Le Pitch
Présentation de l'éditeur
11 septembre 2001 : une attaque terroriste aérienne détruit les tours jumelles du World Trade Center, faisant près de rois mille victimes innocentes.
Cinq ans plus tard : un homme se faisant appeler Black Star cherche à venger la mort de son fils en recrutant sur Interner de jeunes adolescents qu'il transforme en kamikazes.
Elena est sur la corde raide : elle seule peut arrêter le massacre, en se faisant passer pour l'un des Anges de la Mort de Black Star ; mais sans le soutien de Danny, manipulé par les services secrets, ne risque-t-elle pas de commettre l'irréparable ?
UN THRILLER BRÛLANT D'ACTUALITÉ."
Extrait
Charles Samuel Pointer III, Charlie Trois pour les intimes, Chuck pour son papa qui l'adorait, allait décrocher un emploi.
Son père serait impressionné. Même si Charlie Trois n'avait pas besoin de ce travail durant les vacances de Noël, il savait pertinemment que Charles Samuel Pointer II admirait l'initiative et la détermination plus que toute autre qualité. Depuis leurs débuts de pionniers à l'aube du XXe siècle, les Pointer avaient sans cesse prouvé leur sens de l'initiative et leur détermination.
L'arrière-arrière-arrière-grand-père de Charlie avait choisi de quitter l'Europe de l'Est avec son épouse et leurs deux enfants pour émigrer aux États-Unis. Et comme des milliers d'immigrants, Josef Podowski était arrivé à Ellis Island, à l'ombre de la statue de la Liberté, sans rien de plus que les vêtements qu'il avait sur le dos et la volonté de réussir dans sa nouvelle vie.
Et il y parvint. Il était à la fois travailleur et intelligent. Dès cette époque, Josef ayant compris que la communication, c'était l'avenir, il s'était lancé dans ce domaine en partant du bas de l'échelle.
Deux générations plus tard, chacun ayant durement travaillé, démontré ces fameuses qualités d'initiative et de détermination, et une fois changé le nom de famille en Pointer, la fortune familiale n'était pas loin d'être faite.
C'est le grand-père de Charlie Trois, le grand Charles Samuel Pointer I, qui avait choisi le nouveau nom. Il le trouvait solide et plein de sens, à la fois pionnier et établi - mais, surtout, américain.
L'entreprise familiale continua de prospérer et le matin où Charlie Trois partit pour son entretien d'embauché, elle était devenue l'une des premières firmes de recherche et développement dans l'informatique et l'Internet du pays, à la pointe de l'industrie.
Un jour, Charlie Trois prendrait la tête de l'entreprise. Mais il régnait dans la famille une tradition : on ne facilitait la vie à personne et tout le monde devait montrer sa véritable valeur en faisant preuve, encore une fois, d'initiative et de détermination.
Charlie se savait nettement moins brillant que son père et certainement pas aussi éblouissant que le grand CSPi, comme on le surnommait. Mais il n'avait pas non plus peur de se lancer et, étant fils unique, c'était à lui de perpétuer la grande tradition familiale. Il était hors de question de décevoir son père.
Il ne lui avait pas parlé de l'entretien, pas plus qu'à qui ce soit d'autre. Le job n'était pas grand-chose : il consistait à jouer les petites mains pour une firme financière internationale durant les vacances.
Mais Charlie Trois savait que cela impressionnerait d'autant plus son père. Il entendait d'ici ce qu'il lui dirait quand il lui annoncerait avoir décroché le poste : «Ça, c'est mon fils. Commence au bas de l'échelle, Chuck, et montre-leur de quoi sont faits les Pointer.»
Charlie Trois se leva aux aurores. Il s'habilla élégamment et c'est avec bonne humeur qu'il sortit dans le soleil matinal, quittant l'appartement familial du dernier étage de la 96e Rue Est, avec vue sur Central Park, s'il vous plaît. Il prit le métro pour Wall Street et le quartier des affaires, passa les contrôles de sécurité de l'immeuble et se joignit à la file des employés qui attendaient les ascenseurs leur café à la main et un oeil sur le journal.