Fiche technique
- Titre : L'homme qui marchait avec une balle dans la tête
- Auteur : Pollet-Villard,Philippe
- Langue : Français
- Format : Poche
- Nombre de pages : 320
- Genre : Romans
- Date de publication : 16-01-2008
- Édition : J'AI LU
- Poids : 0.175 kg
- Dimensions : 11.2 x 1.8 x 17.7 cm
- ISBN-10 : 229000328X
- ISBN-13 : 9782290003282
Résumé
Rien ne semble sérieux dans la vie de Jean-Pierre qui devient gangster comme on rêve de rentrer en scène : avec panache, humour et poésie. "Vivre libre ou mourir d'ennui", telle est sa devise !ExtraitC'était, ce fut. C'était il n'y a pas si longtemps, dans les carrières de marbre, du côté de Massa e Carrara, sur les premières montagnes qui dominent la mer dans le nord de l'Italie. Tous tailleurs de pierre, les hommes qui étaient au-dessus de nous, ma famille. Mon père en parlait souvent, des hommes couverts de poussière blanche, ces tailleurs de pierre, ils fabriquaient les sépultures. C'était comme on dit - mais pas méchamment - en ce temps-là, dans ce coin de l'Italie : des gens très terre à terre. Des hommes qui toussaient, paraît-il très bruyamment en descendant de la montagne ouverte à cet endroit par le milieu. Acharnés telle une ribambelle de fourmis à tirer derrière eux des blocs de marbre depuis des générations, du bloc brut à la pierre polie, toute la chaîne, jusqu'à en faire des tombes magnifiques. Les pierres sortaient du sol ici. Et pour pas mal d'Italiens de cette époque, ce marbre, cette tombe et ce nom gravé devait être la chose la plus importante de leur existence. On jugeait la vitalité d'un chef de famille à ça, la taille d'un caveau. Alors c'aurait pu durer longtemps, j'y serais moi aussi sûrement encore, à genoux dans les carrières de marbre, si mon grand-père, mon illustre grand-père ne s'était pas levé, au milieu d'une nuit, dans une carrière qu'il n'avait pas eu la force de quitter pour rentrer dormir. Il s'était levé, le visage blanc de poussière et en regardant le ciel, comme somnambule, il avait murmuré : Construire des villes, construire des villes. Je vais construire des villes ! Il n'était qu'un enfant, mais c'était devenu obsessionnel et irrémédiable comme une pierre qui bascule. Tout le monde en avait parlé dans la région et je vous jure que cette histoire est vraie. Il avait lu son destin dans les étoiles. Il ne devait pas avoir plus de quinze ans et sa famille n'avait rien su répondre. Dans cette région plus qu'ailleurs, on acceptait l'idée que les choses étaient gravées quelque part. Et c'est ainsi qu'il avait quitté son pays, sa mine et ses parents pour venir en France, à Paris, étudier l'architecture. Place d'Italie. Parce qu'un quartier ne porte pas son nom par hasard, mon grand-père avait atterri là et c'est ainsi qu'il était devenu architecte bâtisseur. Certains immeubles portent son nom dans le 13e, pas seulement l'immeuble de notre famille, d'autres façades. Une plaque apposée au-dessus de la porte, ses initiales entourées d'étoiles, un certain nombre et disposées d'une certaine manière, parce qu'entre-temps, il était aussi devenu franc-maçon. C'était mon grand-père, quand on parle de lui, et on en parle encore assez souvent, c'est avec de longs soupirs dans la voix, on souffle, on souffle, un peu comme quand on veut raviver un feu. On voudrait voir encore la braise, la petite lumière, l'inspiration céleste. Mais c'était, ce fut, c'était une autre époque. Dans l'appartement, je veux dire dans un coin du salon, dans les boîtes qui traînent, il y a encore des plans qu'il a dessinés : des choses très concrètes, des brevets, des systèmes de canalisations, des meubles et puis des choses plus poétiques, comme par exemple des plans du ciel. Un compas dessiné dans les étoiles. De grands papiers bleu nuit. Il a fait ça, mon grand-père, des plans du ciel.Quatrième de couvertureRien ne semble sérieux dans la vie de Jean-Pierre qui devient gangster comme on rêve de rentrer en scène : avec panache, humour et poésie. «Vivre libre ou mourir d'ennui», telle est sa devise!
Quatrième de couverture
Rien ne semble sérieux dans la vie de Jean-Pierre qui devient gangster comme on rêve de rentrer en scène : avec panache, humour et poésie. «Vivre libre ou mourir d'ennui», telle est sa devise!Biographie de l'auteurAprès avoir suivi une formation à l'École des Beaux-Arts de Saint-Étienne et de Lyon, Philippe Pollet-Villard intègre une agence de publicité. En qualité de directeur artistique, il est formé aux métiers de l'image et des décors. Sa carrière de réalisateur commence
À propos de l'auteur
Pollet-Villard,Philippe
Après avoir suivi une formation à l'École des Beaux-Arts de Saint-Étienne et de Lyon, Philippe Pollet-Villard intègre une agence de publicité. En qualité de directeur artistique, il est formé aux métiers de l'image et des décors. Sa carrière de réalisateur commence
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