Le Pitch
Présentation de l'éditeur
Cet ouvrage aide les étudiants à assimiler et à utiliser les schémas de l'anglais d'aujourd'hui tel qu'il est parlé et écrit par les anglophones.
Un ouvrage complet défini dans un style clair.
Extrait
1. Conjugaison des verbes. Généralités
1. IMPORTANCE DES FORMES PÉRIPHRASTIQUES
1 a) Un tableau de conjugaison d'un verbe français, par exemple chanter, remplit une page entière d'un livre de grammaire, tant sont nombreuses les formes que prend ce verbe aux différentes personnes, aux différents temps et modes (39 en tout, et il en reste encore 27 si l'on omet les temps peu employés dans la langue parlée : passé simple et imparfait du subjonctif). Un tel tableau serait superflu dans une grammaire anglaise, chaque verbe n'ayant en tout que 4 formes différentes s'il est régulier, entre 3 et 5 s'il est irrégulier.
Work, works, worked, working
Sing, sings, sang, sung, singing
Shut, shuts, shutting
Ces formes sont nettement différentes entre elles phonétiquement, ce qui n'est pas toujours le cas en français (chante, chantes, chantent ; chanté, chanter, chantez, etc.).
L'absence de désinences compliquées facilite les conversions, même à partir de mots étrangers (§ 976), mais elle interdit (sauf exceptions rares, § 700) de sous-entendre le pronom sujet (comparer avec le latin : «cogito, ergo sum», l'espagnol, l'italien).
2 b) Si les formes sont peu nombreuses, le système de conjugaison n'en est pas moins complexe.
Il est fondé sur l'emploi de périphrases utilisant des auxiliaires (be, have, do, let, will, can, used...) et des expressions diverses (be going to, be likely to, had better...).
Le verbe peut être accompagné de plusieurs auxiliaires (He must have been sleeping. They would have been disappointed).
Ces formes périphrastiques permettent de conjuguer le verbe dans tous les autres cas que le présent et le preterite, seuls temps simples, et d'exprimer de nombreuses notions d'aspect (durée, achèvement, répétition) et de modalité (nécessité, probabilité, volonté, etc.) ainsi que la voix passive.
Quant à l'infinitif, il existe sous deux formes dont les emplois sont nettement délimités : une forme périphrastique utilisant la particule to (to sing, to work) appelée infinitif complet ; et une forme simple (sing, work) appelée infinitif sans to, qui est le radical du verbe (ou base verbale). Voir leçon 18.
3 c) Les deux temps simples (présent et preterite) ne sont en réalité simples qu'à la forme affirmative non emphatique.
Comparer :
Does she play tennis ? - Did he tell you ?
She doesn't play tennis - He didn't tell you
She does play tennis - He did tell you
She plays tennis - He told you
Si les phrases : she plays tennis et he told you n'ont rien d'exceptionnel par leur emploi, elles sont en fait exceptionnelles par leur forme, la règle générale étant la forme périphrastique, qui est une tendance constante de l'anglais, langue analytique.
D'autre part, à ces mêmes temps simples correspondent des formes composées quand le verbe est employé à l'aspect progressif :
She is playing tennis - He was telling you a lie
Et l'auxiliaire est toujours indispensable, avec les temps simples comme avec les autres (et il faut donc l'avoir présent à l'esprit), pour former les tags qui permettent de terminer une phrase ou d'y répondre elliptiquement, ce qui se fait très couramment dans la langue parlée. Voir leçon 7.
She plays tennis, doesn't she ?
He told you. - Did he really ? - Yes, he did.
L'auxiliaire (does, did), qui sert ici à rappeler le verbe tout en indiquant son temps et parfois sa personne, lui est étroitement lié. Il est toujours prêt à «apparaître» en cas de besoin.
(...)
Biographie de l'auteur
Serge Berland-Delépine est agrégé de l'Université.