Le Pitch
Présentation de l'éditeur
Yukari Yoshito est ce que l'on pourrait appeler un génie de la toile ! Peintre en totale harmonie avec ses créations, Yukari est pourtant une personne qui ne trouve aucun plaisir dans la vie. Eprouvant un profond mal-être, il va voir sa vie changer le jour où il oublie son parapluie dans un train. Kurosu Keiichiro, qui étudie l'art dans la même école que Yukari, est un grand admirateur du travail de son camarade. Après avoir trouvé le parapluie et réaliser que celui-ci appartient à Yukari, il va lui rapporter... De ce simple évènement va alors naître une amitié qui permettra à Keiichiro de s'impliquer un peu plus dans la vie de l'artiste névrosé et de l'aider. Cependant, en en apprenant chaque jour un peu plus sur la vie de Yukari, Keiichiro va voir ses sentiments évoluer. Mais s'il ne s'agit plus d'admiration ou d'amitié, quelle décision prendre ? Un titre dans la lignée de Seven Days et Seule la fleur sait ! Format : 130 x 180 mm, 180 pages, couverture souple.
Revue de presse
La couverture nous laisse clairement penser à un one-shot sous le signe de la mélancolie et de la douceur. C’est une petite histoire amoureuse entre étudiants de l’université, autour de l’art qui va les rassembler. Yukari est un artiste peintre, un vrai. Il est en marge de la société, des autres. Yukari n’a pas vraiment d’amis, personne ne le comprend et lui ne fait vraiment aucun effort pour aller vers les autres. Il se contente de peindre et de rester dans son petit monde alternatif, en parallèle de la vie des autres. Keiichiro, à l’inverse, est un étudiant assez populaire. Il a beaucoup d’amis, profite de ses cours mais il est surtout tombé amoureux d’une toile qui trône dans leur université. Tous les deux aux beaux-arts dans des départements différents, les deux étudiants prennent la même ligne de train pour rentrer chez eux. Un soir, Yukari oublie son parapluie dans le train après s’être à moitié endormi dans le wagon. Keiichiro lui court après pour lui rendre, et le voilà à la rue pour la nuit. Il va dormir chez Yukari, et c’est la porte d’entrée qui leur permet de se connaitre mieux. Depuis, Keiichiro va souvent dormir chez Yukari, où il se réfugie pour le voir travailler et l’admirer en pleine création. C’est le seul qui va enfin l’atteindre, le comprendre.Cette amitié nait facilement entre deux jeunes gens pourtant très différents. Le premier est renfermé, le second profondément ouvert et communicatif. Yukari trouve en son nouvel ami un soutien inespéré, qui va l’obliger à manger, boire et dormir. Il le régule, il le raccroche au monde réel, l’attache à la réalité. De son côté, Yukari apporte à Keiichiro un peu de rêve, d’onirisme. Il le fait s’évader de la tristesse de son quotidien. Rapidement, la relation devient fusionnelle entre eux, et Keiichiro ne peut plus cacher son attirance pour Yukari. Ce dernier n’a pas vraiment d’attirance sexuelle pour son ami, du moins au début. Les choses évoluent un peu plus encore quand Yukari se fait agresser chez lui, alors qu’on lui vole ses toiles. Keiichiro vient à son aide, et cela les rapproche encore un peu plus. Le ton du manga est agréable, l’ambiance un peu lourde crée un environnement intéressant et propice au déferlement des sentiments. Toutefois, certaines transitions ne sont pas très claires, et certaines situations ne sont pas suffisamment limpides pour nous. L’auteur se perd un peu dans son atmosphère épaisse et collante, par moments. Toutefois, le choix de ne pas forcément mettre Yukari dans une situation de coucherie n’est pas une mauvaise idée. Il est pur, presqu’innocent. Yukari est au-delà des considérations physiques, et Keiichiro l’a bien compris la première fois qu’il a essayé d’aller plus loin avec lui. Le côté fantasmé de l’artiste est donc très bien retranscrit, et on ne reproche qu’un certain manque de profondeur pour Keiichiro qui fait un peu prince charmant parfait, et de la finesse lors de certaines situations et enchainements scénaristiques.Du c