 1980, il crée Masquerouge pour Juillard, qu’il vient enfin de rencontrer, puis pour Marco Venanzi. Après une collaboration avec "Okapi" (Snark Saga puis Trafic pour Philippe Sternis (Grand prix jeunesse du festival d’Angoulême 86), Force 9 pour Billon, avec la participation de Jean-Claude Forest). Il publie chez Dargaud Orn Coeur de Chien pour Olivier Taffin.En 1981, il entre aux éditions Glénat où il multiplie les séries, notamment Les Sept Vies de l’Epervier pour Juillard, Le Vent des Dieux et Les Eaux de Mortelune pour Philippe Adamov.Dans les années 2000, il se fait plus discret dans le domaine du scénario BD, sans pour autant renier ses premières amours. Ainsi, dés 2006, chez Bamboo
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