Présentation de l'éditeur C'est dans la splendeur surannée du Caire que débarque jean-Philippe Lauer un matin d'hiver de 1926. Jeune architecte, il a été choisi par le directeur du Service des Antiquités d'Egypte pour aider l'équipe qui vient de mettre au jour à Sakkara d'étranges monuments. Il a en poche un contrat de huit mois. Soixante-dix ans plus tard, à quatre-vingt-quatorze ans, il travaille encore sur le site de Sakkara pour reconstituer pierre par pierre les monuments du complexe funéraire du roi Djoser autour de la Pyramide à degrés, la première pyramide d'Egypte. " Dieu a oublié Monsieur Lauer ", disent en souriant les Egyptiens. Les pierres de Sakkara, elles, chériront éternellement son nom. C'est aussi au Caire qu'il rencontra " Mimi ", son épouse depuis soixante-six ans. Personnage pétillant d'intelligence et d'humour, cette jeune femme était la fille d'un grand helléniste, Pierre Jouguet, alors directeur de l'Institut français d'archéologie orientale. Leur histoire s'est nouée au milieu des derniers flamboiements de la monarchie et des premières chansons d'Oum Kalsoum. Leur épopée appartient à un monde qui n'est plus et qui nous fait rêver. Amazon.fr Les époux Lauer ont mené en Égypte, à Saqqara, près du Caire, ce qu'il faut bien appeler une vie hors du commun. C'est en 1926 que Jean-Philippe Lauer est recruté comme assistant sur le chantier de fouilles de la nécropole de Menphis. Jeune homme peu au fait de l'égyptologie, il y découvre la pyramide à degrés du pharaon Djoser (2600 av. J.-C.), chef-d'oeuvre de l'architecte Imhotep. Venu pour huit mois à Saqqara, il y passera 70 ans. Son épouse Marguerite, rencontrée au Caire, partagera son enthousiasme pour ce lieu préservé. La passion égyptienne de Lauer commence sous une bonne étoile : en 1928, il est le premier à pénétrer dans le cénotaphe de Djoser aux célèbres faïences bleues. Presque indifférents aux aléas de la guerre, au déclin annoncé du roi Farouk et à l'avènement de Nasser, les Lauer ont dédié leur vie à Saqqara. Passionnants autant que passionnés, ils attireront dans leur maison tout ce que la planète compte d'archéologues et d'écrivains amoureux de l'Égypte. Claudine Le Tourneur d'Ison a poussé pour nous leurs portes. Son livre est le témoignage d'une étonnante aventure immobile. --Frédéric J. Biographie de l'auteur Après des études de lettres, d'histoire de l'art et d'égyptologie, Claudine Le Tourneur d'Ison devient journaliste. Elle collabore, entre autres, à Femme et Grands Reportages.