Le Pitch
Présentation de l'éditeur
Depuis l'Antiquité grecque, la lycanthropie (de lycos : loup et anthropos : humain), transformation d'un humain en loup, est une légende tenace. Hérodote, en 450 avant J.-C. parle d'une tribu scythe, les Neuri, capables de se métamorphoser en loups par magie. Pline l'Ancien (23-79) évoque la transmutation d'un nommé Déménète de Parrhasie. Le Satiricon de Pétrone mentionne également un phénomène de transformation. En France, de nombreux traités, dont Folie Louvière et lycaonie de Nynauld en 1615, ou Le Discours de la lycanthropie de Claude Prieur de Laval (1594) montrent la persistance de cette croyance à travers les siècles.
Les loups-garous sont-ils des serial killers revêtant des peaux d'animaux ? S'agit-il de cas de folie meurtrière ou de possession ? Ces phénomènes peuvent-ils être réels ?
Grâce aux archives de l'ISPM (Institut de surveillance des phénomènes métanaturels), Fabrice Colin et Jérôme Noirez mènent l'enquête à travers le monde, des déserts de l'Arizona aux forêts d'Europe de l'Est, et exposent, documents à l'appui, une théorie aussi inédite qu'effrayante sur la véritable nature des loups-garous.
LES AUTEURS :
Fabrice Colin, né en 1972, est l'un des grands auteurs français de science fiction et de Fantasy, trois fois lauréat du Grand Prix de l'Imaginaire. Il a publié de nombreux romans pour adultes ou pour la jeunesse dont «La malédiction de Old Haven» (Albin Michel 2007) et récemment la «Saga Mendelson» au Seuil (2009).
Jérôme Noirez a publié une douzaine de romans pour les adultes, les adolescents et les enfants, dont Fleurs de dragon (Gulf Stream 2008) qui a récolté de nombreux prix, et la Dernière flèche (Mango, 2010) et reçoit le Grand Prix de l'Imaginaire en 2010. Il est également l'auteur d'une érudite "Encyclopédie des fantômes et des fantasmes" (L'Oxymore, 2005).
Grâce à l'ouverture des archives de l'ISPM - Institut de surveillance des phénomènes métanaturels fondé en 1967 à Zurich -, les «Carnets de l'étrange» vous proposent des études complètes et documentées sur les créatures et manifestations qui peuplent l'inconscient collectif.
Extrait
Extrait de la préface de Fabrice Collin et Jérôme Noirez
Depuis que nous travaillons sur les archives de l'Institut de surveillance des phénomènes métanaturels, à l'invitation de la fille de son fondateur, il nous faut composer avec deux difficultés majeures. En premier lieu, le caractère brut, parcellaire et inorganisé des documents que nous sommes contraints de consulter dans la pénombre avec, pour seul outil informatique, nos propres ordinateurs portables. Nous avons parfois l'impression d'être deux médecins légistes ramassant des lambeaux de corps sur la scène d'un massacre de grande ampleur. Si les «pièces à conviction» récoltées par les chercheurs de l'ISPM sont dûment référencées, aucun véritable travail de classement raisonné n'a encore été mis en oeuvre. Quant à leur informatisation... Cela restera pour longtemps de l'ordre du rêve.
Urania Metbach, notre commanditaire, justifie ce désordre en ces termes : «Les archives sont à l'image de l'esprit de mon père, confuses, accumulées dans la fièvre du désir de connaissance. Le métanaturel est le subconscient du réel, un labyrinthe sans solution.»
Ce labyrinthe, nous l'arpentons avec le fil d'Ariane de notre seule intuition.
L'autre difficulté que nous rencontrons est d'ordre relationnel. A l'exception d'Urania, qui nous a accordé dès le début sa confiance, les membres de l'ISPM actuellement en place se sont montrés à notre égard au mieux d'une froideur d'iceberg, au pire d'une franche hostilité. Notre enquête sur les anges, sujet controversé au sein de l'Institut, n'a fait qu'envenimer ce dissentiment général. Nous nous demandons parfois si Urania ne nous utilise pas pour remuer des collaborateurs devenus trop routiniers à ses yeux. Les seuls qui ont consenti à éclairer notre lanterne l'ont fait sous le couvert de l'anonymat - ou parce qu'ils n'entrete