Fiche technique
- Titre : Le pont des illusions : La folle aventure du train jaune
- Auteur : Raynal, Gérard
- Langue : Français
- Format : Broché
- Nombre de pages : 224
- Genre : LITTÉRATURE GÉNÉRALE
- Date de publication : 20-11-2012
- Édition : TDO editions
- Poids : 0.315 kg
- Dimensions : 13.5 x 1.8 x 21.5 cm
- ISBN-10 : 2366520069
- ISBN-13 : 9782366520064
Résumé
Rémy Parot n’a pas oublié Solange, la belle jeune fille rencontrée à Narbonne sur les bords de la Robine, au cours de la première manifestation importante du monde viticole. Nous étions en 1907, et le pays s’enfonçait alors dans la misère. Quelques mois plus tard, marié mais confronté à d’inextricables problèmes familiaux, Rémy décidera de s’enfuir, et se mettra en quête de son obsédante chimère. C’est à Boule-d’Amont, auprès de Pou-poun, d’Anna et de Marie Blanc, des aubergistes amis de son père, qu’il trouvera refuge dans un premier temps. Là, il partagera le rude quotidien des colleters, les fameux porteurs de bruyère du massif de la Quéra. Mais, malgré l’inquiétant balafré qui ne cesse de le poursuivre, l’espoir reviendra par l’entremise d’une lettre oblitérée à Narbonne. Et c’est à partir de la vallée de la Têt où il s’engagera comme payré dans la construction du viaduc Séjourné, qu’il tentera de retrouver Solange… Hélas, encore une fois, le destin s’acharnera à perturber ses desseins ! Jusqu’à quand ?Un roman de terroir très abouti où le lecteur évoluera entre paysans des Aspres et obrers des grands chantiers du Train Jaune.Du Raynal pur jus !ExtraitExtrait du prologue Les jambes de Pauline portaient encore la trace des coups qu'elle avait reçus. Elle me dévisagea, craintive et visiblement perdue. Ce long voyage nous éloignait de Villarive, le village de notre naissance, celui où nous avions connu bien des malheurs au cours des mois passés, mais aussi quelques joies éphémères dont elle se souviendrait sans doute jusqu'à la fin des temps. Ma petite soeur ne comprenait pas pourquoi j'avais soudainement décidé de tout quitter. Elle ne le savait pas la pauvre, mais en l'éloignant ainsi d'Amélie Frexinos, je voulais seulement la protéger, et ne plus la voir souffrir. Pauvre enfant ! Et oui, si j'abandonnais les espaces où nous avions grandi, la garrigue si belle malgré tant d'années de vaches maigres, mes amis, notre maison, mon épouse Amélie, les vignes, notre ouvrier et Mouton, le cheval dont notre père était si fier, c'était pour ma Pauline adorée. C'était pour Pauline, mais peut-être un peu pour moi également. L'année 1907 avait été tissée de catastrophes. D'abord, nous avions connu, comme tous les autres vignerons et travailleurs de la terre, la plus atroce des misères. Poursuivi par les huissiers, notre père avait préféré la mort à la honte d'une saisie publique. La mère ne lui avait guère survécu longtemps, notre chien Léonard non plus, d'ailleurs. A Narbonne, au cours du premier grand rassemblement agricole, au moment où une foule immense se pressait sur l'esplanade de la Robine, j'avais fait une rencontre ô combien délicieuse ! Une jeune fille d'une grande beauté et visiblement apeurée s'était blottie contre moi et m'avait donné un vrai baiser d'amour. D'où venait-elle, qui était-elle ? Elle avait disparu avant que je puisse la questionner, et j'étais resté là, le coeur à cent à l'heure, gorgé d'émotions et de beaux souvenirs. De Narbonne à Montpellier en passant par Carcassonne, Perpignan, Béziers et Nîmes, nous avions, mes compagnons paysans et moi, défié l'armée de monsieur Clemenceau en arborant sous son nez, mille panneaux exprimant notre colère. Je revois encore les phrases rédigées à la main sur ces plaques de bois : «Balayons les fraudeurs» ou bien le laconique : «Nous irons à Paris». Mais celui qui m'avait le plus frappé à l'époque, porté par ceux de Saint-André de Roquelongue, un village de l'Aude, et jeté aux autorités comme un cri de désespoir, portait ces quelques mots en patois : «Abère tant de boun vi et pas pourré mangea de pan». Papa, lui, s'était extasié devant la pancarte de Ginestas : «Lou darnie croustet». Toutefois, je dois à la vérité d'avouer qu'au cours de ces immenses manifestations, j'avais surtout tenté de revoir la fille de la Robine.
À propos de l'auteur
Raynal, Gérard
Le Secret de Font-Clare Les Bûchers du Paradis Les Lauriers sont coupés La Face cachée
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