Le Pitch
Biographie de l'auteur Jacques Pradel débute sa carrière de journaliste sur France Inter. Il devient producteur et présentateur, avec Patrick Meney, de l'émission Témoin N°1 sur TF1, à la fin des années 90. Après avoir animé les matinales et Café crimessur Europe 1, il présente quotidiennement depuis 2010 L'Heure du crime, qui réunit sur RTL les professionnels de la justice. Il a notamment publié Saint-Exupéry, l'ultime secretqui lève le voile sur le mystère de la mort de l'auteur du Petit Prince. Il a reçu en 2005 le prix Roland-Dorgelès dans la catégorie Radio, décerné par le ministère de la Culture. Présentation de l'éditeur Le gang de Roubaix - L'affaire Fritzl - Sagawa, le Japonais cannibale - Les diaboliques d'Urcel - Le martyr de Lydia Gouardo et de Natasha Kampusch - L'enlèvement de la fille de Frédéric Dard - Le mystère de la Josacine - L'autre 11 septembre - Les tueurs de flics de Vincennes - La voyante et l'assassin - L'auberge rouge... Jacques Pradel nous plonge au cœur de 36 affaires criminelles exceptionnelles qui ont frappé l'opinion. Des experts, criminologues, policiers, magistrats, journalistes et avocats témoignent de leur participation à ces faits divers marquants. Jacques Pradel raconte et jette une lumière nouvelle sur ces drames souvent terrifiants mais toujours incroyablement humains. Ce livre dévoile les destins tragiques et fascinants de ceux qui, un " beau " jour, ont basculé " côté crimes ". Extrait Avant-propos La grande énigme... Aucun chiffre, aucune statistique ne permettra jamais de mettre en équation ce qui fait, un certain jour, à une certaine heure, d'un individu ordinaire un meurtrier. Un crime, c'est parfois - rarement - le mystère de la chambre jaune, c'est - toujours - le mystère de la «ligne jaune», celle qui sépare la vie de l'assassin de la mort de sa victime ; l'inexplicable, l'inexprimable passage à l'acte... Une équation subtile qui comporte tellement d'inconnues qu'elle reste à jamais insoluble ! Enfance, histoire familiale, personnalité du meurtrier, lien avec sa victime, pulsions et fantasmes qui plongent leurs racines si loin parfois, qu'il est impossible à celui ou celle qui les éprouve d'échapper à leur emprise... Face à ces multiples paramètres, on peut consulter d'innombrables thèses savantes, signées de sociologues, de criminologues, de psychiatres ou de profilers... Chacun de ces experts s'attache à nous dire finalement ce qu'il faut penser. Leur lecture nous fait gagner du temps et nous donne l'illusion de la compréhension du phénomène criminel. C'est, en général, bien écrit, bien réfléchi, bien démontré. Ça nous évite surtout de penser par nous-mêmes ! Comme l'écrivait Georges Arnaud, l'auteur du Salaire de la peur, on peut «vouloir accéder à ce luxe suprême de l'homme pensant, qui consiste à constater que, tout bien pesé, on ne sait vraiment quoi penser de tout ça...». Et il concluait : «La littérature de thèse, d'analyse et de prospective après coup, se fait actuellement si envahissante, elle revendique un tel monopole de fait et de droit, qu'une réhabilitation de l'anecdote s'impose.» Les histoires qui suivent nous invitent simplement à ressentir une ambiance, le parfum d'une époque parfois oubliée, à revivre par procuration ces scénarios du malheur qui emportent des gens ordinaires dans des situations extraordinaires. Elles ne se veulent pas morales. Elles n'ont pas valeur d'exemples. Elles n'ont pas de messages à délivrer. Elles témoignent simplement de l'extrême diversité des situations ou des événements criminels qui surgissent sans préalable dans nos vies, un peu comme des tremblements de terre, résultat du choc des plaques tectoniques qui anéantit en quelques secondes un paysage familier. La tectonique de nos émotions et la dérive de nos sentiments, c'est bien la grande énigme que les jurés populaires doivent tenter de résoudre au cours de chaque procès d'assises où l'on juge toujours, rappelons-le ici, un homme ou une femme e