Présentation de l'éditeur Très tôt confronté au droit et à la loi à l'occasion de divers procès touchant notamment à la liberté d'expression et à la propriété littéraire, Victor Hugo devint, au fil des ans, un véritable champion des droits de l'homme. Attaquant et pourfendant sans relâche la peine de mort et la censure, la discrimination et la misère, l'auteur des Misérables fut un chantre sans concession de la trinité républicaine par l'éducation et la culture. Ce sont ces textes citoyens, donnés en version intégrale, que j'ai réunis ici discours, interventions aux assemblées, adresses aux corps constitués, avec en ouverture la longue réflexion de 1875 à laquelle le titre de ce recueil est emprunté. Et aussi l'admirable Claude Gueux de 1834. Plus que politiques, encore vibrants du génie de leur créateur, ces textes ont plaidé pour un humanisme à l'échelle universelle. Sans eux, " la grandeur et l'humanité " qui ont fait le rayonnement de la France n'auraient pas été ce qu'ils furent. Ils peuvent nous aider à les retrouver. Revue de presse Avant d’arriver à saturation hugolienne en cette année du bicentenaire de la naissance du grand homme, un petit (re)tour s’impose dans la pensée politique de l’auteur des Contemplations. Moins pour vérifier combien l’artiste répond au stéréotype de la figure de «l’intellectuel engagé», moins par nostalgie d’une époque où les penseurs se mobilisaient pour les causes de leur temps sans avoir à déboutonner leur chemise blanche, que pour se gorger d’une pensée portée sur des principes généraux davantage que sur des questions contextuelles. Le recueil publié sous la direction de Jean-Claude Zylberstein présente un florilège de textes, lettres, discours, interventions au tribunal, articles, et une nouvelle, Claude Gueux. L’ombre de Hugo, plus qu’aucune autre, a plané sur un XIXè siècle versatile, s’imposant comme figure incontournable en France et dans le monde, au point de devenir, comme les frites de Barthes, un véritable signe de «francité». Mais l’intérêt d’une telle publication dépasse de loin les simples aléas de la trajectoire politique mouvementée de l’homme (un interminable glissement de la droite vers la gauche). Il s’agit de prises de position propres à faire rougir de plaisir les positivistes juridiques de tout poil, tournant pour l’essentiel autour de quelques notions élémentaires – le droit, la loi – et leurs applications pratiques – lutte contre la peine de mort, le travail des enfants, la censure... Avec le mot «liberté» en étendard et sa plume fougueuse pour épée, Hugo s’en va-t-en guerre contre l’injustice sous toutes ses formes. Évitons cependant de s’extasier devant une hypothétique «modernité de Hugo», tarte à la crème qui accompagne toute réédition commémorative. Cet homme-là est bien de son siècle – celui de l’Empereur, du code civil, de la naissance du droit moderne – et prend naturellement la poussière. Mais ce serait lui faire offense de ne pas voir en lui un infatigable soldat de la liberté, bravant vaillamment l’obscurantisme, se posant en gardien de l’esprit des lois, en garde-fou. Et s’il ne devait en rester qu’un ? -- Jean-Philippe Tessé -- Urbuz.com Quatrième de couverture Très tôt confronté au droit et à la loi à l'occasion de divers procès touchant notamment à la liberté d'expression et à la propriété littéraire, Victor Hugo devint, au fil des ans, un véritable champion des droits de l'homme. Attaquant et pourfendant sans relâche la peine de mort et la censure, la discrimination et la misère, l'auteur des Misérables fut un chantre sans concession de la trinité républicaine par l'éducation et la culture. Ce sont ces textes citoyens, donnés en version intégrale, que j'ai réunis ici : discours, interventions aux assemblées, adresses aux corps constitués, avec en ouverture la longue réflexion de 1875 à laquelle le titre de ce recueil est emprunté. Et aussi l'admirable Claude Gueux de 1834. Plus que politiques, encore vibrants du génie de leur créateur, ces t