Le Pitch
Présentation de l'éditeur
Témoignage historique éclairant et unique, basé sur les journaux personnels de Lionel Logue, voici l'histoire de l'homme qui sauva la monarchie britannique.
Dans les premières décennies du XXe siècle, la famille royale britannique fut sauvée par un homme. Ce n'était ni le Premier Ministre ni l'archevêque de Canterbury. Illustre inconnu, Lionel Logue était un orthophoniste autodidacte. Il n'était ni un aristocrate, ni même un véritable Anglais, c'était un roturier d'origine australienne. Pourtant, c'est bien lui qui transforma le nerveux et bègue duc d'York en l'un des plus grands rois qu'ait connu l'Angleterre. Voici l'histoire inédite de l'incroyable relation qui a uni Lionel Logue et le futur roi George VI, écrite avec la collaboration de son petit-fils et nourrie de documents familiaux exclusifs : les archives et journaux privés de Lionel Logue et sa correspondance avec le roi. Au-delà des secrets de cette relation entre les deux hommes, on y découvre le rôle essentiel de la femme du roi, future reine mère, qui sut rapprocher l'orthophoniste de son mari et sauver ainsi sa réputation et son règne. Le discours d'un roi est une plongée étonnante au cœur d'un monde extrêmement secret. Jamais auparavant portrait aussi personnel de la monarchie britannique n'avait été brossé, moins encore à travers les yeux d'un roturier australien fier de servir, et de sauver, son roi.
Extrait
Extrait de l'introduction
J'ai passé une grande partie de ma jeunesse, dans les années soixante-dix et quatre-vingt, en Belgique, où mon père, Antony, travaillait comme juriste au siège européen de Procter & Gamble. Au fil des ans, nous avons occupé différents logements en banlieue de Bruxelles, mais une chose ne changeait jamais : où que nous fussions, une série de photographies et de souvenirs finissait installée sur le manteau d'une cheminée ou le rebord d'une fenêtre.
On y trouvait entre autres une photographie de mon père en uniforme des Scots Guards ; une autre de lui et de ma mère, Elizabeth, le jour de leur mariage en 1953, et un cliché de Lionel, mon grand-père paternel né en Australie, et de son épouse Myrtle. Mais aussi, ce qui me paraissait plus étrange, un portrait encadré du roi George VI, père de la reine actuelle, signé et daté du 12 mai 1937, date de son couronnement ; un autre de lui et de sa femme, Elizabeth, que ma génération a surtout connue comme la reine mère, et de leurs deux filles, la future reine Elizabeth, alors âgée de onze ans, et sa petite soeur, Margaret Rose ; et un troisième du couple royal, daté de 1928, quand ils n'étaient encore que le duc et la duchesse d'York, signé Elizabeth et Albert.
On avait dû m'expliquer la raison de la présence de toutes ces photographies, mais quand j'étais petit, je n'étais que rarement très attentif. Je comprenais que Lionel était notre lien avec la royauté, mais pour moi, il était de l'histoire ancienne. Il était mort en 1953, douze ans avant ma naissance. Tout ce que je savais de mon grand-père, c'était qu'il avait été l'orthophoniste du roi - quoi que cela ait pu être - et je ne cherchais pas à en apprendre plus. Je ne posais jamais d'autres questions, pas plus que l'on ne me fournissait davantage d'informations. Je m'intéressais nettement plus à toutes les médailles et tous les boutons placés autour des photographies. J'adorais porter la ceinture et la casquette d'officier de mon père, et jouer à la guerre, les médailles fièrement épinglées sur ma chemise.
Mais en grandissant, puis quand j'ai eu des enfants à mon tour, j'ai commencé à me demander qui avaient été mes ancêtres et d'où ils étaient venus. Ma curiosité fut encore attisée par l'intérêt croissant dont la généalogie s'était mise à faire l'objet. Étudiant l'arbre généalogique de la famille, j'ai découvert une arrière-grand-mère de Melbourne qui avait eu quatorze enfants, dont sept seulement avaient survécu au-delà de la petite enfance. J'appris également que mon arrière-arrière-grand-père av