Le Pitch
Présentation de l'éditeur
que mon parcours rappelle aux jeunes générations le sens des valeurs que j'ai toujours défendues, celles qui font la grandeur d'un homme et d'un pays » Marcel Bigeard. Auteur fidèle des éditions du Rocher où il a publié de nombreux ouvrages, le général avait confié à son éditeur le texte de son ultime livre à paraître à titre posthume : Ma vie pour la France dans lequel le général retrace son parcours d'exception depuis sa naissance à Toul en 1916, jusqu'à ses derniers mois de 2010.
Extrait
Il y a si longtemps !
Je suis né à Toul, en Lorraine, le 14 février 1916, et c'est là que je finirai ma vie. Je suis toujours revenu à Toul. C'est important d'avoir un endroit où l'on se sent chez soi. Important d'avoir des racines auxquelles on est toujours attaché. Surtout quand on a baroudé aux quatre coins du monde. Et moi, j'ai aimé la Lorraine avec mes tripes, de tout mon être. C'est ainsi, ça ne s'explique pas.
Quand je suis né, la France était en pleine guerre, la Première Guerre mondiale. Mes parents avaient déjà une fille, ma soeur aînée Charlotte. Charles, mon père, était aiguilleur à la Compagnie des chemins de fer de l'Est. Comme ma mère, il venait d'une famille de paysans pauvre. Chez nous, c'était loin d'être l'opulence. Mon père travaillait, ma mère, Sophie, tenait le ménage. C'est elle qui portait la culotte, comme on dit. Elle n'était pas commode. Dure, mais juste. Il paraît que j'avais de qui tenir. Elle était exigeante, économe : à la maison, on ne faisait pas de festin tous les jours ; on mangeait souvent des patates à l'eau et des harengs bouillis et, certains dimanches, un peu de viande. Ma mère n'avait qu'une idée en tête : acheter un bout de terre pour faire construire une maison bien à nous. Elle a fini par y arriver. Sacrée Sophie, un vrai caractère !
Biographie de l'auteur
Marcel Bigeard, l’officier supérieur le plus décoré de France, est né le 14 février 1916 à Toul. Employé de banque dès l’âge de 14 ans à la succursale de la Société Générale de Toul (1930-36), Sous-officier dans l’infanterie de forteresse puis dans les Corps francs (1939-40), blessé, prisonnier (juin 1940), évadé (novembre 1941), engagé dans les Troupes coloniales au Sénégal, parachuté en France comme chef de mission (juillet 1944), Capitaine (1945), commandant l’Ecole des cadres d’Arcachon, commandant une compagnie du 23e Régiment d’Infanterie Coloniale au Tonkin (1946-47) puis une compagnie parachutiste du 3e Bataillon Thaï (1948-51), commandant le 6e Bataillon Parachutiste (1952-54), Lieutenant-Colonel (1954), 5 mois de captivité après la chute de Dien Bien Phu (1954), Ecole Supérieure d’Etat-major à Paris (1955), puis campagnes en Algérie ; Colonel commandant le 3e Régiment de Parachutistes Coloniaux (3e RPC- 1956-58), Chef de secteur opérationnel en Algérie (1959-60), commandant le 6e régiment inter-armes d’outre-mer en Centre-Afrique (1960-63), Auditeur libre à l’Ecole supérieure de guerre (1963), commandant la 25e Brigade aéroportée de Pau (1964), puis la 20e brigade aéroportée de Toulouse (1966), Général de Brigade (1967), Adjoint au Commandant supérieur des Forces françaises du point d’appui de Dakar (1968-70), à la disposition du chef d’Etat-major de l’Armée de terre (1970), Général de division (1971), Commandant supérieur des Forces françaises de l’Océan Indien (1971-73), Adjoint au Général gouverneur militaire de Paris (1973), Général de Corps d’armée (1974), commandant la 4e région militaire de Bordeaux (1974), Secrétaire d’Etat auprès du ministre de la Défense (31 janvier 1975), démissionnaire (août 1976), Député de la Meurthe et Moselle -5e circ. de Toul (1978-88), Président de la Commission de la Défense nationale, de l’Assemblée Nationale (1978-81).