Fiche technique
- Titre : Dictionnaire amoureux de la Médecine
- Auteur : Debré, Bernard
- Langue : Français
- Format : Broché
- Nombre de pages : 608
- Genre : Romans francophones
- Date de publication : 04-09-2008
- Édition : Plon
- Poids : 0.68 kg
- Dimensions : 13.3 x 3.2 x 20.2 cm
- ISBN-10 : 2259205712
- ISBN-13 : 9782259205719
Résumé
De "A" comme Acharnement thérapeutique ou bien encore comme A.D.N. à "Z" comme Zellweger (syndrome de), Bernard Debré nous raconte l'histoire d'une médecine sans cesse en devenir. La médecine et la religion ont longtemps dormi dans le même lit. Puis progressivement le divorce a été consommé. Nous arrivons maintenant à un antagonisme entre la science et la foi. Les premiers médecins en effet étaient tout aussi bien philosophes, religieux que barbiers. Progressivement sont apparues, avec un esprit plus rationnel, des études d'abord anatomiques, physiologiques ensuite. Les développements des technologies modernes nous apprennent à comprendre l'homme dans ses constituants les plus intimes, qu'il s'agisse des organes mais aussi des cellules. Avec l'inscription du génome, le grand livre de la vie vient d'être décrypté. A travers ce dictionnaire forcément personnel, on voit vivre, apparaître et s'épanouir la médecine, la chirurgie, la physiologie, en un mot l'homme dans toute sa diversité, sa complexité aussi.ExtraitExtrait de l'avant-propos : La médecine et la religion ont longtemps dormi dans le même lit. La religion, médecine de l'âme, avec ses promesses de résurrection, la certitude des miracles, la force de la prière. La médecine des plantes et des formules secrètes, faite de quelques gestes qu'on n'ose appeler chirurgicaux, et d'incantations qui doivent tout à la foi. Le divorce fut à la mesure de cette longue histoire fusionnelle : sans merci ! Le médecin voulant soudain exister par lui-même, il fut aussitôt convaincu de transgression et devint l'ennemi intime du religieux. Giordano Bruno a été brûlé bâillonné sur ordre de Calvin parce qu'il prétendait que l'univers était infini ; l'approche anatomique du corps a été longtemps interdite car les religions, si nécessaires soient-elles, voient leur champ d'action se restreindre au fur et à mesure de l'avancée de la science. L'homme étant devenu maître de son corps, et désormais de sa procréation, le temps est proche où, devenant maître de son avenir, il pourra réparer les erreurs «de fabrication» issues d'anomalies génétiques. Oui, l'homme qui se dessine sera le fils de l'homme, lui-même fils de Dieu. Mais cette certitude me renforce paradoxalement dans une autre : la mort de Dieu, proclamée par Nietzsche, est plus loin de nous que jamais ! D'abord parce que ni le scientisme ni le scepticisme ne constituent une religion, et que réduire l'homme à un ensemble de mécanismes n'expliquera jamais l'étincelle de la vie. Pour qu'un homme complet existe, il lui faut obéir, consciemment ou non, à un ordre qui le dépasse, sinon il n'y aurait plus d'éthique, plus de morale, simplement des règles de vie en société régies par la loi du plus fort. Ensuite et surtout parce que la science moderne - et en son sein la médecine, dont les progrès touchent à la structure même du vivant grâce, notamment, à la connaissance du génome et au cortège d'innovations qu'elle a engendrées, de la simple thérapie génique au clonage - rapproche à nouveau le savoir de l'imaginaire religieux. L'intuition que le pouvoir de l'homme sur lui-même débute avec la procréation, autrement dit avant qu'il ait vu le jour, est au coeur de toutes les religions. Les grandes épopées fondatrices sont-elles d'ailleurs autre chose qu'une mise en scène prémonitoire de l'infinie complexité du vivant ?
À propos de l'auteur
Debré, Bernard
Né le 30 septembre 1944 à Toulouse, Bernard Debré poursuit une double carrière de médecin et d'homme politique : c'est du côté de l'héritage familial qu'il faut rechercher les raisons de ses engagements. En effet, il est le fils de Michel Debré, Premier ministre du Général de Gaulle et surtout rédacteur de la Constitution de la Ve République. Robert Debré, son grand-père, fut l'un des plus grands professeurs de médecine de son temps et un grand humaniste. Il est chef de Service d'urologie à l'hôpital Cochin (Paris Ve). En Chine, Bernard Debré est le premier occidental à
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