Fiche technique
- Titre : Sa majesté le chat - Carnet de notes d'un amoureux
- Auteur : Nucéra, Louis
- Langue : Français
- Format : Poche
- Nombre de pages : 147
- Genre : Animaux de compagnie (ou domestiques)
- Date de publication : 05-03-2008
- Édition : Archipoche
- Poids : 0.095 kg
- Dimensions : 11 x 1 x 17.9 cm
- ISBN-10 : 2352870720
- ISBN-13 : 9782352870722
Résumé
" Un jour, une fée prit sa baguette des dimanches, fit un geste : le chat naquit. " C'est peu de dire que Louis Nucéra aime le chat : à ses yeux, il possède toutes les qualités que l'homme n'a pas. Impartial, sage, discret, tempérant, le petit félin nous est de toute évidence supérieur. " C'est le tact des ondes ", disait Céline. Cet éloge érudit et raffiné est composé en son honneur. Chats de Brassens et de Mac Orlan, de Kessel et de Mallarmé, de Mahomet et de Léautaud ronronnent d'un souffle dans ce " carnet de notes d'un amoureux " traversé de réflexions littéraires ou historiques, et de souvenirs personnels. Car Louis Nucéra égrène au fil de ces pages les anecdotes et aventures dont ses propres petits compagnons se sont rendus les héros : Siki, au profil de boxeur noir ; Mitsou, l'acrobate sans filet ; Fang, le miauleur-en-dormant ; et Luigi, le sportif en chambre. Sans oublier M. Caruso, au puissant miaulement de stentor, et Mlle Divine, prima donna à robe diaprée. Il raconte comment il a recueilli ces deux petits " monstres sacrés " à la SPA. Sa majesté le chat , l'un de ses livres que préférait Louis Nucéra, est aujourd'hui réédité au format de poche, avec une préface de Bernard Morlino.ExtraitLOUIS NUCĖRA, L'HOMME-CHAT Sur sa tombe, Louis Nucéra a voulu l'épitaphe «Chut», sans point d'exclamation. Manière de dire qu'il serait temps de ne plus s'agiter dans tous les sens, qu'un peu de calme ne ferait pas de mal à la planète. D'évidence, il a aussi voulu signifier : «Ne pas déranger, s'il vous plaît.» De fait, un mort a autant besoin de tranquillité qu'un vivant, peut-être même davantage. Pour entrer en résonance avec lui, il faut la paix absolue. Un seul petit bruit suffit à nous couper de l'être le plus proche. L'auteur d'Avenue des Diables-Bleus aurait pu faire graver sur sa pierre tombale : «Chat.» À une lettre près, le mammifère familier incarne lui aussi le silence. Aucun chat ne hurle à la mort, et il n'y a pas de chat policier, disait Jean Cocteau. Depuis son enfance, il y a toujours eu un Siki, Mitsou, Fang, Luigi ou Pitchounette auprès du Niçois. Presque tous étaient des femelles aux prénoms de garçons manques. «J'ai été élevé avec eux», me disait-il. L'emploi de ce verbe n'était pas fortuit chez ce styliste qui n'aurait jamais dit : «J'en suis tombé amoureux.» Le langage, toujours le langage, rien que le langage. Qu'il parlât de chats, de cyclisme ou de littérature, Louis Nucéra rendait l'intime universel. Les chats ajoutaient de l'esprit aux différents lieux habités par le fils unique de Battistine Nucéra, tricoteuse de métier aux mains d'or. Il s'inventait les compagnons de jeu qu'il n'avait pas dans sa famille. À force de les fréquenter, il finit par leur ressembler. Même agilité dans la façon de se mouvoir, même présence enveloppante. Décochant des rires comme des coups de griffes. L'impression qu'il donnait de se faufiler en permanence parmi des obstacles invisibles était accentuée par sa pratique du vélo. Identique à Gustave Flaubert, persuadé d'avoir été batelier sur le Nil, rhéteur grec, pirate, moine, saltimbanque et cocher, Louis Nucéra n'aurait pas renié un passé de chat à l'ombre des pyramides. Devenu adulte, il sublimait son dialogue avec les chats jusqu'à confier qu'il résidait chez eux, à l'image d'Henry de Monfreid se targuant d'un passé où il fut l'otage de neuf chats. Les qualités d'indépendance de son animal préféré lui correspondaient tant que son ami Joseph Kessel le surnomma simplement «Chat». Venant du «Lion», c'était le désigner fils. Louis Nucéra n'aimait pas plus s'épancher sur son sort que le chat ne manifeste de l'affection au-delà des limites qu'il s'impose, tous deux affichant un sentiment aigu de la dignité.
À propos de l'auteur
Nucéra, Louis
Sur la butte Montmartre, comme dans son appartement niçois, Louis Nucéra (1928-2000) habitait chez ses chats. L'auteur du Chemin de la Lanterne (prix Interallié 1981) et de Brassens, délit d'amitié (Archipoc
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