Le Pitch
Présentation de l'éditeur
Washington, début des années 1870. Matthew Montgomery occupe un poste important au ministère de la Défense. C'est un homme inflexible, respectueux des règles, pétri de certitudes. Il avait bien dit à Helen, sa fille, de ne pas partir avec cet imbécile de Glover. Maintenant, elle veut revenir et il est censé pardonner. Sa femme lui gâche le week-end avec ça. Mais au retour du week-end, c'est sa vie tout entière qui bascule : en rentrant chez lui - à reculons, car il craint les effusions avec sa fille prodigue -, il trouve sa femme et sa fille violées et massacrées. Helen a sur la poitrine une étrange étoile gravée au couteau. Traumatisé, il part sur la piste des tueurs, avec pour seul indice un nom laissé dans un hôtel : Jason Cauldray, de Topeka. Voulant savoir pourquoi un inconnu est venu de si loin tracer cette saloperie d'étoile sur le corps de sa fille, il traverse les Appalaches et le Middle West, et apprend que Cauldray suit la construction de la voie ferrée vers l'Arizona - c'est le genre de type qui se rend indispensable en offrant aux travailleurs des jeux et des filles. Matthew arrivera enfin au bout du monde, dans la ville-chantier où règne Cauldray. Mais le voyage commence à peine et le mystère reste entier : quel lien a-t-il, un jour, rattaché sa femme et sa fille à une pareille ordure? Vu de l'intérieur, à travers le regard d'un homme froid et cynique qui ne connaissait de la vie que l'ordre et la "civilisation", l'Etoile du désert est une balade infernale au coeur de la brutalité sans foi ni loi. Un scénario et un suspens en béton, des personnages forts et un dessin magnifique, aussi efficace dans le cadrage, les lumières et les décors que dans l'expression de la violence ou de la solitude.
Revue de presse
Réédition de l’album avec une couverture inédite. Washington, 1870. Matthew Montgomery occupe un poste important au ministère de l’Intérieur. C’est un homme respectable qui vit de règles et de lois. Il ne doute pas : c’est avec des hommes droits comme lui que les États-Unis se sont construits. Mais pourquoi, alors, un soir qu’il rentre chez lui, découvre-t-il sa femme et sa fille sauvagement assassinées ? Au-delà de la douleur, l’incompréhension. Une vague description – deux hommes en manteaux et chapeaux –, un nom et une ville sur un registre d’hôtel – Cauldray à Topeka –, un souvenir indélébile – l’étoile tracée au couteau sur le sein de sa fille –, et Matthew part. Pour comprendre.
Biographie de l'auteur
Né à Bruxelles en 1954, Stephen Desberg a débuté dans la bande dessinée en écrivant, dès 1976, de courtes histoires complètes pour le magazine ?Tintin' (Le Lombard). Ce n'est qu'en 1978 que ce disciple de Maurice Tillieux, le créateur de "Gil Jourdan" (?Spirou'), entame une carrière de scénariste professionnel. À partir de 1980, pour l'hebdomadaire ?Spirou? (Dupuis), il assure la continuité des aventures de Tif et Tondu, dessinées par Will, puis il crée successivement les personnages de 421, de Billy the Cat, de Mic Mac Adam et de Jimmy Tousseul. Après avoir publié plusieurs albums avec ces personnages, il s'associe avec le dessinateur Johan De Moor et les éditions Casterman pour imaginer "Gaspard de la nuit" (1987-1991) et, dans le mensuel ?(À Suivre...)', les enquêtes de La Vache. Cette dernière série humoristique paraît désormais en albums sous le titre "Lait entier", dans la collection "Troisième degré" du Lombard, et y connaît de nouveaux rebondissements. Dans un registre plus adulte, et à nouveau associé à Will pour l'illustration, Stephen Desberg publie deux albums dans la collection "Aire libre" de Dupuis : "Le Jardin des désirs" (1989) et "La Vingt-Septième Lettre" (1990). Scénariste original et aux talents variés, Desberg passe avec aisance et inventivité d'un genre à un autre, des atmosphères fantastiques aux réalités qui interpellent, comme l'intolérance. En 1996, avec le dessinateur Bernard Vrancken, il exprime ainsi son antiracisme à travers "Le sang noir",