Fiche technique
- Titre : TOUR NOIRE
- Auteur : BAYARD, LOUIS
- Langue : Français
- Format : Broché
- Nombre de pages : 442
- Genre : Classic crime and mystery fiction
- Date de publication : 01-09-2011
- Édition : Pocket
- Poids : 0.234 kg
- Dimensions : 10.9 x 2.2 x 17.7 cm
- ISBN-10 : 2266188909
- ISBN-13 : 9782266188906
Résumé
1818. La France, de nouveau, porte la couronne. Mais dans les rues de Paris, trente ans de chaos ont laissé des traces - et c'est un ancien forçat, habitué des bas-fonds, qui dirige la Sûreté : François Vidocq. Un as de l'investigation auquel le jeune Hector Carpentier, docteur en médecine, emboîte vite le pas : il faut dire qu'il en va de sa vie, mais également de l'avenir des Bourbons, dont l'un des membres, disparu en 1795, pourrait bien revenir d'entre les morts... «Lisez La tour noire, vous comprendrez pourquoi Louis Bayard est le meilleur auteur de thrillers littéraires du moment !» Matthew Pearl, auteur du Cercle de Dante Également chez Pocket : Un oeil bleu pâle.ExtraitJe suis un homme d'un certain âge, c'est-à-dire assez vieux pour m'être fourvoyé de mille manières. Et je suis moi-même surpris de le constater, mais le seul conseil que je puisse vous prodiguer est le suivant : faites qu'on ne trouve pas votre nom dans la culotte d'un mort. Ah, oui... Je m'appelle Hector Carpentier, dit le «professeur» depuis quelque temps. J'enseigne les maladies vénériennes à l'école de médecine, ce qui ne cesse d'amuser mes élèves. «Venez ! crient-ils. Carpentier va nous parler du stade secondaire de la vérole. Jamais plus vous n'irez baiser !» J'habite rue du Helder avec un curieux chat tigré qui répond, lui, au nom de Baptiste. Mes parents sont morts, je suis fils unique et n'ai pas le bonheur d'enfants autour de moi. Bref, je compte pour ma seule famille et, à certains moments de calme, mes pensées vont vers ceux qui, sans vraiment être frères ou soeurs, ont finalement l'apparence, voire l'importance d'une parentèle. Ou l'ont eue. Si vous voulez savoir, je me rappelle mieux, par exemple, mes camarades étudiants que mon propre père. Quant à ma mère... eh bien, elle reste assez présente au terme de ces années quoique, à divers points de vue, elle paraisse tout de même moins vraie que Charles. Charles était peut-être totalement factice mais, pour un temps lui aussi, il ressembla à une famille. Ma mémoire me renvoie à lui dès que je vois un pentas. Il me suffit d'en apercevoir un et je suis une fois de plus au Luxembourg, à quelque moment du mois de mai. Je regarde passer une jolie fille (l'inclinaison de son ombrelle et, oui, le jaune lumineux de ses gants, comme du beurre frais), tandis que Charles rumine au-dessus des fleurs. Il ruminait toujours au-dessus des fleurs... le voilà qui en détache une et me la tend. Cinq pétales, d'où le nom de pentas. Un bouquet d'étoiles plus fin qu'un chuchotement. Imaginez qu'on ait retiré une étoile de mer du fond des océans et... qu'importe, les mots me manqueront de toute façon. D'ailleurs, elle n'a rien de si remarquable, cette fleur dans sa paume. Mais elle requiert mon attention, comme le reste autour d'elle : le terrier d'Aberdeen qui ronfle sur un banc, le cygne du bassin qui nettoie les plumes de sa queue, et la statue de Léonidas, recouverte de mousses noires. Je suis la mesure de ces choses qui me le rendent bien, et cela suffit, je pense.
À propos de l'auteur
BAYARD, LOUIS
Louis Bayard est journaliste au Washington Post et au New York Times et romancier.
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