Fiche technique
- Titre : Saveur du temps
- Auteur : Ormesson, Jean d'
- Langue : Français
- Format : Poche
- Nombre de pages : 320
- Genre : Essais littéraires
- Date de publication : 21-10-2010
- Édition : Pocket
- Poids : 0.17 kg
- Dimensions : 10.9 x 1.5 x 17.8 cm
- ISBN-10 : 2266203312
- ISBN-13 : 9782266203319
Résumé
" La culture n'est ni un exercice d'archives, ni une affectation de sérieux, ni une invitation à suivre des sentiers fléchés d'avance, avec obligation de rire là et d'admirer ici. C'est d'abord un plaisir. À chacun de le prendre où il veut. " À la manière d'un cabinet de curiosités, Saveur du temps rassemble des chroniques de 1948 à aujourd'hui. Coups de cœur ou de griffes, panégyriques et traits d'humeur : c'est, avec ici ou là un rien d'inquiétude, un livre de ravissement et d'admiration. Portrait de notre société, éloge des géants, clin d'œil affectueux au sempiternel héros de l'enfance, Arsène Lupin, ou à la renversante Édith Piaf, ces textes continuent, des années après leur première publication, de nous transporter tout à la fois hors du temps et au cœur de notre temps.ExtraitExtrait de l'avant-propos J'ai hésité, je l'avoue, à publier ce livre. Il y a déjà de longues années, un premier recueil d'articles où se mêlaient politique et littérature avait été accueilli avec indulgence : c'était Jean qui grogne et Jean qui rit. Il y a à peine plus de deux ans, je donnais à ma fille Héloïse qui venait de lancer, avec Gilles Cohen-Solal, sa maison d'édition, un deuxième recueil de chroniques consacrées surtout à un certain nombre d'écrivains, à quelques films, à des voyages, à des souvenirs d'enfance et de jeunesse : Odeur du temps. Fallait-il tenter une troisième expérience ? Les risques étaient grands. Odeur du temps avait été reçu par la critique et par le public avec autant d'amitié que Jean qui grogne et Jean qui rit. Il me semblait que proposer une troisième série d'articles, c'était tenter le diable. Les journaux, la radio, la télévision, à qui je dois beaucoup, en avaient peut-être, et je peux les comprendre, un peu par-dessus le dos de mes exhibitions. Et il n'était pas impossible que les lecteurs eux-mêmes commencent à se lasser. Dans les deux préfaces à mes recueils précédents, j'avais beaucoup parlé d'Hérodote et de Xénophon, des merveilleuses Choses vues d'Hugo, poète de génie, romancier de génie et journaliste de génie, de Kessel, de Mauriac et des rapports entre journalisme et littérature. J'avais cité Oscar Wilde - «Le journalisme est illisible et la littérature n'est pas lue» -, André Gide - «J'appelle journalisme ce qui sera moins intéressant demain qu'aujourd'hui» - et Péguy - «Rien n'est plus vieux que le journal de ce matin, et Homère est toujours jeune». La répétition est un des écueils majeurs qui menacent l'écrivain. Le sujet me paraissait épuisé. Je me disais aussi que la comparaison était inévitable entre mes deux premiers recueils et le troisième. J'entendais déjà les murmures courtois des lecteurs - et des lectrices - et les avanies de mes confrères : «La vieillesse est un naufrage» ou «Il y a un moment où il faut savoir quitter la table...» L'affection et le goût du risque ont eu raison de ces scrupules. L'affection d'abord. Dans les circonstances difficiles que chacun connaît - la crise, bien sûr, et, à l'intérieur de la crise, la concurrence toujours plus vive entre l'édition et la télévision, puis surtout Internet qui menace non seulement l'imprimé mais le petit écran lui-même -, j'ai vu avec fierté le succès constant de l'entreprise de ma fille. À force de travail et de fidélité à ses ambitions, sa maison d'édition devenait de plus en plus «une petite qui a tout d'une grande». J'avais gardé le meilleur souvenir de ma collaboration avec toute l'équipe des éditions Héloïse d'Ormesson. J'ai cédé au désir de renouveler l'expérience.
À propos de l'auteur
Ormesson, Jean d'
Né en 1925 à Paris, normalien, agrégé de philosophie, élu à l'Académie française en 1973 – au fauteuil de Jules Romains –, ancien directeur du Figaro, Jean d'Ormesson a publié notamment Histoire du Juif errant (1990), La Douane de mer (1994), C'était bien (2003) chez Gallimard, Mon dernier rêve sera pour vous (1998) aux éditions Jean-Claude Lattès, Voyez comme on danse (2001), Et toi mon cœur pourquoi bat
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