Le Pitch
Présentation de l'éditeur
Une fois encore, nécessité oblige, Claude Allègre remet les pendules à l'heure car, s'il est inopportun pour l'avenir de notre société d'accorder le moindre crédit aux marchands d'illusion, il est tout aussi urgent de mettre un frein aux pleurnicheries écologiques. En bon pédagogue, après avoir fustigé, il nous présente un calendrier de propositions. Parmi celles-ci :
- développons les OGM qui permettront aux plantes de résister à la pénurie d'eau et d'éviter les engrais ;
- requérons la biodiversité dans nos rivières et nos forêts ;
- encourageons une architecture économique combinant énergie solaire, pompe à chaleur et économie d'énergie domotique ;
- imposons la voiture hybride ou électrique et accélérons l'utilisation des piles à hydrogène ;
- développons l'énergie nucléaire de quatrième génération.
Vive l'écologie moteur de la croissance ! À bas l'écologie de la peur et du déclin !
Nouvelle édition, revue et augmentée par l'auteur
Extrait
Introduction :
L'homme menace sa planète. Il pollue, l'eau, l'air, les sols, les produits qu'il consomme. Il exploite les ressources naturelles et énergétiques comme si elles étaient inépuisables. Il détruit les forêts équatoriales. Il élimine des milliers d'espèces vivantes d'animaux ou de plantes. Et l'on nous dit à présent qu'il menace le climat et que ce dernier deviendra invivable dans le prochain siècle. Pour couronner le tout, on nous annonce une croissance démographique exponentielle ! Face à ces dégradations, dont certaines sont irréversibles et que j'ai moi-même dénoncées en 1990, que faut-il faire pour éviter à nos enfants une situation tragique et ingérable ?
La tonalité du discours que l'on entend ces temps-ci, c'est, d'une part, le catastrophisme et, d'autre part, la recommandation d'un retour en arrière, d'un arrêt de la croissance économique, du non-développement du tiers-monde, bref, c'est l'arrêt du progrès. C'est l'avènement d'un monde de la frugalité.
Pour défendre cette manière de voir, on n'hésite pas à tout mélanger, à tout exagérer, afin d'inoculer aux populations traumatisées le pire des virus : celui de la peur.
Ce livre est d'abord et avant tout une réaction contre un éco-intégrisme qui, s'il était mis en oeuvre, mènerait nos sociétés, en particulier l'Europe, cible privilégiée des Cassandres, à la ruine, accroîtrait les inégalités et maintiendrait les pays du Sud dans leur sous-développement.
Loin de nier les dommages que l'homme fait subir à la planète, loin de nier les défis considérables que cela pose à nos sociétés, nous pensons à l'inverse qu'il ne faut pas tout mélanger : la débâcle de la banquise, la disparition du tigre du Bengale, la hausse du prix du pétrole, l'assèchement de la mer d'Aral, la disparition des thons en Méditerranée et la pollution des nappes phréatiques sont autant de problèmes distincts.
Il faut raison garder.
La science a identifié ces menaces, la science est capable d'y apporter des solutions. Loin de rejeter le progrès et de promettre à nos héritiers des conditions de vie Spartiates imposées par la contrainte, nous voulons démontrer que la stratégie doit être inversée.
Il faut faire de la résolution des problèmes écologiques le moteur de la croissance, du développement des pays du tiers-monde et de la réduction des inégalités. Et cela dans des sociétés démocratiques acceptant le diptyque coopération-compétition, règle obligée de la mondialisation dans laquelle une Europe de progrès et de culture a toute sa place.
C'est un message d'espoir pour les millions d'hommes et de femmes qui souffrent et qu'on cherche à plonger dans l'ignorance, pour les jeunes qui s'interrogent et à qui je veux dire que les magnifiques défis qu'ils auront à relever leur donneront, comme à nous, le droit au bien-être.
Un mot de l'auteur
Claude Allègre est professeur à l'Institut universitaire de France (Université Paris VII – Denis Diderot), ancien directeur de l'Institut de phys