Présentation de l'éditeur En cette fin du XIXe siècle, un étrange cortège erre à travers les garrigues brûlées de soleil : une veuve, jeune et drapée de noir suit le cercueil de son mari, un communard déporté au bagne et mort en captivité. Un gendarme peu loquace a été préposé au rapatriement de la sinistre boîte. Mais rien ne se passe comme il le faudrait, et le cercueil, abîmé par un long voyage à fond de cale, semble bien près de se rompre avant d'arriver à bon port. Un étameur a été mandé pour procéder aux réparations d'urgence. Tout de suite, l'artisan sent que les choses ne sont pas aussi simples. Un climat étrange, empoisonné flotte autour du convoi. La veuve, trop jeune, trop vénéneuse lui témoigne une attention gênante... Dans ces Corbières pourtant lumineuses, le climat devient vite pesant, et les autochtones se mettent à fuir l'approche du convoi. Quel secrets inavouables cache donc cette cérémonie funéraire pour le moins inhabituelle ? Un thriller de terroir, troublant, magique et empoisonné, écrit par un maître conteur dont la plume ne connaît nulle rivale. Amazon.fr Quelques années après la fin de la Commune de Paris, un étrange cortège chemine dans le Languedoc, à travers les Corbières. Escortée par Morchailles, un gendarme à cheval, Zoé, l'épouse d'un communard condamné au bagne de Nouvelle-Calédonie, ramène, dans un cercueil plombé, le corps de son mari Constantin Torneilles pour l'inhumer dans son village natal. Mais le voyage jusqu'en France a été éprouvant et le cercueil est endommagé. Morchailles se met en quête d'un étameur pour ressouder l'enveloppe de plomb qui isole le mort, et permettre ainsi au voyage de se poursuivre jusqu'au bout. Après bien des efforts, Philibert, un jeune étameur de Leucate, réussit à réparer les dégâts. Zoé loue ses services pour qu'il vienne durant plusieurs jours renforcer son escorte. Durant le long cheminement du sinistre équipage qui traverse plusieurs villages, l'atmosphère s'alourdit. Certains habitants les accueillent, d'autres les fuient. Une nuit, la maison où ils s'étaient arrêtés pour dormir s'embrase. Une main criminelle y a mis le feu. Philibert commence à avoir des doutes : quel redoutable secret cache donc ce convoi mortuaire ? Auteur de près de 400 romans, Georges-Jean Arnaud possède l'art du suspens, et aussi celui de reconstituer l'atmosphère de cette région du Midi, berceau de ses ancêtres. Ce cadre campagnard, vieux de plus d'un siècle, sert de décor à une sordide machination au cœur de laquelle le mystère et l'angoisse sont à l'honneur. --Claude Mesplède Revue de presse Un mort est souvent bien encombrant. Difficile à transporter et à dissimuler, sans compter que sa présence est rarement désirable. Bref un héros formidable pour un roman policier ! Dans L'étameur des morts, le dernier ouvrage du prolixe Georges J. Arnaud, le personnage qui focalise toutes les attentions est un cadavre, justement. Constant Torneilles, un communard, est mort dans un bagne de Nouvelle Calédonie. Sa veuve, accompagnée d'un gendarme, le ramène pour l'enterrer dans son village natal situé dans les Corbières. En cours de route se joint un étameur chargé de réparer le cercueil qui a mal supporté le voyage. D'emblée, le mystère plane autour de ce curieux convoi. La veuve est trop jolie, le mort trop connu ; manifestement certaines personnes ne veulent pas le laisser reposer en paix. Georges J. Arnaud a su encore tirer partie de la richesse romanesque de la campagne. Le suspens règne jusqu'au bout dans ce milieu où tout le monde s'épie et où les passions sont d'autant plus fortes qu'elles doivent rester secrètes. Parfois cependant, les descriptions, les détails historiques ralentissent l'action sans rien ajouter à l'atmosphère trouble et délétère. Peut-être l'auteur s'est-il trop laissé aller à décrire un pays qui lui est cher et familier, les Corbières. Cette partie aride des Pyrénées a en effet déjà servi de cadre à plusieurs de ses livres, notamment Les moulins à nuages,