Qualité


Notre programme qualité

Dans notre entrepôt à Beauvais, un contrôle qualité est effectué minutieusement sur tous nos livres par nos équipes compétentes avant la mise en vente pour déterminer l’état et vérifier qu’il respecte notre charte de qualité. Certains produits peuvent présenter des signes d’usure minimes, les livres comme les accessoires (CD, cahiers d’exercices…) mais seulement si cela ne nuit pas à la lecture. Si vous rencontrez le moindre problème concernant l’état des livres reçus, cliquez ici, notre équipe en charge du service client est à votre disposition et fait son possible pour vous aider.

Ce contrôle permet de déterminer une classification de nos livres détaillée ci-dessous.

Description de l’état d’un livre :

Très bon :

  • Livre en excellent état, presque comme neuf, il a été lu très peu de fois
  • Présence de quelques marques d’usure mais à peine perceptibles
  • Les pages ne sont ni écornées, ni annotées, ni tachées 
  • La couverture est en parfait état
  • Vous pouvez offrir ce livre à vos proches sans aucun doute !

Bon:

  • Livre déjà lu et usagé
  • Quelques légères marques d’usure (marque de crayon, page un peu écornée)
  • Aucune page n’est manquante
  • La couverture est intacte

Correct:

  • Livre usagé avec des marques d’usure visibles  (marques de crayon, pages écornées, petites annotations)
  • Aucune page n’est manquante, marques d’usure sans nuire à la lecture (marques de crayon, pages écornées, petites annotations)
  • Les accessoires sont présents mais peuvent avoir des marques d’usure
  • La couverture de protection peut être manquante

L'autre qui danse

Poche - MOTIFS - 394 pages - Publication: 10 mai 2007

Dracius, Suzanne (Auteur)

Audience
Adulte - Grand Public

Le Pitch

Présentation de l'éditeur Dans la quête d'une identité à éclipses, Rehvana dévale les versants de sa route sans rien amasser, heurtant son destin aux confins des deux Mondes, l'Ancien et le Nouveau. Entre la fascination pour son île natale et la quiète adéquation aux valeurs de l'Europe, Suzanne Dracius étend d'une rive à l'autre son regard d'écrivain sans prendre le chemin des choix impératifs. Le récit qu'elle déroule, en conteuse de l'ici et de Tailleurs, lie les truculences de la Martinique aux recherches contemporaines d'une France multi-ethnique, pays de toutes les solitudes. C'est le roman d'une Martinique qui éclaire les squats et les banlieues de Paris et lave de ses chaleurs ou de ses pluies les fièvres des enfants prodigues qui ont cru trouver ailleurs les racines que, généreusement, elle leur offrait. Extrait Promonologue : JE NE VEUX PAS d'une Afrique de contrainte, de cette fausse Afrique, cette Afrique fabriquée, cette Afrique qui mutile, avilit, défigure. J'étouffe dans ces boubous. Tu ne peux être Afrique, face grimaçante ne choisissant que le mal, n'instituant que des rites oppressants, n'embarquant, comme dans cette malle maudite, que pour des voyages d'opprobre. Rehvana suffoque parmi les boubous fades aux couleurs tapageuses d'Afrique. Elle veut bien être sa femme, elle veut être des leurs, mais pas à ce prix ! Il l'avait emmenée, consentante, amoureuse, conquise, dans cet immeuble vétusté du XIVe squatté par des copains à lui. Les copains étaient souriants, volubiles ; on avait mangé du poisson séché agrémenté de farine de manioc et des galettes de mil confectionnées vaille que vaille ; on avait bu de la bière de sorgho, raillé Babacar qui regrettait bien un peu son Coca et fumé beaucoup de yamba, assis par terre, au rythme des calebasses. Et les filles avaient toutes aux pommettes des stigmates violacés. «Je ne veux pas être marquée !» Mais je suis éveillée : leur drogue n'a eu sur moi aucun effet, puisque je les entends, voix étouffées, inquiètes, à travers le bois sale ; je respire, je suis hors la malle, grande, vrai visage, je surgis hors la malle ! Ils disent que je suis morte, que mon front a heurté le tranchant de la table, qu'ils ne savent que faire de mon corps... Non ! je ne suis pas prisonnière, je suis sortie, je me suis échappée - sortilège de l'Afrique véri­table ? -, car j'étais là, prostrée, dans ce bois ver­moulu, j'en sens encore toutes les crampes à mon corps, l'odeur de mort à mes narines. J'étais là, enfermée, lorsque Aganila a paru, vaste, noire et drapée d'un long sabador indigo, écarlate et lamé, mâle figure féminine et plus que tout autre debout, grande femme levée, bien raide et droite, large forme aux rondeurs immobiles, voici que m'a déli­vrée la déesse. Bras massifs, loin tendus, dégagés des lourds plis du vêtement d'apparat, elle m'a libérée, Mère Afrique, et de ses amples manches m'indiquant d'autres voies, s'est dressée, pleine, unique, pour mon salut et pour ma vie. Il m'a été donné de fuir, et me voici courant dans les rues de la ville, et le mulâtre de Pantin me guide à travers un dédale familier. Hiératique, souveraine, de toute sa raideur fonctionnelle la tour Montparnasse me rassure, m'attire et m'ouate dans sa lueur. Des gens aux terrasses des cafés, des passants aux regards apaisants. Puis le boulevard, soudain, le trottoir flambant de néons et de lumières incan­descentes, et la tour, de nouveau, là-bas, érigée sur le ciel de nuit dans une nébuleuse de paillettes. Rehvana est loin, désormais, de tout ce qu'elle vient de découvrir dans l'horreur. Le vol de la déesse l'emporte, à des lieues de l'immeuble noir aux fenêtres aveugles tournées vers le cimetière et qui grouille, deux rues plus loin, d'humanité servile engluée dans l'aberration d'une délivrance erronée. Biographie de l'auteur Professeur de lettres classiques en France puis aux Etats-unis, Suzanne Dracius a publié romans, nouvelles, poésies, essais et pièces de théâtre.
Détails du livre
Auteur

L'autre qui danse

Poche - MOTIFS - 394 pages - Publication: 10 mai 2007

Dracius, Suzanne (Auteur)

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Le Pitch

Présentation de l'éditeur Dans la quête d'une identité à éclipses, Rehvana dévale les versants de sa route sans rien amasser, heurtant son destin aux confins des deux Mondes, l'Ancien et le Nouveau. Entre la fascination pour son île natale et la quiète adéquation aux valeurs de l'Europe, Suzanne Dracius étend d'une rive à l'autre son regard d'écrivain sans prendre le chemin des choix impératifs. Le récit qu'elle déroule, en conteuse de l'ici et de Tailleurs, lie les truculences de la Martinique aux recherches contemporaines d'une France multi-ethnique, pays de toutes les solitudes. C'est le roman d'une Martinique qui éclaire les squats et les banlieues de Paris et lave de ses chaleurs ou de ses pluies les fièvres des enfants prodigues qui ont cru trouver ailleurs les racines que, généreusement, elle leur offrait. Extrait Promonologue : JE NE VEUX PAS d'une Afrique de contrainte, de cette fausse Afrique, cette Afrique fabriquée, cette Afrique qui mutile, avilit, défigure. J'étouffe dans ces boubous. Tu ne peux être Afrique, face grimaçante ne choisissant que le mal, n'instituant que des rites oppressants, n'embarquant, comme dans cette malle maudite, que pour des voyages d'opprobre. Rehvana suffoque parmi les boubous fades aux couleurs tapageuses d'Afrique. Elle veut bien être sa femme, elle veut être des leurs, mais pas à ce prix ! Il l'avait emmenée, consentante, amoureuse, conquise, dans cet immeuble vétusté du XIVe squatté par des copains à lui. Les copains étaient souriants, volubiles ; on avait mangé du poisson séché agrémenté de farine de manioc et des galettes de mil confectionnées vaille que vaille ; on avait bu de la bière de sorgho, raillé Babacar qui regrettait bien un peu son Coca et fumé beaucoup de yamba, assis par terre, au rythme des calebasses. Et les filles avaient toutes aux pommettes des stigmates violacés. «Je ne veux pas être marquée !» Mais je suis éveillée : leur drogue n'a eu sur moi aucun effet, puisque je les entends, voix étouffées, inquiètes, à travers le bois sale ; je respire, je suis hors la malle, grande, vrai visage, je surgis hors la malle ! Ils disent que je suis morte, que mon front a heurté le tranchant de la table, qu'ils ne savent que faire de mon corps... Non ! je ne suis pas prisonnière, je suis sortie, je me suis échappée - sortilège de l'Afrique véri­table ? -, car j'étais là, prostrée, dans ce bois ver­moulu, j'en sens encore toutes les crampes à mon corps, l'odeur de mort à mes narines. J'étais là, enfermée, lorsque Aganila a paru, vaste, noire et drapée d'un long sabador indigo, écarlate et lamé, mâle figure féminine et plus que tout autre debout, grande femme levée, bien raide et droite, large forme aux rondeurs immobiles, voici que m'a déli­vrée la déesse. Bras massifs, loin tendus, dégagés des lourds plis du vêtement d'apparat, elle m'a libérée, Mère Afrique, et de ses amples manches m'indiquant d'autres voies, s'est dressée, pleine, unique, pour mon salut et pour ma vie. Il m'a été donné de fuir, et me voici courant dans les rues de la ville, et le mulâtre de Pantin me guide à travers un dédale familier. Hiératique, souveraine, de toute sa raideur fonctionnelle la tour Montparnasse me rassure, m'attire et m'ouate dans sa lueur. Des gens aux terrasses des cafés, des passants aux regards apaisants. Puis le boulevard, soudain, le trottoir flambant de néons et de lumières incan­descentes, et la tour, de nouveau, là-bas, érigée sur le ciel de nuit dans une nébuleuse de paillettes. Rehvana est loin, désormais, de tout ce qu'elle vient de découvrir dans l'horreur. Le vol de la déesse l'emporte, à des lieues de l'immeuble noir aux fenêtres aveugles tournées vers le cimetière et qui grouille, deux rues plus loin, d'humanité servile engluée dans l'aberration d'une délivrance erronée. Biographie de l'auteur Professeur de lettres classiques en France puis aux Etats-unis, Suzanne Dracius a publié romans, nouvelles, poésies, essais et pièces de théâtre.
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