Le Pitch
Présentation de l'éditeur
Dans la farouche Angleterre du XIVe siècle, une noble veuve a bien peu de ressources pour subvenir à ses besoins, comme va cruellement le découvrir lady Kathryn de Blackingham. Livrée à elle-même depuis la mort de son mari, celle-ci est prête à tout pour conserver ses terres et assurer l'avenir de ses deux fils. Aussi, pour maintenir de bonnes relations avec le clergé, accorde-t-elle l'hospitalité à Finn, un enlumineur engagé par le monastère voisin. Très vite, lady Kathryn va succomber au charme de cet homme droit et cultivé aux opinions radicales, qui travaille en secret à un projet : la première traduction de la Bible en anglais. Un projet aussi révolutionnaire que dangereux : meurtres, intrigues et trahisons vont bientôt venir perturber le paisible domaine de Blackingham...
«Magnifique.»
Marie-Christine Luton - Bien dans ma vie !
«Un roman passionnant, porté par des héros attachants.»
Éliane Girard - Prima
Extrait
Extrait du prologue :
Oxford, Angleterre
1379
John Wycliffe posa sa plume et frotta ses yeux fatigués. La bougie, presque consumée, laissait échapper des vrilles de fumée. Elle s'éteindrait dans quelques minutes et c'était la dernière. On n'était qu'au milieu du mois mais il avait déjà épuisé sa ration. En tant que doyen de Balliol Collège, à l'université d'Oxford, il recevait la quantité de bougies qui suffisait à la plupart des clercs, ceux qui travaillaient le jour et dormaient la nuit. Or, la nuit, Wycliffe dormait à peine. L'urgence de sa mission le tirait très tôt du lit et l'obligeait à se coucher fort tard.
La lueur orangée émise par le brasero à charbon de bois ne parvenait guère à dissiper les ombres du crépuscule s'épaississant dans les coins de son logement Spartiate. La flamme vacilla et s'éteignit. La petite servante allait bientôt arriver. Il pourrait l'envoyer chez le chandelier et paierait les bougies de ses propres deniers. Il ne souhaitait pas attirer l'attention sur son travail en en demandant d'autres à l'économe ou en sollicitant ses collègues.
Le retard de la jeune servante lui fournit au moins un moment de répit bien mérité. Il avait des crampes à la main à force de tenir ses plumes, mal à la tête à force de plisser les yeux dans la pénombre et des courbatures à cause des longues heures passées au-dessus de son bureau. Même son esprit était las. Comme toujours quand il était fatigué, il se mit à douter du sens de sa mission. Était-ce l'orgueil, l'arrogance intellectuelle et non Dieu qui l'incitait à entreprendre une tâche aussi colossale ? Ou avait-il été simplement poussé sur cette voie périlleuse par les machinations de Jean de Gand, duc de Lancastre ? S'apprêtant à gagner un royaume, le duc ne souhaitait pas en partager les richesses avec une Église cupide. Mais ce n'était pas un péché, se persuadait Wycliffe, d'accepter la protection d'un tel homme s'ils pouvaient, ensemble, briser la tyrannie des prêtres, des évêques et des archevêques. Si Jean de Gand agissait pour son propre compte, John Wycliffe, lui, oeuvrait pour le salut de l'âme de l'Angleterre.
Un mot de l'auteur
Brenda Vantrease est née en 1945 dans le Tennessee. Après un doctorat en anglais à la Middle Tennessee State University, elle devient professeur d'anglais puis bibliothécaire. Passionnée d'histoire anglo-saxonne et de religion, elle voyage régulièrement dans les îles Britanniques où elle se consacre à la recherche sur ses thèmes de prédilection. La dame de Blackingham, son premier roman, est né de cet engouement. Brenda Vantrease a également publié des essais et des nouvelles dans la presse américaine. Elle vit à Nashville, dans le Tennessee, avec son mari.
Biographie de l'auteur
Brenda Vantrease est née en 1945 dans le Tennessee. Après un doctorat en anglais à la Middle Tennessee State University, elle devient professeur d'anglais puis bibliothécaire. Passionnée d'histoire anglo-saxonne et de religion, elle voyage régulièrement dans les îles Britanniques où elle