Fiche technique
- Titre : De l'art de dire des conneries
- Auteur : Frankfurt, Harry G.
- Langue : Français
- Format : Relié
- Nombre de pages : 80
- Genre : Philosophie
- Date de publication : 07-09-2006
- Édition : 10 X 18
- Poids : 0.1256199781810951 kg
- Dimensions : 11.7 x 1.3 x 18.6 cm
- ISBN-10 : 2264043326
- ISBN-13 : 9782264043320
Résumé
" L'un des traits les plus caractéristiques de notre culture est l'omniprésence du baratin. Chacun d'entre nous en est conscient – et y a sa part de responsabilité. Mais nous avons tendance à considérer cette situation comme naturelle. La plupart des gens ont confiance dans leur aptitude à repérer le baratin et à éviter d'en être dupes. Aussi ce phénomène soulève-t-il fort peu d'inquiétudes et n'a-t-il guère suscité d'études approfondies. Dès lors nous avons du mal à appréhender clairement ce qu'est le baratin, pourquoi il est aussi répandu et quelles fonctions il remplit. Il nous manque également une approche consciente de ce qu'il signifie pour nous. En d'autres termes, nous ne disposons d'aucune théorie. Je me propose donc d'engager un travail d'explication théorique du baratin, en suivant avant tout les démarches exploratoires de l'analyse philosophique. Je laisserai de côté les us et les abus rhétoriques du baratin. Mon objectif se résume à ébaucher une définition du baratin et à montrer en quoi il diffère de certaines notions voisines – autrement dit à décrire plus ou moins sommairement ses structures conceptuelles. "Harry G. FrankfurtExtraitExtrait de l'avant-propos de l'auteur à l'édition française : J'ai écrit cet essai en 1984 ou 1985. À l'époque, j'enseignais la philosophie à l'université de Yale et j'étais fellow du Whitney Humanities Center. L'appartenance à cette société savante m'amenait à rencontrer régulièrement les autres membres - issus de disciplines très variées - afin d'aborder des sujets présentant un intérêt commun. Chaque fellow devait fournir un échantillon de son travail lors d'une de ces séances de discussion. C'est pour m'acquitter de cette obligation que j'ai rédigé mon essai sur l'art de dire des conneries. Lorsque j'ai présenté mon texte, mes collègues l'ont considéré (conformément à mon attente) comme un travail sérieux d'analyse philosophique et sociale. Personne n'a semblé y voir une entreprise frivole ou humoristique. La seule réaction explicite dont je me souvienne est celle d'un fellow (physicien de son état) particulièrement sensible au fait que le corps professoral de Yale comptait alors dans ses rangs Jacques Derrida et plusieurs autres têtes de file du postmodernisme. Le fait que mon essai ait été écrit à Yale lui semblait fort approprié car, selon ses propres mots, «Yale, après tout, est la capitale mondiale du baratin». Certains passages situés à la fin du texte font référence aux idées postmodernes, mais je n'ai jamais eu l'intention d'attaquer le postmodernisme en partictilier. Je me suis simplement efforcé de comprendre ce que je voulais dire chaque fois que je manifestais mon opposition ou mon dédain à l'égard de quelque chose en le qualifiant de «conneries» - une réaction irréfléchie dont j'étais assez coutumier. J'étais donc mû par le désir philosophique classique, qui remonte au moins aux dialogues platoniciens, de clarifier certains concepts auxquels on a souvent recours pour décrire le comportement humain.
À propos de l'auteur
Frankfurt, Harry G.
Harry G. Frankfurt, spécialiste renommé de philosophie morale, est professeur émérite à l'université de Princeton. Il a publié, entre autres ouvrages, The Reasons of Love, Necessity, Volition, and Love et The Importance of What We Care About.
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