Le Pitch
Présentation de l'éditeur
www.antiaction.com est pris d'assaut. Beaucoup de compliments, qu'Arnold a d'abord trouvés outranciers, mais on s'habitue vite. Ces enthousiasmes suivis d'épanchements sont souvent signés d'un prénom féminin accompagné d'une adresse e-mail, mais M. Spitzweg s'est promis de ne pas répondre. Certaines correspondantes comprennent cette attitude : «Ne perdez pas votre temps. Continuez seulement à cueillir le meilleur des jours.» Cueillir le meilleur des jours pour des Stéphanie, des Valérie, des Sophie ou des Leila, voilà qui n'est pas sans flatter l'ego d'Arnold, même s'il cueille davantage encore pour des Huguette ou des Denise.
Le jour où Arnold Spitzweg crée son blog, une petite révolution est en marche : l'employé de bureau discret jusqu'à l'effacement cède donc à la modernité mais sans renier ses principes. Sur la toile, à contre-courant du discours ambiant prônant l'activité outrancière, il fait l'éloge de la lenteur et décrit l'inclination naturelle à la paresse. Contre toute attente, les écrits intimes d'Arnold Spitzweg résonnent avec force chez des milliers d'internautes : on le félicite, on le sollicite, on parle de lui à la radio... L'homme anonyme fait l'événement. Comment vivra-t-il cette subite notoriété ?
Revue de presse
«Quelque chose en lui de Bartleby», de Philippe Delerm - Un postier alsacien devient un héros médiatique grâce à son blog qui invite au «carpe diem». Une fantaisie rafraîchissante...
Derrière la petite histoire, le romancier épingle avec finesse les travers de la société actuelle, ceux qui parlent haut et fort au détriment des autres, ceux qui ne cessent de s'agiter et de courir. En font les frais, pêle-mêle, les cyclistes parisiens, les joggers impénitents, le principe de précaution, cette manie d'afficher sur les étiquettes qu'un acte a priori anodin tue, les débats radiophoniques qui sollicitent les auditeurs. Mais il ne faut pas attendre Philippe Delerm sur le terrain de la raillerie facile. L'auteur parvient à épingler sans méchanceté, presque avec grâce. Ce qu'il distille comme contrepoison à cette agitation ambiante n'en a que plus de saveur. Avec toujours ce sens inimitable de la formule. Sous ses airs candides, Spitzweg est bien le doux libertaire que l'on attendait en cette rentrée. (Françoise Dargent - Le Figaro du 20 août 2009 )
Commencé sur le ton de la fable tranquille, Quelque chose en lui de Bartleby devient une passionnante réflexion sur le monde actuel qui transforme un anonyme en gloire numérique...
Comment vivre les mêmes plaisirs quand on est épié ? Philippe Delerm décrit ces phénomènes que tout artiste peut connaître mais il choisit un homme qui, comme Bartleby, «préférerait pas». Est-il un sage ou un rêveur, un faible ou un soumis ? Il faut lire ce beau roman, sérieux et léger, pour reprendre l'habitude de flâner avec nonchalance en rêvant de destinations impossibles, un livre à la main, signé Zweig, Blixen ou Nicolas Bouvier. Ou Philippe Delerm. (Christine Ferniot - Lire, septembre 2009 )
Avec cette fable à la douceur poivrée, aussi dorée qu'une vendange tardive, on reconnaît bien là la veine de notre barbichu libertaire, son cercle de poètes pas tout à fait disparus et ses mensonges pris sur le fait. Delerm nous ravit. Comme Spitzweg, il n'aime pas la chick lit (la littérature des poulettes), la connerie des bobos, les «people» à la noix, la surmédiatisation. Rebelle en loucedoc, il accomplit des miracles avec les voyelles et les consonnes de la langue française. Les épithètes, chez lui, ont de l'attribut et ses compléments, une élégance de sujet indirect. Cette orthographe du coeur est une grammaire de vie. Ce serait trop bête de faire des fautes. Ajouter quelque chose ? Je préférerais pas... Parlons juste de blancheur éclatante. Delerm, c'est un peu ça. L'éclat et la blancheur. (François Cérésa - Paris-Match du 1er octobre 2009 )
Amoureux de la ville, Philippe Delerm lui a consacré les belles vignettes de Paris l'instant (Fayard