Le Pitch
Présentation de l'éditeur
Odyssée fellinienne à l'humour ravageur, portrait au vitriol de la société colombienne, réflexion magistrale sur le rôle de l'écrivain, Un mal sans remède retrace les aventures d'Ignacio Escobar, poète frustré, dans le Bogotá des années 1960. Porté par une formidable énergie romanesque, un livre-culte salué par Gabriel García Márquez et Fernando Vallejo.
Fils de bonne famille vivant des rentes de sa mère, résistant obstinément au désir d'enfant de sa compagne, sourd aux appels pressants de ses amis lénino-trotskistes qui l'exhortent à l'engagement, Ignacio n'a d'autre ambition que d'achever la grande œuvre qu'il porte en lui, si possible sans avoir à se lever de son lit. Un soir, une dispute le force à quitter sa chambre et le précipite dans les rues de la ville. Commence alors une errance qui va l'exposer à toutes les situations qu'il s'était si bien employé à éviter... Ignacio Escobar finira par écrire son grand poème. Mais la réalité, plus forte, le détruira. La vie est un mal sans remède.
Revue de presse
À travers le portrait d'un enfant de la grande bourgeoisie, Antonio Caballero fustige la société colombienne des années 1970, dans «Un mal sans remède»...
Un récit halluciné et grinçant, situé dans les années 1970, où l'on saute de bouges en lupanars de luxe fréquentés par les colonels, de manifestations politiques en discussions révolutionnaires et oiseuses. Un rythme vertigineux soutenu par des dialogues finement ciselés, et où surgit la salsa enjouée de Rubén Blades et d'Hector Lavoe, et les Chansons espagnoles anciennes de Garcia Lorca. Dans le même temps, Caballero vitriole à grands jets la haute bourgeoisie colombienne et les hommes de pouvoir, officiers comme civils, et pointe déjà les ravages de la cocaïne, que chacun consomme sans retenue, et qui cimente l'économie du pays...
Publié en 1984, Un mal sans remède est le seul roman d'Antonio Caballero, journaliste politique et caricaturiste, grand amoureux de la tauromachie, né en 1945 à Bogota. Il a été salué bien bas par son compatriote Garcia Marquez : «Je n'aurais jamais cru qu'autant de talents pouvaient s'exprimer dans le roman.» Et pourtant... (Thierry Clermont - Le Figaro du 27 août 2009 )
«Je n'aurais jamais cru qu'autant de talents pouvaient s'exprimer dans un récit», s'est exclamé Gabriel García Márquez pour saluer l'entrée en littérature de son compatriote Antonio Caballero, un journaliste colombien dont l'unique roman - paru en 1984 - est un excellent médicament contre la morosité, bien qu'il s'intitule Un mal sans remède...
A travers ce fils prodigue d'une bourgeoisie déchue, c'est toute une jeunesse décadente, et grisée par les sirènes de la révolution, que flingue Antonio Caballero, fringant pistolero armé d'une prose assez baroque, assez cocasse et luxuriante pour avoir bluffé l'auteur de Cent ans de solitude. (André Clavel - Lire, septembre 2009 )
Superbement construit, Un mal sans remède est une oeuvre sur le malentendu, dotée d'un humour qui secoue le lecteur, un sens de la caricature qui tord le cou au réalisme en restant corrosif. Escobar, l'antihéros par excellence, voudrait comprendre l'inertie qui le rend désinvolte, mais il reste une ombre dans une ville fantôme et finira comme le taureau dans l'arène, chargeant le vent au lieu de tuer le picador, agonisant devant une foule pantelante. (Christine Ferniot - Télérama du 28 octobre 2009 )
Dans un roman picaresque, l'écrivain colombien dresse le portrait d'un poète dans le Bogota des années 1960. Magistral...
Terminé en 1984, il y a vingt-cinq ans, «Un mal sans remède» a nécessité, pauses nombreuses comprises, douze ans d'écriture. C'est que Monsieur Paresseux n'écrit pas tous les jours que Dieu fait : «J'y travaillais quand j'avais le loisir de le faire. Je n'étais pas pressé. Pendant des années, je l'ai laissé de côté. J'aime écrire, quand je trouve le ton. Mais ce ton, on le perd souvent.» En somme, le roman n'avait qu'à se débrouiller tout seul, en l'a