Le Pitch
Présentation de l'éditeur
Le grade de Maître vient couronner les degrés symboliques, ou «bleus», de tous les rites maçonniques. Sauf circonstance particulière, les Maçons sont tous appelés à y accéder, de sorte que la plupart d'entre eux sont Maîtres Maçons. Peut-on dire pour autant que tous possèdent réellement ce très beau grade ? Rien n'est moins sûr ! En effet, si certaines loges mettent en place les commissions permettant aux Maîtres de travailler, toutes sont loin de le faire. Pourtant, la demande est importante car le troisième degré est l'un des plus riches qui soit, tout particulièrement dans la version étudiée ici, celle du Rite Ecossais Ancien et Accepté. D'un réel pouvoir d'émotion, d'une grande profondeur initiatique, il marque une rupture avec les degrés précédents en quittant la Maçonnerie de l'Equerre pour celle du Compas. Il fait pénétrer celui qui le pratique dans son intimité la plus profonde, riche en rencontres inattendues. Portant sur l'initiation et les grands thèmes du grade de Maître, cet ouvrage propose aussi une étude des mythes en général et de quelques-uns en particulier en tant que supports à la réflexion maçonnique. Ce livre s'adresse à tous les Maîtres Maçons, en particulier ceux de la mouvance Ecossaise, jeunes ou moins jeunes, pour leur faire partager quelques réflexions pouvant répondre à leur attente et leur donner le goût de grimper les degrés suivants, sur les trente-trois que comporte l'échelle Écossaise, la plus pratiquée au monde. Après L'Apprenti au Rite Écossais Ancien et Accepté et Le Compagnon Ecossais, Le Maître Maçon Ecossais clôt la trilogie de La Première Lettre, consacrée aux trois grades fondamentaux de la Franc-maçonnerie.
Extrait
Extrait de l'introduction :
La plupart des Francs-Maçons de tous Rites et Obédiences sont parés du beau titre de «Maître». En effet, sauf de rares exceptions qui, tôt ou tard, quittent l'Ordre, tous parviennent à l'acquérir, après un temps plus ou moins long passé dans les rangs des Apprentis, puis dans ceux des Compagnons. En Loge, les Maîtres sont sous le regard des Frères plus jeunes. Ils ont, comme peut le suggérer leur grade, vocation à occuper les postes d'officiers et à diriger l'Atelier. Ils doivent assurer la pérennité de celui-ci, la qualité des Travaux et le respect du Rite. C'est dire l'importance de ce grade, qui couronne la Maçonnerie dite symbolique ou bleue.
Les Maîtres assument ces responsabilités. Ils acceptent les postes que la Loge leur confie et, dans l'immense majorité des cas, ils les remplissent convenablement. Certes, il est parfois plus difficile de trouver des candidats pour les offices de service comme Secrétaire, Trésorier et autres Maîtres des banquets que pour des postes plus honorifiques comme Surveillants, Orateur ou Vénérable. Mais on finit toujours par trouver des Frères qui se dévouent pour permettre à la Loge de fonctionner comme il se doit.
Non seulement ces Frères accomplissent leur rôle rituel lors des Tenues, mais ils passent un temps non négligeable hors du Temple pour remplir leur charge. C'est du moins ce que font ceux qui ont conscience de l'importance de celle-ci et concerne presque tous les plateaux, depuis le Maître des Cérémonies, qui veille à l'aspect matériel des choses jusqu'à l'Orateur, qui prépare ses interventions, sans parler du Vénérable... Les «simples» Maîtres réfléchissent, ou sont censés réfléchir au sujet du jour, participent aux conseils d'administration et, comme les officiers d'ailleurs, présentent des travaux et enquêtent sur des profanes. Bref, les Maîtres sont en possession de la totalité de leurs prérogatives et constituent les membres à part entière de la Loge, les Apprentis et les Compagnons étant considérés comme en formation. Cela concerne évidemment les Maîtres dignes de ce nom, car il y a, en Maçonnerie comme ailleurs, des dilettantes et des suroccupés qui n'ont pas le temps de remplir leur mission.
Le rôle fondamental de la Loge est d'initier, puis de conduire ses nouvea